Le Pérou: toute une aventure en famille!

Aventures, Lares Trek, Perou

2010, c’est un départ vers une autre aventure! Cette fois-ci, en Amérique du Sud, au Pérou, pays que nous rêvons de visiter depuis longtemps. Pendant 3 semaines, nous sillonnerons le pays des Incas.

Sophie a maintenant 8 ans, Audrey a 5 ans 1/2, elles ont appris un peu d’espagnol et sont prêtes à demander leur chocolat chaud au resto: « Me gustaría un chocolate caliente, por favor! »

Pourquoi le Pérou?
Pour le Machu Picchu, pour le peuple si beau et si coloré, pour les lamas, pour l’espagnol, pour les montagnes et les treks, pour les marchés, pour le Lac Titicaca et ses îles flottantes, pour manger le plat traditionnel: le cochon d’Inde…

Lima

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Nous sommes arrivés à Lima à minuit, comme prévu. Le taxi de l’hôtel nous attendait avec une pancarte dans les airs « Stephanie Bolduc ». Un homme très gentil. C’était très calme à l’aéroport. Pas de pickpockets à l’horizon! Fiou :O)

Notre hôtel, Espana, est parfait. Un lit double et 2 lits simples. Douche chaude. www.hotelespanaperu.com
Et surprise ce matin, au petit restaurant sur le toit de l’hôtel: 3 tortues, 2 perroquets et plusieurs pigeons. Il y a même une tortue qui est passée sous la chaise de Steve pendant que nous mangions! Les filles ont touché la patte et la carapace des tortues : c’était le bonheur!

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Nous avons fait un petit tour dans le Centro de Lima vers 9h. Il fait très chaud et c’est humide. Audrey commence à friser! Beaucoup de policiers partout. On se sent en sécurité.

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Nous avons diné au resto « Le Merced », recommandé dans le Lonely Planet. C’était vide à notre arrivée vers 11h30, donc on a un peu hésité, mais ça s’est vite rempli vers midi, de locaux.  Au menu, Soupe au chou et au riz, Patate fourrée aux oeufs et olives et Ceviche au poisson. C’était excellent. Miam, miam. Sophie a dit au serveur qui portait une chemise jaune et un noeud papillon:  » Mucho, mucho delicioso! » 35 soles ( on divise par 3 pour avoir le montant en $canadien).

Arequipa et le Volcan Misti

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On reprend l’avion à 15h45, direction Arequipa.  On arrive à 17h00.

De la piste d’atterissage, on aperçoit tout de suite le volcan Misti!

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Nous sommes à l’hôtel Andes House inn, un hôtel « familial ». Les proprios, Victor et Pilar, ont 2 enfants de 4 et 5 ans. La petite fille de 5 ans, Illary, jouent avec les filles. Elles dessinent, colorent, jouent à la corde à danser. Bref, elles s’amusent et se comprennent! Pour souper, nous avons trouvé un restaurant ordinaire et avons donc mangé un souper ordinaire: soupes aux pâtes et poulet sauce coca-cola… On était curieux de goûter à cette sauce: c’était comme le resto: ordinaire!

Le lendemain matin, nous avons pris notre déjeuner à l’hôtel et avons bu nos premiers chocolats chauds, sur la terrasse. Sophie s’est amusée à faire des dessins avec les mots français à côté, pour Victor. Audrey jouait avec les enfants.  Nous avons visité les agences de voyage pour voir qui avait les meilleures offres pour faire le trek dans le Canyon del Colcá.  Dans l’après-midi, nous sommes allés aux Portes du Mirador pour avoir une autre vue sur le Volcan Misti.

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Vers 18h00, nous avons opté pour un des nombreux restos chics d’Arequipa et avons mangé une crème d’épinard, un filet d’alpaga avec patates, légumes et sauce délicieuse. Les filles ont mangé un spaghetti aux tomates. Pour dessert, crêpes! 38 soles.

Beaucoup de taxis, de minibus et de combis à Arequipa. Et toujours la main sur le klaxon pour rien… Très belle ville, sécuritaire. Personne ne fume. Jusqu’à maintenant, tout se passe à merveille.

Demain, nous partons pour un trek de 3 jours et 2 nuits, à 5h du matin… Et c’est finalement Victor, le proprio de l’hôtel qui nous organise tout cela. Il a décidé de venir avec ses enfants et sa femme. C’est leur anniversaire de mariage et ils ne prennent jamais de vacances, alors voilà une bonne raison pour nous accompagner!

Canyon del Colcá: Jour 1, Llahuar trek

Samedi, nous sommes partis très tôt en 4 x 4 avec la famille et le chauffeur, Alfónso. Ils ont installé les gros sacs à dos sur le toit, car nous n’aurions pas eu de place pour asseoir tout ce beau monde!

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Nous partons, tout va bien, les paysages sont beaux, le volcan Misti au loin, quelques montagnes enneigées. Puis, la route asphaltée se change en route de terre, et nous sommes maintenant hauts en altitude, entourés de montagnes.

Audrey a mal au ventre, je crois que c’est la fatigue et non le mal d’altitude. J’ai peur qu’elle vomisse et je le dis à Pilar (la maman). Elle dit à Victor de sortir son médicament. Il sort une bouteille blanche qu’il ouvre rapidement. Il fait couler le liquide transparent dans ses mains, les frotte très fort, les frappe ensuite ensemble et dit à Audrey d’en respirer l’odeur. On le fait sentir à Sophie en même temps, tant qu’à y être!!! Ils nous disent que c’est une recette maison de sa mère pour contrer les effets du mal d’altitude!

On continue la route, Audrey est couchée sur moi. Soudain, on passe dans un gros nid-de-poule et on s’immobilise: on a une belle crevaison!!! Nous sommes sur une route où il ne passe une voiture qu’aux 10 minutes, où il fait froid (2 degrés) et où Victor nous dit qu’il ne faut pas que les enfants respirent trop l’air extérieur, car nous sommes environ à 4000 mètres d’altitude.  Bon, moi je sors, car j’ai envie de pipi, alors je fais mon premier pipi en nature. Il n’y a pas d’arbres, alors allons-y pour un buisson! On se cachera une autre fois!

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Les gars travaillent sur le pneu de rechange difficile à prendre, car ils n’ont pas les bons outils. C’est difficile et long. Environ 45 minutes plus tard, on repart. Steve n’est pas convaincu de la solidité de tout ça…  Et comme il le pensait, les gars n’avaient pas les bons outils et les boulons n’étaient pas vissés parfaitement… Alors, oh! surprise, on passe dans un autre trou et on perd une roue!!! Ouiiiiiiii, la roue nous dépasse!!!

Bon, pas de panique, nous sommes seulement au milieu de nulle part… ;o)

Tout le monde descend, car on est un peu plus dans le trouble… l’aile aussi est tombée… on a perdu des boulons… on cherche les boulons…

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Il fait froid, mais les filles sortent et font leurs premiers pipis dans la nature. Elles jouent avec Leonardo et Illary, ils courent dans les buissons et chassent des sauterelles. Bref, tout va bien pour les enfants.

Passe une voiture, qu’on s’empresse d’arrêter. C’est un docteur et sa fille de 11 ans qui s’en vont à Chivay, là où nous allons. Ils ont l’outil dont les gars ont besoin. Parfait!  Victor décide de nous faire embarquer avec ces gens pour aller à Chivay et pour enlever du poids dans le Jeep. Nous avons fait 1 heure de route avant d’arriver au village. Nous déjeunons sans eux, car nous ignorons combien de temps ils mettront avant de venir nous rejoindre.
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Ensuite, nous avons marché dans le magnifique petit village. On a rencontré des gens et on a fait la jasette.
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Nos amis sont finalement arrivés 40 minutes plus tard. Alfónso est allé au garage et Pilar a acheté des provisions au marché.  On a rencontré 2 jeunes filles de 8 ans qui se baladaient avec un mignon petit alpaga de 3 mois. Elles étaient vêtues de robes et de chapeaux traditionnels. Trop cute!

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Victor a voulu qu’on dine avant de reprendre la route, car nous n’avions plus d’arrêts à faire par la suite. Nous n’avions pas vraiment faim puisqu’on venait de déjeuner. Et le resto était très ordinaire. On a mangé de la soupe…

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On repart à 13h00. Retard sur notre horaire et beaucoup de route à faire.  Alfónso veut nous emmener le plus près possible pour le trek, pour qu’on n’ait pas trop à marcher avant la noirceur qui s’installe à 18h. On s’enfonce dans le canyon de plus en plus, bref 2 heures de descente plus tard en Jeep, on débarque et on se prépare pour commencer le trek.

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Il est 16h00. Pas de temps à perdre. Au départ, il y a un pont à traverser, mais pas n’importe quel pont… le genre de ponts que ma mère n’aurait jamais traversé de sa vie! Et oui, Indiana Jones peut aller se recoucher! Un pont avec planches primaires et certaines sont manquantes… les côtés sont faits de petites branches disposés en X. Toute une expérience pour partir!

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Puis, nous marchons dans de petits chemins bordés de cactus. Nous nous dépêchons pour arriver avant la tombée de la nuit, donc on ne prend pas le temps de se reposer, de boire ou de manger.

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On prend quand même quelques instants pour prendre des photos, le paysage est tellement beau!

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Finalement, nous avons marché pendant 2 heures avant d’arriver. Les derniers pas se sont faits dans la noirceur et toujours, toujours à flanc de montagne. Chemins très étroits. Mon coeur de mère en a eu pour son argent!  Les gens du lodge sont venus nous aider pour les derniers pas dans la noirceur. Les filles étaient super bonnes! Et moi je stressais de les voir marcher si près du ravin! -2 photos prises le lendemain matin!

