Jour 8
Réveil à 6:30. Nous prenons un bon petit déjeuner et à 8:00, nous partons enfin pour une semaine de folles péripéties! Tout le monde est en forme et il fait très beau. Notre chauffeur et notre cuisinière nous attendent dehors avec Alexandro, le propriétaire de l’agence choisie, www.alexandrotours.com, pour s’assurer que tout roule comme sur des roulettes! Nous prenons une photo du groupe avec le Toyota Land Cruiser, et nous partons pour de bon!
Le Jeep est en bonne condition et Hugo, notre chauffeur, conduit très bien malgré la route sinueuse et cahoteuse. Après seulement 15 minutes de route et de parois escarpées, les magnifiques montagnes nous entourent déjà et le paysage est grandiose! Nous sommes ébahis devant tant de merveilles naturelles en si peu de temps. Nous voici arrivés au Sillar (pierre taillée).
El Sillar, situé à 15 km de Tupiza, est un canyon dont la roche a été découpée par le vent et la pluie, prenant l’apparence d’une forêt pétrifiée. Une route étroite passe sur sa crête, entre deux vallées. Elle offre une vue à 360 degrés sur les montagnes environnantes aux couleurs rouges, vertes ou ocres.
Vers 10:30, nous arrêtons à la vallée des lamas. Nous en voyons une centaine dans les champs. Ils sont tellement beaux! Nous sommes excités, et Sophie et Audrey se promènent à travers les lamas pour essayer de les toucher, sans succès.
Nous continuons notre chemin. Hugo quitte la route et se dirige vers une montagne de sable. Tout d’un coup, nous nous retrouvons sur une immense dune de sable brun. Il nous laisse la gravir à pied. La vue est vraiment jolie tout en haut.
Au pied de cette dune, nous y retrouvons de drôles de plantes. La première ressemble aux cheveux des Trolls. Nous rigolons de voir toutes ces petites têtes enterrées dans le sable.
La deuxième, c’est comme un gros tapis vert ou une tête de brocoli. Hugo nous explique que la sève de cette plante est utilisée pour laver les cheveux.
Nous arrêtons dîner près d’une maison de bergers en pierre et au toit de paille. C’est le moment de vérité. Est-ce que notre cuisinière va nous charmer avec sa nourriture? Nous mangeons une salade de patates et poulet avec des tomates, des concombres et des oignons. Dès la première bouchée, nos papilles adorent! Jusqu’à maintenant, la nourriture en Bolivie laissait à désirer, mais celle de Dionicia change notre opinion. C’est excellent!
Six autres Jeeps remplis de touristes arrivent dîner au même endroit que nous. Comme nous étions les premiers arrivés, nous repartons les premiers et nous sommes seuls sur la route.
Nous continuons à gravir les montagnes. En haut du col, nous avons une vision panoramique, nous pouvons même apercevoir jusqu’à 400 km! Nous voyons des sommets enneigés au loin. C’est incroyable. On se croirait en avion tellement nous voyons loin.
Sur notre route, nous voyons souvent des vicunas (vigognes). Ces bêtes ressemblent à un mélange de lamas et de cerfs. Ils sont beaux mais très peureux.
Vers 14h00, nous arrêtons à notre premier hébergement, au village natal de notre chauffeur: San Pablo de Lipez, à 4200 mètres d’altitude. Il y a environ 30 familles de 5 personnes environ qui vivent ici. Et Hugo nous apprend que San Pablo est rien de moins que la capitale de la région!
Nous débarquons nos bagages du toit pour les mettre dans notre chambre; et dans la cuisine de l’endroit, nous apportons la nourriture, le propane et les ustensiles. Le propriétaire de l’hôtel fait sécher de la viande de lamas sur une corde à linge. Le seul lavabo de la place est dans la cour intérieure. La toilette est commune, mais nous sommes seuls à l’hôtel.
J’en profite pour prendre une pilule contre le mal des montagnes, car j’ai tout un mal de tête. Nous repartons ensuite à l’aventure.
Cette fois-ci, nous faisons 1h30 de route pour voir la cité romaine, à 4600m d’altitude. La route est horrible, mais la vue est encore une fois incroyable.
Nous croisons des petits « viscachas », ce sont des « lapins à grande queue ». Ils vivent dans les roches et sont très nerveux.
Sur notre chemin, nous croisons un autre petit village qui s’appelle Guadeloupe. Mais pour y arriver, nous devons traverser une rivière avec notre 4×4. Notre chauffeur réussit l’exploit sans aucun problème.
Finalement, nous arrivons au sommet d’une montagne où nous avons une vue sur la cité romaine. Il s’agit d’une montagne au milieu de nulle part, sculptée par l’érosion et qui ressemble à des ruines anciennes. Encore une fois, c’est à couper le souffle.
Comme la route est totalement défoncée, on décide de prendre une petite marche. De toute façon, nous allons pratiquement à la même vitesse que le jeep.
Sur le chemin du retour, nous croisons un troupeau de lamas. La température change rapidement dans les montagnes. Il pleut et neige tout autour, sauf sur nous!
Nous revenons au bercail vers 18h00 et la cuisinière nous sert une tisane de « pupussa », (voir photo) une plante qui pousse seulement en haute altitude, au pied des montagnes enneigées et qui sert à contrer les effets négatifs de l’altitude. Allez! J’ai mal à la tête et j’en bois 2 tasses! Ça ne peut que m’aider. Je vais très bien par la suite.
Après notre tisane, nous visitons le village et prenons quelques photos. Les maisons sont en briques de terre et les toits sont en chaume. Sans chauffage, ni isolation, ils sont loin du confort que nous connaissons. Durant l’hiver, ça doit être incroyablement froid dans la maisonnée.
Nous retournons à l’hôtel Montana pour le souper. Dionicia nous prépare une soupe aux légumes, des patates en purée et du steak haché. Pommes pelées pour dessert. C’est délicieux!
Nous allons nous coucher dans notre chambre froide. Il doit faire environ 10 degrés. Nous sommes contents d’avoir apporter nos sacs de couchage! Nous avons chacun notre lit simple, bien courbé ou tout en courbes, c’est selon!, et nous nous endormons avec la vue sur une montagne enneigée, comme dans un rêve!