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Arrivés au Lodge, il n’y a que 3 touristes: un couple de Français et une Américaine de 38 ans qui voyage en solo. On relaxe avec elle et on jase en anglais. Cela devient mêlant de parler en anglais avec elle, en espagnol avec Victor et en français entre nous 4…

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Les filles courent dans le noir avec leurs amis. Ils essaient d’attraper les 2 chats du Lodge.  Elles parlent une langue qui consiste à prendre les mots français et à les prononcer en espagnol. Cela donne ceci:

« El papillone »
« La mano es blessée »
« Por les (laisse) parents »

Steve est bien content d’avoir suivi un cours d’espagnol avant de partir, cela lui permet de piquer une petite jasette avec les gens! Il nous sort aussi des nouveaux mots, comme « apprentición » et « retournamos ».

Les proprios du Lodge, avec l’aide de Pilar, nous ont préparé une soupe poulet et nouilles et ensuite de la truite avec du riz, et en final, toujours le fameux Maté de Coca (eau chaude avec des feuilles de coca), qui selon Victor donne de l’énergie, enlève les maux de tête et les maux de ventre. Alors, on ne prend pas de chance et on boit toujours le Maté quand on nous le propose!

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Nous nous couchons dans notre hutte sur terre battue à 21h, dans de beaux lits surélevés, après avoir fait un beau pipi sur une vraie toilette, mais dans une hutte sans lumière et sans barrure de porte, ce qui stresse toujours un peu nos filles…

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Voilà pour cette première journée de trek! Conclusion: il faut toujours savoir s’adapter aux changements de programme!!!

Canyon del Colca: Jour 2, Oasis Del Colcá

Bon, la nuit a été fraîche, je n’ai pas bien dormi, mais c’est correct.

On se lève à 6h et on descend près de la rivière pour essayer la piscine chaude (bains thermaux) avant le déjeuner. Wow! Ça fait du bien! La famille de Victor est avec nous, on s’amuse.

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On déjeune à 7h30, avec un peu de retard sur notre horaire. Au menu, crêpes à la confiture de fraises et maté de coca.

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On commence le trek vers 9h30, alors qu’on voulait partir vers 8h pour ne pas marcher sous le chaud soleil dans le canyon.

Les filles ont une mule pour les deux. Mais contrairement en Jordanie, elles ne sont pas assises sur la mule mais dans des paniers de chaque côté de l’âne, c’est mignon comme tout.

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On part 30 minutes avant les enfants, car les mules marchent très vite. On est avec Jessica et Pilar. On monte et on monte, et cela ne prend pas de temps que les enfants, Victor et le muletier nous dépassent. On se demande comment ils peuvent marcher aussi rapidement.

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Le canyon est très impressionnant et les montagnes sont immenses. On est si petit. On rejoint finalement les enfants en haut vers 12h30.

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La semelle de la botte de Pilar est toute décollée, alors on lui organise une botte de fortune avec des lacets et du « tape »… On se repose, on mange un peu, on fait un pipi et on apprend que les mules ont fini leur travail.

Les enfants devront donc marcher le reste du trajet. On pensait pourtant avoir payé pour la journée… Bon, pas de problème, nos filles sont capable de marcher!

On se dit qu’on ne doit pas être trop loin du Lodge Oasis avec piscine…  Mais, en fait, c’est assez loin. (on le voit sur la photo de droite, tout en bas…)

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Heureusement, c’est de la descente, donc cela ne demande pas d’effort, mais le terrain est glissant, car ce sont des roches sur de la terre. On ne va pas très vite, et Victor décide de nous dépasser avec Léonardo. Il nous dit: « On se rejoint là-bas »…

Nous sommes un peu fâchés, car on ne voit jamais d’indications, on ne veut pas prendre de mauvaises directions… mais ce n’est pas la fin du monde…

On marche avec Pilar et on pense toujours qu’on va bientôt arriver, mais ca ne finit plus.

Les filles sont rouges comme des tomates… Elles portent désormais leurs gilets de pyjama, car elles commençaient à avoir les bras rouges en manches courtes…

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On voit la piscine tout en bas et cela nous encourage!

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On croise une personne vers la fin, donc on peut demander notre chemin pour arriver au bon endroit! On arrive à 15h, exténués, sans avoir dîné…

L’hôtesse du Lodge L’Oasis, Gladis, nous donne notre « chambre » avec 4 lits cette fois-ci. Hutte sur terre battue avec lits confortables. Les lieux sont magnifiques! Palmiers, gazon, chutes d’eau, piscine.

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On se dépêche de mettre nos maillots, on a tellement eu chaud. Mais le soleil ne brille plus sur la piscine, car il est déjà derrière la montagne, donc on réussit à se tremper et c’est tout. Pas de grande baignade. Dommage!

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On soupe tôt, vers 17h. Victor et Pilar ont mis au menu: gros maïs (pas très bons, car non sucrés et secs) et fromages. On n’est pas trop certain si on peut manger du fromage, alors on y goûte juste un peu.  Puis, on mange une soupe repas fait avec du lait, des tomates, des oignons, du fromage et une grosse patate. Pas terrible, terrible, mais on a besoin d’énergie, alors on mange! Et le fameux Maté de Coca pour terminer! Nous sommes tellement fatigués que nous nous couchons à… 19h03!!!  Nous devrons nous lever tôt demain, car il faudra faire seulement de l’ascension pour se rendre au village de Capanaconde, où Alfónso nous attend…  Et marcher sous le soleil tapant n’est pas une option!

Canyon del Colcá: Jour 3, Mirador Cruz del Condor

Lundi matin

Il a fait encore froid cette nuit, cela m’a empêchée de bien dormir.  Nous nous réveillons à 4h30, car nous voulions partir à 5h00. Mais c’est difficile de respecter ce délai.  Il fait très noir, on mange des barres tendres. Pas de déjeuner de prévu pour pouvoir partir très tôt. Victor nous a quand même préparé un Maté de Coca!

D’ailleurs, la vingtaine de touristes font la même chose que nous et se préparent à partir. Ce lodge est un endroit plus achalandé que celui d’hier.

Cette fois-ci, Steve et moi avons pris une importante décision: comme les enfants, je prendrai une mule! Les treks du Pérou et les treks du Québec sont vraiment différents. Pas d’ombre, pas d’arbres, on monte tout le temps, l’altitude qui nous essouffle… et comme je déteste faire une randonnée qui ne fait que monter, nous avons opté pour un 50 soles (15$) bien investis.

Aujourd’hui, 1067 m de dénivelé! Sangalle (L’Oasis) est à 2220 m et il faut se rendre au village de Capanaconde à 3287m, où Alfónso nous attend… Le guide prévoit environ 3 heures, mais moi, je sais que j’en aurais pris 5, et sans déjeuner à moitié, je ne sais pas si j’aurais réussi. La mule le fera en 1h50 environ. Pas de niaisage, je fais comme les enfants et j’y vais pour la mule!

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On part finalement à 5h50. Les filles sont dans les paniers, mais cette fois-ci, assises de dos et emmitouflées dans une grosse couverture. Il ne fait pas chaud, nous avons gardé nos pyjamas et avons enfilé nos vêtements par-dessus.

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Steve et Pilar partent avant nous et marchent d’un bon pas. Nous les rattrapons une heure plus tard. Steve s’en sort très bien avec son genou. Heureusement qu’il a ses bâtons de marche et une prothèse au genou.

Je savais qu’en prenant une mule, je risquais des douleurs aux fesses, mais quand je voyais la mule qui avait chaud et qui forçait pour grimper, je me disais: « Mon Dieu, que j’ai bien fait de ne pas monter à pied! »

On rencontrait les touristes à moitié mort qui s’arrêtaient pour reprendre leur souffle et qui me regardaient avec envie… Mais moi, j’étais un peu gênée d’avoir choisi l’option la plus facile… Par contre, au fond de moi, je savais que c’était la meilleure solution!

Les filles se sont fait photographier par tout le monde, elles faisaient les « stars »! Moi, j’endurais un mal de fesses énorme avec le sourire! Je regardais le paysage, le soleil qui se levait tranquillement sur les montagnes. Magnifique! Et je me disais : « Mon Dieu que j’ai bien fait de prendre la mule!!! »

À notre arrivée au village les filles ont fait leur entrée tirée par une jolie dame!

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Enfin arrivés! Situé sur le bord du canyon, Cabanaconde est un village plus que charmant. Cela ne fait que 30 ans que la route rejoint la région du Canyon, alors les mules sont toujours omniprésentes dans les rues et les villageois sont encore très traditionnels.

Nous avons pris un bon déjeuner vers 8h00. Vous pouvez voir les feuilles de coca dans l’assiette, toujours offertes, ainsi que des tisanes et du thé ordinaire.

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Steve est arrivé 30 minutes plus tard, il a fait ça comme un pro!

Pendant qu’il montait, il se disait que j’avais bien fait de prendre une mule et se répétait, pour se motiver: « Persévérance = succès ». Il a trouvé la montée très, très difficile.

Steve et Pilar ont déjeuné. Il faisait chaud, alors nous avons enlevé nos pyjamas qui étaient sous nos vêtements. Alfónso, qui nous attendait, a pu remettre les bagages sur le toit.

Direction: Cruz del Condor. 30 minutes plus tard, nous arrivions. Il y avait 7-8 immenses condors qui volaient à notre hauteur. Impressionnant.

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Les paysages sont époustouflants.

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Un peu plus loin, nous sommes descendus dans un petit village, Maca, pour faire un arrêt pipi. Les filles se sont faits photographier avec un lama et un aigle sur la tête!!! Un gros 50 sous pour faire plaisir à nos filles!

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Nous avons visité l’église du village.

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Arrêt à Chivay pour diner. Pizza aux légumes: 40 soles.

Petit conseil: malgré que nous ayons opté pour un tour  »organisé » privé (familial), nous avons constaté qu’il est très simple de s’organiser seul pour ce type de trek. Les sentiers sont bien balisés, il y a beaucoup de lodges disponibles dans l’Oasis et  »au besoin » il est facile de trouver les mules avec leur muletier. Il ne reste qu’à transporter sa bouffe et se rendre en autobus à Arequipa.

13h: départ pour Arequipa. Gravol au menu, pour ne pas risquer de maux de coeur. Les filles dorment dans le Jeep et moi aussi. Finalement, aucun problème, les routes ne tournent pas trop et Alfónso conduit bien. On a fait un arrêt photo sur le bord de la route pour poser des vicuñas sur fond de volcan Misti. Magnifique!

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Arrivée à Arequipa à 15h15. On fait faire un peu de lavage (4 soles) et nous prenons nos douches.
J’ai un mal de fesses terrible, mais je ne me doutais pas que c’était si grave. Merde, j’ai des ampoules!!! Et ça brûle. Heureusement que nous avons de la pâte d’isle… j’ai peine à m’asseoir… je ne chiale pas trop, car je préfère ces plaies plutôt que d’avoir monté le Canyon!!! Mais ça fait mal en tabarouette! Désolée, aucune photo disponible!

Nous avons pris un bon souper dans un resto chic. Crème de carottes, filet d’alpaca, pain à l’ail, et gâteau au chocolat. Fine cuisine française! 55 soles!

Retour à l’hôtel. Internet ne fonctionne pas encore. Et les seuls cafés internet près de l’hôtel sont sur la rue où passent tous les taxis et les autobus. Ça sent le diésel partout. Les portes et les fenêtres sont ouvertes, donc un beau ramassis de pollution. Désolée de ne pas vous avoir écrit plus tôt, mais j’ai choisi de préserver ma santé!!!

Dodo à 20h00. Dernière nuit à Arequipa!

Puno, au bord du Lac Titicaca!

Mardi 27 avril

Réveil naturel vers 5h35. On mange pain et bananes pour déjeuner. On refait nos bagages pour repartir.

Leonardo et Illary sont arrivés à notre chambre. Ils avaient préparé une feuille avec des dessins et les mots en espagnol correspondants: les parties du corps, les vêtements et les animaux. Les filles leur ont donné des petits jouets que nous avions apportés.  Victor nous a dit qu’Illary ne voulait pas qu’on parte. Il nous a donné une bouteille contenant son fameux médicament maison pour le mal d’altitude!

À 7h00, Victor est venu avec nous au Terminal d’autobus, pour s’assurer que nous trouvions le bon autobus pour Puno, puisque nous n’avions rien réservé. Chanceux que nous sommes, il restait plusieurs places avec Cruz del Sur pour 8h30 (52 soles par personne). Adiós Victor!

Nous sommes arrivés à Puno, après avoir écouté 3 films américains en super-suite. Ça passe plus vite! On a dormi un peu aussi. Autobus très confortable.

En arrivant à Puno, les chauffeurs de taxi se sont rués vers nous, mais on a préféré s’asseoir pour chercher dans notre livre un petit hôtel. Après l’avoir trouvé, nous sommes allés voir un chauffeur de taxi qui nous a amené, pour 5 soles, au Kusillo’s Posada, un hôtel tenu par une mère et sa fille.
hotels.lonelyplanet.com/peru/puno-r1977380/kusillos-posada-p1053373/

kusillosposada@yahoo.es

La jeune fille de l’hôtel, Jevy, 20 ans, nous a accueilli avec son chien Racinto. Les filles s’en sont vite fait un ami! 120 soles pour 4 lits et le déjeuner est inclus.

Les filles s’amusent à faire des chorégraphies de Cheerleading et de gymnastique sur les lits. Elles préfèrent même rester dans l’hôtel, plutôt que de sortir visiter la ville.

Avec l’altitude ici de 4000 mètres, Jevy nous recommande de ne pas manger beaucoup le soir, car la digestion est plus lente. C’est ce que font les gens de la place. Et ils boivent du Maté de Coca, évidemment! On a donc pris un souper léger dans une excellente pâtisserie (Ricos Pan): sandwiches aux oeufs et soupes aux légumes.  Il fait froid dans l’hôtel, il n’y a pas de chauffage, et le soir, la température descend beaucoup. Notre chambre est très humide, on gelait. Jenny, la maman de Jevy, nous a préparé 4 bouillotes d’eau chaude et des Mate de Coca à boire avant de se coucher pour se réchauffer. On a dormi toute la nuit avec les bouillotes placées stratégiquement entre les couvertures! On pensait que la chaleur ne durerait que quelques minutes, mais on n’a pas eu froid de toute la nuit!

Mercredi 28 avril

Réveil naturel à 6h00. Les filles commencent leurs danses dès 6h30… Elles en ont de l’énergie! Et à cause de l’altitude, elles deviennent vite très essoufflées, mais cela ne les incommode pas du tout. En tout cas, elles sont loin d’avoir froid dans cette chambre!

Vers 7h30, nous avons eu notre meilleur déjeuner jusqu’à maintenant: jus d’orange fraîchement pressé, pain délicieux, beurre délicieux, confiture aux fraises, oeufs brouillés, crêpes aux bananes, mate de coca et chocolat chaud! « Mucho, mucho delicioso! », de dire Sophie à la propriétaire.

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Par la suite, les filles et moi sommes montées à la chambre, et Steve a décidé de piquer une petite jasette avec Jenny, qui est vraiment adorable! Mais comme on connaît Steve, il n’a peur d’aucun sujet, et même en espagnol il a jasé de la protection de la langue française au Québec et de la loi 101! Quand même, il faut le faire. D’ailleurs, avec Victor, l’autre jour, il y était allé avec un sujet très facile: les bébés qui nagent sous l’eau et qui ont le réflexe de bloquer leur respiration!!! Wow! Tout un sujet pour un débutant en espagnol!!!

Nous nous sommes promenés dans la ville et sommes allés au Cruz del Mirador en taxi, pour avoir une vue sur la ville et surtout, sur le lac Titicaca.

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Ensuite, nous sommes allés à la Plaza de Armas. Il y avait une fanfare et une parade de jeunes écoliers. Les rues étaient fermées pour l’occasion. J’essayais de photographier les femmes dans leurs vêtements typiques; c’est-à-dire 8 jupes, un chapeau melon, 2 tresses et un sac coloré dans le dos.

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Nous avons magasiné les agences de voyage pour notre excursion de 2 jours sur les îles du Lac Titicaca, finalement, elles offrent toutes la même chose, au même prix: 60 soles par personne et un 2 pour 1 pour les filles : excursion de 2 jours sur le lac, incluant un arrêt sur les îles flottantes Uros, une nuit dans une famille sur l’Île d’Amantani et un diner à Taquile, le lendemain.

Ici, il y a des tuktuk, comme en Thaïlande, mais en version recouverte pour la pluie et le vent. Nous les avons pris pour aller manger une pizza, hawaïenne cette fois-ci. Jusqu’à maintenant, on n’a pas encore trouvé de bouffe dans les restos locaux qui soit très bonne, alors on y va avec des valeurs sûres!

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Nous sommes allés au marché pour acheter 1 kilo de riz et une bouteille d’huile pour donner à notre hôtesse sur l’île d’Amantani demain.

On est revenu en bicicleta, question d’expérimenter « un moyen de transport plus écologique », comme nous a dit le conducteur! On a réussi à se rendre à l’hôtel sans accident, mais non pas sans klaxon et sans manquer se faire écraser…

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Ici, ça conduit mal, sans bon sens. Ils klaxonnent tout le temps, donc plus personne ne les prend au sérieux. C’est vraiment stressant de se balader à pied.

Vers 16h, nous sommes sortis nous promener pour faire des photos. La lumière était très belle.

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Pour souper, Jenny nous a recommandé le poulet BBQ chez El Rancho. Le St-Hubert du coin! En revenant, les filles se sont achetées des gants-mitaines en laine d’alpaga tricotées par des femmes assises sur le trottoir. 5 soles chacune.

On se prend des Advil avant de se coucher, car on a tous un petit mal de tête. Rien de grave. Je dois retourner dans notre chambre, les filles vont nous présenter leur dixième spectacle de la journée!!!

UROS, les îles flottantes!

Jeudi 29 avril

Réveil à 6h00. On s’habille, on déjeune. Jenny nous attend en bas avec son sourire habituel! Ce matin, crêpes aux bananes!

Ensuite, crème solaire, brossage de dents et le mini van arrive à 7h55. On nous amène au port avec 15 autres touristes du même style que nous. Arrivés au port, des vendeuses de crayons et de bonbons nous assaillent pour qu’on achète des cadeaux pour les enfants des îles, mais nous avons déjà tout cela.
Après avoir flottés sur la mer morte en Jordanie, jordanie.uniterre.com/ l’an dernier, à 417 mètres sous le niveau de la mer, voilà que nous allons voguer sur le plus haut lac navigable du monde à 3800 mètre au-dessus du niveau de la mer.
On embarque dans notre « super bateau ». Il y a des sièges inconfortables placés comme dans un autobus… On avance très tranquillement, donc pas de mal de mer à l’horizon! Disons que le bateau a sûrement plusieurs voyages à son actif…

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Les îles flottantes sont à 7 km de Puno, nous sommes donc vite arrivés! Notre guide parle espagnol et anglais. Il nous explique qu’il y a une cinquantaine d’îles et que nous en visiterons 2.

Nous sommes accueillis par des petites madames dodues qui portent des jupes très colorées: jaune, rose et orange fluo! Elles nous font débarquer du bateau en nous tenant la main et en nous souhaitant la Bienvenue en langue Aymara: « Yakamari! »

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C’est une sensation très bizarre de marcher sur ces îles flottantes faites en roseau… On enfonce un peu à chaque pas.

Nous nous sommes tous assis en demi-cercle sur des rouleaux de roseaux qui s’appellent Totora. Les gens de l’île nous expliquent leur mode de vie.  On goûte au Totora, qui semblerait-il, rend les dents blanches. On veut tous des dents blanches, donc on en croque une bouchée! Ça goûte le céleri.

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On visite les petites maisons.

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On voulait aller visiter une école, alors notre guide nous a organisé ça. Les gens que ça intéressaient sont venus avec nous.
Nous sommes embarqués dans un bateau touristique (2 étages) fabriqué en roseau, nous étions une dizaine. Deux hommes pagayaient et Steve voulait l’essayer, donc il en a remplacé un pour quelques minutes. Les femmes nous ont chanté quelques chansons lors du départ!

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C’était une petite école avec une douzaine d’enfants âgés entre 6 et 9 ans. La prof était très gentille. Les élèves nous ont chanté une chanson en français: « Alouette! » On constate assez rapidement qu’ils sont habitués de voir des touristes…

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Île d’Amantani: nuit dans une famille!

Puis, nous avons repris notre bateau pour la direction de l’île d’Amantani. Population de 2500 habitants. Cela a pris 1h30 pour arriver au Port. Les gens du village qui se nomme « Pueblo » nous attendaient. Ils ont fait le jumelage. Nous avions demandé une famille avec enfants du même âge. C’est Olga qui nous a choisi. Elle a une fille de 7 ans, Alyson et une fille de 1 an, Pamela. Un couple d’Australiens a été jumelé avec nous, car il y avait 2 chambres disponibles.

On part donc avec Olga, on marche à travers les champs. C’est une montagne, ça monte encore. Donc, encore essouflés!  On arrive à sa maison, 2 étages, notre chambre est en haut, avec 3 grands lits. C’est très beau. Mais c’est frais!

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Pendant qu’Olga et sa mère préparent le diner, les filles jouent avec Alyson à attraper les poussins « semi-adolescents » qui courent partout dans la cour. Elles les mettent sur leurs épaules l’instant d’une photo!

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La petite voisine Evelyne, 2 ans, se mêlent aux filles. Elle n’a pas de chaussures, mais ses pantalons de laine sont longs et couvrent ses pieds, donc cela lui sert de souliers. Les enfants sont sales, mais sont tous souriants!

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Les femmes cuisinent dans l’obscurité, dans une petite cabane-cuisine-garde-manger. Le feu qui sert de cuisinière fait de la fumée partout. Il y a un poulet sur une tablette… on nous a bien dit que nous ne mangerions pas de viande, donc pas de stress pour le menu.

Elles coupent les légumes dans leurs mains et sur la table, elles trempent les légumes dans un bol d’eau. Hey, my god, ce n’est pas très propre tout ça, mais on a confiance!

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On finit par manger une soupe aux légumes sans goût et une assiette de patates avec un oeuf frit et un thé spécial, le thé de la place! Les gens ne mangent pas avec nous, nous sommes dans une pièce à part.

On rejoint notre groupe à la Plaza à 16h. Ils vont faire une randonnée au Pachamama, tout en haut de la montagne pour voir le coucher de soleil. Nous décidons de ne pas faire subir cela à nos filles, car c’est très essoufflant et nous préférons marcher dans le village pour prendre des photos et rencontrer des gens.

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La lumière est très belle et les paysans reviennent des champs avec des charges de blé, de foin ou de branches sur le dos!

TROUVEZ L’INTRUS!!!

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Ici, il n’y a pas de chiens, pas d’autos, pas d’électricité. Seulement quelques panneaux solaires pour certaines maisons.

Vers 5h45, nous allons aider Olga et sa voisine à cuisiner. Elles nous mettent en charge d’ouvrir les « gourganes ». C’est très long, mais les filles aiment ça et prennent leur rôle au sérieux. Elles ont le sentiment d’aider et pas question d’arrêter avant d’avoir fini!

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Les 2 jeunes enfants sont dans la cuisine, près du feu. C’est dangereux, mais les mères n’en font pas de cas. Les enfant chialent, mangent des tomates, se salissent, ont le nez qui coule, alouette! Bref, on n’endurerait pas ça chez nous. Ici, il n’y a pas 56 solutions. Les enfants restent avec leurs mères, peu importent ce qu’elles font!

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On mange à 19h. Il ne fait pas chaud. On mange une autre soupe sans goût et du riz avec des légumes sans goût. On aurait dû leur apporter des épices comme cadeaux! On ne réussit pas à tout manger, c’est gênant.

Puis, vers 20h00, c’est l’heure de partir pour la fête au village! Mais avant, il faut vêtir les vêtements traditionnels! Steve porte un poncho et une tuque. Moi, je porte une chemise blanche, une grosse jupe en velours vert et un tissu noir sur la tête. Cela me fait de belles grosses fesses!!!

Sophie et Audrey veulent aussi se « déguiser », alors la voisine apporte la même chose « grandeur enfant » pour les filles. En plus, elles portent une très longue tuque pleine de couleurs!!! C’est vraiment cute. Ça nous tient au chaud. On marche avec Alyson, Olga et Pamela dans son dos, jusqu’à la fiesta. C’est la pleine lune, donc on n’utilise à peine nos lampes de poche!

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On arrive les derniers. Tout le monde danse, alors nous aussi! Les touristes s’amusent à photographier nos filles qui dansent en rond avec Alyson. Elles sont mignonnes!

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On danse un peu avec Olga qui tient Pamela dans son dos. Je tiens la main du bébé et elle saute dans son « sac ».

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Vers 21h30, on part les premiers. En tout cas, on a eu chaud avec tous ces vêtements.

On se couche à 22h00, on est bien, on n’a pas froid. Il faut avouer qu’on n’a pas mis nos pyjamas froids, mais qu’on a dormi avec tous nos vêtements!!!

L’île de Taquile

Réveil à 6h30. Cette nuit, les filles se sont battues pour les couvertures et l’unique oreiller… Steve est allé faire pipi dans le noir, dehors… ce n’est pas notre meilleure nuit!

Olga arrive de chez elle (nous comprenons que nous sommes à la maison de sa mère) vers 7h15 avec 6 crêpes toutes faites dans une assiette. Nous mangeons donc une crêpe, froide, avec de la confiture aux fraises pour déjeuner. Bon, ce n’est pas ici que nous prendrons 5 livres!!! Un thé pour faire passer le tout!

Nos filles donnent des cadeaux aux enfants: des chaussettes et des jouets. Il est 8h00, on fait nos adieux et on rejoint le groupe au Port. Adiós Amantani!

On part pour l’île de Taquile. Il y a beaucoup de vagues. Les filles s’amusent dans le bateau, mais après quelques instants, Sophie nous annonce qu’elle a mal au coeur! Steve va s’asseoir dehors avec les filles… et Sophie finit par vomir 3 fois dans le Lac Titicaca!!! On pourra dire qu’elle y a laissé sa trace!

On arrive après beaucoup de houles et 1h30 de bateau. On doit marcher pour se rendre à la moitié de l’île, environ 1 km de montée sur un beau petit chemin de pierres. Encore essoufflés!

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Ici, les hommes tissent. Ceux qui portent une tuque rouge et blanche sont célibataires et ceux qui portent la tuque toute rouge sont mariés. Ceux qui portent une tuque très colorée (un peu de fluo) sont des personnes importantes (comme le maire) ou l’ont déjà été! Les vêtements sont différents également.

Tout comme sur l’île d’Amantani, il n’y a pas d’hôtels, pas de routes, pas de chiens, pas de vélos, pas d’électricité. Le tourisme n’a pas encore modifié leur mode de vie. Ici, on ne parle que le Quechua.

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Les filles s’achètent 2 bracelets.

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On prend des photos au village, on va également visiter un collège. Les jeunes jouent au volley-ball dans leurs vêtements traditionnels!

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Nous leur montrons nos photos de l’hiver et ils sont bien impressionnés.

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On rejoint ensuite notre groupe dans un resto communautaire où nous mangeons enfin un délicieux repas! Soupe au quinoa, truite ou omelette avec riz et frites. Et Maté de Coca!

On redescend par un autre chemin pour rejoindre le bateau de l’autre côté de l’île. Il y a 533 marches. Les filles descendent avec notre guide, lui parlent et elles semblent le comprendre quand il leur répond!

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Il est 12h30 lorsque nous repartons, mais Steve n’est pas à bord du bateau… tout le monde crie au conducteur d’attendre. Steve a vu 3 bateaux allés à la dérive, et il est sorti en toute vitesse de notre embarcation pour tirer sur la corde qui retenait les 3 bateaux… Il sauve les bateaux de l’échouement. On a donc dû faire demi-tour pour le reprendre!!!

Notre guide nous promet que l’eau est plus calme en après-midi, mais on ne prend pas de risques. Gravol au menu pour les filles et dodo! Elles se couchent sur nous et dorment presque tout le long du voyage. C’est vrai qu’il n’y a pas de houle cette fois-ci! Ouf!

La pluie se met de la partie pour les 15 dernières minutes. On voit les gros nuages au loin, au-dessus de Puno. L’eau entre par le toit et coule sur certains passagers. Il faut se rappeler que nous n’avons pas le bateau de l’année!

On arrive à 15h30 au port, le mini-bus nous attend. On retourne à l’hôtel Kusillo’s Posada où Jenny nous attend encore avec le sourire et des baisers! Comme elle est gentille! On reprend nos gros sacs à dos, on relaxe, on recharge nos caméras, on se lave.

Puis, on va dans une pizzeria recommandée par Jenny: Jhutmay Pizza. Nous sommes affamés, il est 18h00, le resto est bondé de gens de la place. On reçoit enfin nos pizzas cuites sur feu de bois à 19h00. L’attente en valait la peine, nous dévorons nos meilleures pizzas à vie!!!

On revient en taxi, car la pluie s’est remise de la partie! On se couche à 20h30 avec les bouillotes sur nos petits ventres bien remplis!

Cusco

Fête du Travail, ici. On se réveille vers 5h45. On déjeune à 6h30 et on paye Jenny pour nos 3 nuits. Elle nous donne 4 barres de chocolat. On fait nos adieux, je sèche mes larmes, quelle gentille dame, tellement attentionnée. Vous auriez dû voir son visage lorsqu’Audrey, le 1er matin, lui a demandé: « Me gustaría un chocolate caliente, por favor! » ( Je voudrais un chocolat chaud, svp). Elle lui aurait donné la lune si elle lui avait demandé!

On se rend en taxi au terminal d’autobus. Départ pour Cusco à 8h30. L’autobus n’est pas terrible (San Luis): ça pue, les sièges sont loin d’être confortables et nous en avons pour 6h30… J’ai envie d’aller aux toilettes, mais je me retiens, car c’est sale et ça bouge beaucoup trop.

Heureusement, le paysage est extraordinaire et nous fait oublier tous nos inconforts. Nous sommes entourés de montagnes. Nous croisons des lamas, des alpagas, des moutons. C’est l’altiplano. C’est beau!

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Nous finissons par arriver à 15h00. Nous sommes affamés.  Il y a un arc-en-ciel pour nous accueillir!

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La ville de 350 000 habitants est plus basse en altitude que Puno (3400 m), donc pas de problème. Les alentours du terminal d’autobus ne sont pas très charmants, mais le taxi nous amène rapidement dans le beau quartier, et là, c’est vrai que c’est magnifique!

Nous nous rendons à un hôtel recommandé par Jenny, le Sumaq Tikaq. Mais ils sont en rénovation… Elly, l’homme de la place, est très gentil et nous organise quand même une chambre. Il apporte un 3ème lit pour nous. Il fait froid dans la chambre, je n’arrive pas à m’imaginer ce que ça doit être l’hiver.

On se dépêche d’aller manger 3 sandwiches au jambon à la meilleure pâtisserie du coin!

On se promène dans la ville bondée de gens jusqu’à 18h00. C’est la première ville où nous voyons autant de touristes. Je fais de l’internet pendant que les filles boivent un chocolat chaud.

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On revient à l’hôtel vers 20h15, les filles jouent sur le lit et en se laissant tomber sur son oreiller, Sophie se « pète » la tête très, très solidement sur la petite tête de lit!!! Elle pleure de douleur. Mais il n’y a pas de sang, donc pas besoin de points de suture!

On demande de la glace à Elly, mais il nous dit que l’aloès serait mieux pour les bosses! Il revient avec un gros couteau de boucher et un morceau de la plante.
Nous la plaçons derrière sa tête, et pour la faire tenir pour la nuit, nous lui entourons la tête d’un superbe bandage beige qui lui arrive presque sur les yeux! Elle se regarde dans le miroir et là, elle se met à rire, mais à rire… ça n’avait pas de sens. Puis, elle pleurait. Puis, elle riait. On aurait dit qu’elle était devenue complètement débile! Mais, tout est revenu dans l’ordre après 10 minutes!

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Le marché de Chinchero

Réveil naturel vers 6h00. Le chien a jappé hier soir. Des chats ont miaulé cette nuit, et ce matin, c’est le coq qui chante à 6h15!

Il fait froid. C’est toujours difficile d’enlever son pyjama chaud pour mettre du linge frais…

Déjeuner très ordinaire. Pain, confiture et thé.

Nous sommes allés marcher au soleil pour se réchauffer et ensuite pouvoir mettre notre crème solaire. Quoi de plus désagréable que de se crémer le corps avec les mains gelées!

On part vers 9h30 pour le marché très coloré de Chinchero. La route est magnifique. Les montagnes enneigées qui dépassent les montagnes vertes. On arrête prendre des photos. Notre chauffeur de taxi, Antonio, est très gentil!

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Le marché de Chinchero est vraiment spécial. Il y a des fruits et des légumes, mais c’est surtout des textiles. Wow, que de couleurs!

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On s’achète des trucs. Entre autres, un beau sac. Sophie le porte fièrement en bandoulières. C’est notre petite bohème!

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Ensuite, on a faim. Comme il n’y a pas vraiment de restos autour du marché, on mange avec les locaux pour 2,50 soles. Des légumes et du riz. C’est délicieux.
On voit nos premiers touristes avec enfants. Nous allons leur jaser, ils viennent de la Californie!

Puis, avant de reprendre la route, petit pipi. Salle de bains absolument dégueu, un lac d’eau recouvre le plancher. Les filles sont découragées mais quand même bonnes!

Ollantaytambo: Moray et les Terrasses de sel

On s’installe sur le bord de la route, comme les gens de la place, et on embarque dans une des mini vans qui passent et qui prend les gens. 6 soles par personne pour se rendre à notre destination finale: Ollantaytambo!

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Encore une fois, le paysage est magnifique! Le petit village l’est tout autant. Nous serons dans la région pour une semaine, et nous sommes très contents!

L’hôtel que nous avions réservé est notre plus beau. KB Tambo Hotel & tours www.kbperu.com . La chambre est immense. Un lit double et 2 lits simples. Grande fenêtre avec vue sur le jardin. Et le meilleur resto en ville est dans notre hôtel. C’est superbe! Nous sommes tous très heureux!

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Nous allons nous promener. Nous sommes entourés de montagnes qui ont des ruines en terrasses, du même style que le Machu Picchu. C’est incroyable.

Le village où nous sommes est le point de départ pour le train qui nous mènera au Machu Picchu dans quelques jours!

MORAY ET LES TERRASSES DE SEL
Ce matin, après une excellente nuit de sommeil, nous avons déjeuné et vers 9h00, nous sommes partis avec un chauffeur de taxi privé pour visiter 2 très beaux sites de la région.

Les paysages étaient encore hallucinants!

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Moray

Il s’agit de plusieurs terrasses disposées en cercles concentriques. En fait, c’était un centre de recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de culture.
La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. Les incas les avaient construits pour tester l’agriculture selon les différents étages: est-ce que le maïs pousse mieux à telle hauteur ou à telle autre…

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Les salines de Maras 

Ensuite, le site qui nous intéressait le plus, des terrasses de sel en montagne, wow!

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Un petit cours d’eau dissout de grandes masses de sel concentrées dans la montagne. L’eau salée qui sort de la source est à 25°. Elle alimente environ 4000 bassins par de multiples canaux que l’on ouvre et ferme en fonction des besoins. Le sel s’évapore grâce au soleil, et les récolteurs ratissent la fleur de sel à la surface des bassins.

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C’était superbe! Les filles ont adoré et ont été très impressionnées!

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De retour au village, elles jouent sur le toit de l’hôtel avec une petite fille de 4 ans (sa maman est cuisinière au resto de l’hôtel).  Elles jouent au restaurant, car il y a un bar, des verres, des balais. Alors, Audrey balaie d’une main et tient un porte-poussière avec manche de l’autre main. Ça travaille fort!!! Au moins, il n’y a pas de chorégraphie pour l’instant… malgré que ce matin, elles en ont fait encore quelques unes!!!

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Le resto de notre hôtel est vraiment délicieux. C’est incroyable! Hier, nous avons mangé des burritos avec du poulet, des avocats, des tomates, du fromage, des haricots. Les filles ont mangé des fettucine au poulet, vraiment on se reprend pour le temps perdu.

Ce midi, on a mangé une salade de patates, pommes, carottes, pois verts et mayonnaise, délicieuse. Avec un sandwich poulet, avocat, oeufs, oignons et tomates. L’enfer!!!

Trek de Lares en 2 jours

Nous avons vécu toute une aventure dans ce trek de 2 jours qui me faisait un peu peur, je dois vous l’avouer. Après le trek du Canyon del Colcá, qui était très difficile à monter, je craignais celui-ci. Mais en fait, cela s’est révélé être notre plus belle randonnée à vie!

Nous sommes passés par toute la gamme des émotions, et ce n’est pas une phrase placée comme ça. Quand je dis toutes les émotions, ce sont les belles comme les moins belles…

Je vous raconte…

Mardi 4 mai

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Réveil vers 6h00, comme d’habitude. On déjeune dans notre chambre avec du pain, de la confiture, des bananes et du jus d’orange trop sucré.

On part en taxi avec notre guide, Mario, mais il préfère qu’on l’appelle par son surnom: Chíno! (C’est vrai qu’il a un petit look chinois). Il a 28 ans, il est souriant, on va bien s’entendre, c’est certain! www.leaplocal.org/locals/view/126

Notre chauffeur de taxi porte le surnom de Rambo, car il est beaucoup plus grand que la normale des hommes du Pérou!

Après 1 heure de route en montagne sur terrain de terre très accidenté (nous sommes même descendus pour alléger le poids de la voiture sur un passage de boue!), nous arrivons au point de départ, le village de Patacancha, avec environ 30 maisons en terre avec toit de paille.

Santos, 30 ans, sera notre « horse man ». On rencontre sa famille et il tient absolument à ce qu’on mange des patates dans une salle qui me semble être une salle à manger. On mange, sans envie, 1 patate bouillie avec ou sans pelure.

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On demande s’ils ont des cochons d’Inde (cuí), et il nous dit que oui. Alors, la femme entre dans sa cuisine et nous dit d’attendre, car elle veut que ce soit propre. Elle arrache une branche d’arbre pour passer le balai!

Puis, on peut entrer. Les cuí font de drôles de petits bruits et sont cachés. Les filles leur donnent des feuilles pour les attirer et les nourrir. Il y en a de très gros et de tout petits comme au Québec! Il y a aussi une poule qui se promène.

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La femme en profite pour étaler, dehors, des choses qu’elle veut nous vendre. Mais, c’est un peu gênant, on n’achète rien, car nous n’avons aucun besoin pour l’instant.

Puis, la grande fille de Santos, Elisabeth, 10 ans, décide de faire le trek avec nous. Sa maman lui refait de belles tresses avant de partir.

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C’est vrai, je dois vous dire qu’ici, les hommes comme les femmes portent les vêtements traditionnels. Santos a un chapeau très coloré et un poncho. Elisabeth porte la jupe, plusieurs chandails de laine, un châle très épais, un chapeau très spécial et tous portent des sandales noires fabriquées avec des pneus recyclés.

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Nous avons un cheval pour les filles avec une selle et un cheval pour les tentes et la bouffe.

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Santos porte le gros sac à dos de Steve, qui n’est pas lourd, car nous avons apporté le minimum. Il le trouve très agréable à porter. Santos n’arrête pas de nous dire qu’il est léger et confortable! Elisabeth porte un sac-couverture avec la nourriture dedans. Santos apporte également son poste de radio avec lui!

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Il est 10h00 lorsque nous partons. Nous sommes à 3700 mètres d’altitude. Les paysages sont grandioses. Nous sommes entourés de montagnes vertes. La montée est parfaite, car il y a des plateaux et ça monte graduellement. Je suis essoufflée, mais nous y allons tranquillement et ça va bien. J’ai les bâtons de marche de Steve, et Chino a passé son bâton à Steve.

On prend beaucoup de photos, c’est tellement beau. On ralentit le groupe qui nous attend toujours un peu au loin. À chaque fois qu’on tourne un coin, c’est encore plus beau ou différent, on ne peut s’empêcher de filmer ou de photographier. Il y a des lamas, des alpagas, des moutons, des chevaux.

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Il y a des maisons en terre avec la paille sur le toit, des gens avec leurs habits traditionnels, des enfants.

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Il y a des montagnes enneigées au loin, des ruisseaux… Il y a Audrey, seule sur le cheval qui traverse des rivières.

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Il y a Sophie qui marche côte à côte avec la petite fille. 2 cultures tellement différentes. Comme elles sont belles!  Ce sont ces moments qui viennent me chercher et qui font que j’aime tant voyager avec mes enfants!

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Petit ennui en chemin, Sophie a envie de caca 3 fois plutôt qu’une. Cela nous inquiète un peu… Et ce n’est pas le moment idéal pour ce genre de choses. Steve et moi avons un peu peur qu’elle soit malade… on est loin des vraies toilettes et du confort de l’hôtel… Mais elle fait ça comme une professionnelle. Bon, on pourra dire que Sophie a laissé sa trace dans les montagnes du Pérou!!!  Nous sommes sur le bord d’un lac, au pied d’une montagne. C’est magnifique.

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Nous mangeons des sandwiches au poulet (préparés par le resto de l’hôtel) délicieux, des bananes et des biscuits aux pépites de chocolat. Sophie mange un peu.

Nous repartons vers 12h15, nous devrons passer un col de 4500 mètres, qui est rempli de nuages. Chíno me dit que c’est de la bruine, alors nous serrons toutes nos choses dans notre sac à dos de jour et nous mettons nos manteaux de pluie. Nous portons nos mitaines et notre tuque, car il ne fait pas chaud. Les filles marchent pour se réchauffer, car sur le cheval, on ne dépense pas beaucoup d’énergie!

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Rendus dans les nuages, il commence à tomber de la petite grêle. Au début, on trouve ça drôle. Puis, la grêle se transforme en pluie et nous devenons vite trempés. Sophie marche loin devant avec Santos et sa fille. Il lui a installé une couverture sur les épaules. Chíno s’est mis un poncho de plastique (pour les touristes).

Bref, nous avons marché sous la pluie et/ou la grêle pendant une bonne heure. Les pieds dans la terre mouillée, la boue, l’herbe mouillée… Audrey marchait derrière moi, avec Steve et elle en a chialé un bon coup! Steve me regardait et ne disait pas un mot. C’est vrai que ce n’était pas très drôle. Les mitaines mouillées, nous avions les mains gelées, les manteaux trempés, les pantalons trempés qui nous collaient aux cuisses, les lunettes pleines d’eau… Cela nous semblait interminable. Et Elisabeth, en jupe et en sandales qui n’a jamais chialée… Je n’ose imaginer la scène si mes filles avaient été vêtues de cette façon! Mes filles ont compris qu’elles ne devaient pas trop se plaindre. Ces gens sont depuis leur tout jeune âge en sandales, elles ont comme une corne sur les pieds et les jambes. J’imagine qu’elles ne sentent plus rien!

Nous avons toujours continué d’avancer, les nuages étaient toujours là et nous avons prié (je vous le jure!) pour que le soleil revienne vite nous sécher! En redescendant le col, les nuages se sont estompés et le vent nous a asséchés. Heureusement que nous portions tous des vêtements de plein-air!!! Les seules choses qui n’ont pas séchées, ce sont nos chaussettes et nos mitaines.

Nous sommes arrivés au « village » de Hucahuasi à 16h30. Il devait y avoir une dizaine de maisons éparpillées ici et là. Nous étions contents d’être arrivés et de ne plus voir de nuages à l’horizon. Il n’y avait eu aucune pluie ici, tout était sec. Par contre, le soleil était derrière les montagnes, donc il ne pouvait nous réchauffer…  Les guides ont monté les 2 tentes. Nous étions sur le terrain de la parenté de Santos.

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Une jeune fille tressait avec un métier assise par terre, sur une peau de lama. Je la regardais, j’étais gelée, je grelottais, j’en avais le dos barré!!! Elle, avec sa jupe,  pieds nus…

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On a demandé à entrer dans la maison pour se réchauffer près du feu dans la cuisine. Mais c’était très enfumé et difficile d’y respirer. On entendait des cochons d’Inde et des poules. Les lits étaient faits de piles de vieilles couvertures, de vêtements, de peaux d’animaux… On comprend maintenant pourquoi le guide ne nous recommandait pas de coucher chez l’habitant dans ces villages! En plus, il nous avait dit qu’il y avait des tiques dans les lits! Je n’ai pas de misère à le croire!

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On se collait tous les 4, dehors, pendant que les guides préparaient de l’eau chaude pour nous faire un Mate de Coca et nous réchauffer. Ils ont peine à croire qu’on vive dans un pays nordique et qu’on gèle dans leur pays. On leur a expliqué que la différence c’est quand on a froid, on entre dans notre maison et c’est fini, il y a du chauffage partout. Ici, les calorifères sont inexistants…

Vers 18h15, le souper était prêt: du poulet mariné avec des légumes et du riz (toujours préparé par le resto de notre hôtel), ce fût délicieux, mais Sophie n’était pas à son meilleur, alors elle n’a pas trop mangé, même si elle avait faim, on lui a dit de se concentrer sur le riz blanc et le Maté de Coca. Le fait qu’elle était transie par le froid ne l’aidait pas. Mais on voulait garder notre linge de rechange (chaussettes surtout) pour le dodo, car on savait qu’une nuit froide ne ferait le bonheur de personne!

On a fait nos pipis dans une superbe toilette installée entre 3 murs dans le champ : un trou rempli de papiers de toilette.

Ma plus grande peur était que Sophie doive aller aux toilettes d’urgence pendant la nuit… On s’est couchés vers 19h. On était tellement bien au chaud dans nos sacs de couchage, avec nos chaussettes chaudes et nos pantalons de pyjamas!

Nous étions 4 dans une tente de 3. Donc, j’étais collée sur le bord humide de la tente. Le dos tout croche. Et j’ai finalement gelé toute la nuit, même avec ma tuque. J’ai dû m’endormir vers minuit, j’ai dormi 3 ou 4 heures, et je ne cessais de me dire: « L’important, c’est que mes filles dorment bien et ne soient pas malades! » Mon sommeil, mon confort, ce n’était pas important. J’ai donc passé la nuit à me mettre en boule pour me réchauffer et mes filles ont dormi commes des anges! Ouf!

Réveil vers 6h, après une nuit interminable, enfin! Le soleil a plongé sur nous vers 7h et nous a réchauffés. Il n’était pas question que je sorte dehors pour avoir plus froid que dans la tente! On a déjeuné vers 7h15: yogourt et céréales grano, maté de coca, fruits. Les guides ont plié la tente. Les enfants du village arrêtaient nous voir avant d’aller à l’école. Les femmes de la maison nous ont étalés leurs choses à vendre… bon, on a fait un effort un peu et on a acheté un lama et un mouton en laine que nous suspendrons dans notre arbre de Noël! 10 soles.

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Nous sommes repartis à 8h00, face au soleil! Aucun nuage en vue! Nos souliers étaient secs!

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Un monsieur avec ses 2 cochons attelés marchait avec nous en direction du marché pour aller vendre ses bêtes au village voisin. Une petite fille qui s’en allait à l’école a marché main dans la main avec Steve…

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On a pris moins de photos, nous avons donc marché plus rapidement. C’était de la descente dans un chemin carrossable, donc plus facile. Après 2 heures, nous sommes arrivés au point final de la randonnée: les bains thermaux! Yé!!! J’avais les pieds endoloris, alors nous avons relaxé dans les piscines où l’eau était orangée, mais chaude!

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Elisabeth et son papa ont préparé une soupe pendant ce temps-là. On a bien insisté pour qu’elle mette ses pieds dans l’eau, mais elle était trop gênée. Il faisait un beau soleil, ça faisait du bien. Il y avait des touristes qui commençaient leur trek, on se disait que c’était une bien drôle d’idée que celle de commencer une excursion par la relaxation dans les bains thermaux!!!

Après la soupe aux nouilles et le pain, nous avons donné des fruits et des biscuits à Elisabeth et nous avons fait nos adieux, non pas sans larmes pour ma part! Le taxi nous a descendus au village.  Nous avons embarqué pour la 1ère fois dans un combi (mini-van pour 17 passagers!!!) et à 13h, nous sommes partis pour Calca, à 2 heures de route en lacets!!! Nous avions pris nos Gravol et tout s’est bien passé! Dodo pour les filles, même si nous étions 5 sur un siège pour 4. Les genoux coincés dans le siège en avant!!! L’inconfort total, d’ailleurs, j’ai pensé à faire un texte sur l’inconfort du voyageur…

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Arrivés à Calca, nous avons pris un taxi privé, ouf! pour se rendre à notre village. 1h30 de belle route!  Nous étions sales, pleins de poussière et de boue sur nos pantalons, mais heureux d’avoir vécu une si belle aventure!!!

Et c’est à partir d’aujourd’hui que j’adopte cette nouvelle citation:

« Pour réaliser ses rêves, il faut surmonter ses peurs! »

C’est bien vrai, car j’avais vraiment peur de faire cette excursion et finalement, j’y ai vécu mes plus grandes émotions du voyage!
Merci à Steve de me pousser toujours un peu plus loin! Je t’aime mon chum!

Machu Picchu, une des 7 merveilles du monde!

On fait la grasse matinée jusqu’à 7h30, wow! On prend un excellent déjeuner à l’hôtel, ça fait du bien. Le resto de l’hôtel est excellent, alors on a toujours mangé à cet endroit: burritos incroyables, pâtes excellentes, poulet sauté aux légumes: Steve a même demandé la recette à la cuisinière et nous pourrons refaire le plat à la maison!!!

Nous avons préparé 2 sacs à dos, car il y a des limites de bagages pour le train et pour visiter le site du Machu Picchu. Donc, des manteaux de pluie, des pyjamas et la trousse de médicaments. On a fait quelques provisions de bouffe.

Vers 14h, nous sommes partis à pied, à la station de train, qui s’avère être pour l’instant une station temporaire. Ils nous prennent en minibus et nous amènent à 20 minutes de là. On longe la rivière. Nous sommes partis en train à 16h10.

Le chemin de fer suit la rivière jusqu’au village de Machu Picchu Pueblo (anciennement Aguas Calientes). Nous avons donc vu les dégâts causés par les inondations de janvier: plusieurs glissements de terrain, l’ancien chemin de fer défait, des habitations dans le vide… Mais aussi d’immenses montagnes. Il y a des grandes fenêtres, tout le monde regarde et prend des photos.

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Arrivés à 17h30, la fille de l’hôtel nous attendait avec une pancarte. Il y avait un tas de touristes de toutes les sortes: groupes d’étudiants, personnes âgées, bohèmes, gang d’amis. De tout pour tous les goûts!  On traverse un immense marché d’artisanat. Il faisait chaud, ça faisait du bien. On se croyait dans un autre pays. Ici, le climat est tropical, la végétation est vraiment différente, on l’a vue changer lors de notre voyage en train.

On a déposé nos sacs à l’hôtel Ñusta Wasi, très ordinaire mais correct, 75 soles. Et nous sommes partis acheter nos billets d’autobus pour le lendemain (14$ adultes, 7$ Sophie, gratuit pour Audrey) et nos billets pour le Machu Picchu (126 soles pour les adultes et 63 soles pour Sophie). Comme ça, on n’a pas de stress pour demain! www.machupicchu-inca.com/cusco-machupicchu-hotels.html

Nous avions faim, alors nous sommes allés chercher un resto sur la Plaza de Armas, et nous avons eu droit à tout un spectacle: compétition entre les restaurants qui veulent des clients. Cela consiste en une guerre de rabais, de prix ou de gratuité entre 3 restos. La 1ère femme nous offre 2 bières, l’autre baisse ces prix, le 3ème nous offre des cafés. C’était vraiment drôle, on n’en revenait pas. Alors, nous en avons profité pour bien négocier le tout. En femme d’affaires que je suis, nous avons négocié 2 limonades, un chocolat chaud et une entrée de Nachos avec guacamole pour le prix de la pizza familiale!!! 34 soles.  Et c’était très bon!

Dodo vers 21h, très excités à l’idée de n’avoir plus qu’un seul dodo à faire avant de réaliser notre rêve de voir le fameux Machu Picchu!!!

Vendredi 7 mai,

La nuit n’a pas été notre meilleure… Trop énervés! On s’est réveillés vers 5h55. Steve était excité comme s’il devait embarquer sur la glace pour un 7ème match!!! Il nous a transmis un peu son stress!

On a déjeuné à l’hôtel vers 6h40. Pas terrible… Puis, on est parti vers 7h15 pour l’autobus. Il y a des autobus qui partent aux 20 minutes. Nous sommes embarqués dans l’autobus de 7h30. On monte en « S » pendant 20 minutes et il n’y a qu’à passer la barrière pour être sur le site du Machu Picchu.

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C’est magnifique, cela répond totalement à nos attentes. Nous avions peur de ne pas être impressionnés, car nous l’avions vu en photos des centaines de fois. Mais rien ne vaut le réel, avec toutes les montagnes qui entourent le site et les lamas qui tondent le gazon!

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Il y a quelques nuages autour, mais rien de dramatique. Les nuages restent pris dans les montagnes et ne sont jamais venus gâcher notre plaisir!

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On se promène partout, on a fait une randonnée jusqu’au « Pont Inca » et une sur la montagne pour avoir une vue plus élevée. Il faisait chaud! (enfin!)

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Nous avons rencontré un couple de Français et leur petite fille Lola, 5 ans. Ils sont en voyage depuis seulement 19 mois!!! Je suis certaine que ma mère adorerait que nous partions aussi longtemps… Ils ont vendu leur maison et voyagent en camping-car. Ils ont fait tout l’Afrique et font maintenant toute l’Amérique du sud, rien de moins!

Nous sommes sortis du site vers 12h30 pour aller aux toilettes. J’ai appelé mon frère à partir d’un téléphone public vissé dans un escalier de pierres, pour lui dire un petit bonjour en direct du Machu!!!

Nous sommes retournés sur le site pour apprécier plus tranquillement la beauté des lieux, sans la masse de touristes.

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Nous avons décidé d’apprivoiser les bébés lamas! Avec un peu de patience, les filles ont réussi à s’asseoir à côté de l’un deux et à le flatter. Elles ont même réussi à lui donner des bisous. Mais quand elles ont essayé de lui mettre leurs chapeaux de soleil, il s’est sauvé! Il ne faut quand même pas exagérer!!! :O)

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Nous avons continué notre chemin et nous avons revu nos amis Français qui relaxaient eux aussi, pour profiter pleinement du magnifique paysage qui nous entourait. Nous les avons rejoints et sommes restés avec eux pendant 2 heures. Les filles ont joué avec Lola et nous avons remis à jour notre français de France !!! (On ne parle pas à Romain tous les jours…) Sans blague, on a eu beaucoup de plaisir à jaser avec des gens super intéressants. sanagustinvoyage.canalblog.com

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Nous avons quitté le Machu Picchu vers 16h00. Il n’y avait presque plus de touristes. Le soleil baissait. Belle lumière! On a pris une dernière photo et… Adiós Machu Picchu!

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Nous avons fait nos adieux à nos amis et avons échangé nos courriels. On se reverra peut-être un jour!

Bref, belle journée, à la hauteur de nos attentes. Sans pluie, sans trop de soleil, juste le meilleur!!!

Nous avons repris l’autobus et sommes allés souper. On a réussi à se renégocier des breuvages gratuits dans un autre resto. On s’est promené dans la ville, tranquillement (il n’y a aucune auto, seulement des autobus qui vont uniquement au site du Machu Picchu). On a repris le train vers 21h pour retourner à Ollantaytambo. Nous nous sommes couchés à minuit 30!

Voici comment organiser par soi-même le voyage au Machu Picchu sans passer par une agence.

www.perutreks.com/machu-picchu-by-train-1-day.html

 

Amaru, on mange du Cochon d’Inde!

Nous avons dormi jusqu’à 8h30!!! Yé! Douches chaudes pour tout le monde, ça fait du bien!

Aujourd’hui, nous allons coucher dans une famille du village Amaru (près de Pisac), question de se remettre dans le trouble un ti-peu!

À 11h50, on part en taxi collectif (petite voiture ordinaire qui prend le plus de passagers possibles pour être rentable mais qui se fout carrément du confort de ses clients!) et les filles sont assises dans la valise, car nous sommes 4 adultes à l’arrière.

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Dès notre arrivée, 20 minutes plus tard, à Urubamba, nous attrapons juste à temps, l’autobus qui nous mène jusqu’à Pisac.  Une heure plus tard, nous débarquons et une femme nous aborde en nous demandant si je suis Stéphanie Bolduc. C’est une femme de l’agence Peru Trek, qui est là pour nous mettre en contact avec la famille qui nous hébergera. Je ne la comprends pas très bien quand elle parle, c’est un peu compliqué.  Elle nous conseille de diner avant d’aller chez la famille. Puis, on arrête à la pâtisserie pour un petit dessert.  Ensuite, on rencontre Adrián, notre hôte. Petit homme début cinquantaine. On prend un taxi privé pour aller à sa maison, en haut de la montagne, à 3800m d’altitude. Nous embarquons 8 à l’intérieur (personne dans la valise).  Le taxi  est dans un état lamentable, mais lamentable! Adrián, assis dans le milieu, avait le bras de vitesse entre les 2 jambes. Le volant est installé à l’envers. Il y a du « tape » collé au plafond. Ça sent le gaz, on a l’impression qu’il y a une fuite et qu’on laisse notre trace derrière…  Mais, heureusement, il y a tellement d’autocollants de Jésus et de Marie (dont 2 immenses dans le pare-brise côté passager!!!) qu’on se dit que le Bon Dieu veille sur nous, et que nous nous rendrons à bon port sans problème!!!

Steve et moi n’arrêtons pas de nous dire : »Dans quoi est-on en train  de s’embarquer???????? » Et on se chante: « Le Seigneur est dans l’moteur! » (à écouter sur internet, si vous ne connaissez pas, ça vaut 100 piastres cette toune!)

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La route est mauvaise et ça tourne, mais cela prend seulement 25 minutes.

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La maison est très grande et le terrain aussi, mais c’est très simple. Ils vivent en autarcie. Il y a 2 vaches, un mouton, plein de cochons d’Inde qui courent dans la cuisine (!) et ils font pousser du blé, des fèves, du quinoa, des patates, des oignons, des épices…

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Notre chambre est au 2ème étage, il suffit de monter les marches abruptes sans se tuer et on y est! Surprise, il y a seulement 2 lits simples! On va se coller ce soir…La fille de l’agence nous demande de lui payer 5 soles pour reprendre l’autobus…

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Nous faisons part au Monsieur que nous aimerions bien manger du cochon d’Inde (cuí) pour souper, et il nous dit qu’il faut payer 10 soles supplémentaires pour avoir ce privilège. Nous acceptons évidemment! Les filles sont contentes, car c’était un des défis que nous tenions à réaliser pendant notre voyage au Pérou.

Sa femme et ses enfants ne sont pas encore arrivés, alors on va au champ avec lui. Il coupe des plants de fèves et nous l’aidons, par la suite, à enlever les fèves et à les mettre sur sa couverture de transport.

Puis, sa femme, Rosalia, arrive au loin. On lui envoie la main. Elle vient nous rejoindre et pour nous souhaiter la Bienvenue, elle nous répand des pétales de roses blanches sur la tête!

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Elle travaille avec nous et nous partons vers la cuisine avec eux vers 17h00. Elle nous présente son garçon de 8 ans, Ernesto et sa fille Soledad, de 9 ans 1/2. Ils sont très gênés.

On leur montre à sauter à la corde à danser. Ils ne connaissaient pas ça, alors c’est drôle de les voir sauter.

Puis, vient l’heure du cuí!!! Les filles voulaient connaître toutes les étapes….alors on s’approche. La femme a déjà choisi celui que nous mangerons!

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La femme étouffe le cuí et lui casse le cou pour que ce soit moins long. On entend le petit « crunch »…

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Elle le met dans l’eau chaude 3 secondes pour ensuite lui enlever le poil. Les 2 filles participent à la tâche et arrachent un peu de poil.

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Ensuite, vient la partie plus « spéciale » pour mes filles: elle vide l’animal de ses organes. Ouch!  Elle l’accroche ensuite au mur, sur un clou. Ouch!

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Ensuite, elle travaille à préparer la soupe. Elle lave les graines de quinoa plusieurs fois, ça mousse, les filles trouvent ça drôle.  Elle coupe tous les légumes dans ses mains. La manipulation du couteau est assez impressionnante. Elle épluche des petites patates rondes à la vitesse de l’éclair!

Le monsieur ouvre les fèves et les préparent pour les vendre au marché demain matin.  Soledad aide en apportant de l’eau dans un bidon d’essence bleu et en préparant des épices sur une grosse roche plate, qu’elle écrase avec une roche ronde qui lui sert de pilon: ail, thym, piment rouge et un peu d’eau….

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Ernesto regarde la tv en noir et blanc qui griche comme c’est pas possible, mais il adore!

Puis, elle embroche le cuí sur une branche préalablement effilée avec son gros couteau et le met à cuire près du feu.

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Adrián tricote un bonnet rouge. Il est 18h15, on a faim, on a froid. Eux, sont toujours en sandales et en jupes… On referme la porte derrière eux lorsqu’ils l’oublient…

Ils nous font boire une nouvelle sorte de thé. Cette fois-ci, on laisse mijoter dans l’eau chaude de jeunes pousses de marguerites! Et on boit!

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Intéressant de voir que toutes les étapes de la cuisine passent par les mêmes contenants : lavage des aliments, épluchage de la bête, vidage de l’animal, lavage des bols à soupe…

À 19h40, le repas est enfin prêt. On n’a plus très faim, car il est tard. On a un mal de ventre d’avoir eu trop faim. Et après avoir vu toutes les étapes du repas, on ne sait plus trop, si on a le goût de manger ou de partir en courant!

Rosalia nous donne de grosses portions de soupe au quinoa. On ne mange pas beaucoup, c’est gênant… c’est bon, mais le bol est trop gros.

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Puis, le cochon d’Inde est prêt. Elle le coupe en 8 morceaux en le tenant dans ses mains! On lui demande seulement 2 plats que nous partagerons à 4. Ce sera suffisant! Cela vient avec des patates rondes non épluchées, non salées, non assaisonnées.  Les filles et moi n’avons mangé que quelques bouchées, Steve a mangé le reste. Ça ressemble à du poulet ou à du lièvre.  Je pense que le mental y a joué pour beaucoup…  Les filles les trouvent plus intéressants à flatter qu’à manger!!!

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Nous nous sommes « sauvés » pour le dodo assez rapidement. Nous sommes sortis dans la noirceur totale pour aller faire notre pipi dans la toilette extérieure (un trou, mais propre) avec nos lampes de poche. Non, mais quel plaisir!!!

Puis, on leur a souhaité « Buenas Noches » et on s’est dépêché d’aller manger des biscuits à la vanille dans notre chambre, question de terminer la soirée avec de la nourriture réconfortante!

On a changé nos bas, on a gardé tous nos vêtements, on a mis nos tuques et on a enfilé nos mini sacs de couchages, avant d’entrer sous les 4 couvertures qui pesaient 30 livres!!! Petit détail, les couvertures avaient une légère odeur d’étable, un doux mélange de cheval et de vache. Hum!

Nous étions pris comme des sardines, Sophie et moi, dans le lit simple. Steve nous a filmés, on n’arrêtait pas de rire. On disait:  » Maudit, mais qu’est-ce qu’on fait ici? C’était pas mangeable! En plus, on a payé pour ça!!! C’est l’fun les vacances!! »
En plus, on s’est mis à éternuer. On a pris nos pilules contre les allergies. Le monsieur nous avait laissé 2 bassines pour les pipis de nuit (que Sophie a fièrement utilisé en pleine nuit, ouiiiiiii!)

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J’ai encore mal dormi, car Sophie était trop collée sur moi, mais au moins on a eu chaud! Yé!

Les gens se sont réveillés vers 4h00 et se sont empressés de mettre de la musique au fond. Ils ont cogné à notre porte vers 6h45. On n’a pas mangé leur déjeuner: pain avec fromage d’origine inconnue, et breuvage chaud aux fèves… non, mais elles sont où les bonnes vieilles rôties??? Ils avaient déjà mangé, ils se préparaient fébrilement pour aller vendre au marché du dimanche, alors on a jeté les breuvages quand ils ne regardaient pas… on ne voulait pas vivre la honte de n’avoir rien bu…Nous sommes redescendus au village de Pisac à 7h30, dans un taxi collectif, nous étions 9 cette fois-ci!!! Un record!  Nous nous sommes empressés de trouver un bel hôtel, nous y avons laissé nos sacs et nous sommes partis… DÉ-JEU-NER! Un VRAI déjeuner, ça fait du bien. Miam, miam!  Nous sommes très fiers d’avoir relevé notre défi de manger du cochon d’Inde dans une famille et d’avoir ainsi pu participer à toutes les tâches de préparation de la « bête ».  On a bien aimé notre expérience, mais comme vous pouvez sûrement le deviner, ce ne fut pas notre préférée!!!
Pour organiser cette aventure culinaire :
Les aventures extrêmes sont maintenant terminées, nous finirons notre voyage d’une manière un peu plus relax.Je vous laisse, Sophie a un autre défi à réaliser, elle veut se faire couper les cheveux au Pérou et ce sera au marché de Pisac!!!
Le marché de Pisac

Nous avons visité le marché de Pisac qui est beau, mais nous avons préféré de loin le marché de Chinchero… beaucoup moins touristique. Nous avons toutefois fait quelques achats, histoire de dépenser un peu!

Nous avons fait l’acquisition d’une « antiquité »: une étoffe tissée à la main dans les années 50 (couverture utilisée par les femmes pour tranporter leur bébé ou leurs effets personnels dans le dos) et nous avons acheté un sac en bandoulière à Audrey… pour faire comme sa soeur!

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Aujourd’hui, c’était la Fête des Mères. Les gens lancent des confettis multicolores dans les cheveux de leur maman!

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Et puis, surprise, c’est le Festival du Cochon d’Inde de Pisac!!! On y fait un petit tour, mais le goût du cuí est encore trop frais dans notre mémoire pour y passer beaucoup de temps!

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Pour ceux qui se demandent si la coupe de cheveux de Sophie est réussie, oui! Et en plus, nous avons payé seulement 1$ !!!   Nous demanderons à Yuri (notre coiffeur au Québec) de réviser ses prix!!!

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Repos au bord de la mer: San Bartolo

Mardi 11 mai

Je vous écris présentement de la chaise longue de l’hôtel, avec le portable de la propriétaire Lucy. Mais avant d’arriver ici et de relaxer, cela ne s’est pas passé aussi facilement qu’on l’aurait souhaité…

Nous avons quitté Pisac vers 9h15. On s’approche sur le bord de la route et l’autobus qui va à Cusco passe au même moment. On lève la main et on embarque: 5 soles pour toute la famille et 45 minutes de route!

On prend ensuite un taxi pour se rendre à l’aéroport, 5 soles pour 15 minutes.

Notre avion était en retard de 4 heures, mais ils nous embarquent dans un autre avion! Ouf! On n’a attendu qu’une vingtaine de minutes avant l’embarquement! Yé!

55 minutes plus tard, nous revenions à notre point de départ, la trop grosse ville de Lima! Bruyante et stressante comme c’est pas possible. On déteste vraiment les grandes villes. Dépêchons-nous de sortir d’ici!

On prend un « Green Taxi », taxis officiels plus sécuritaires (seulement à Lima, car ailleurs tout était correct). 45 minutes dans le trafic pour aller au Terminal de bus, 45 soles. On constate que les prix peuvent varier beaucoup…

L’autobus partait dans 10 minutes! On n’attend pas beaucoup aujourd’hui!

Notre but est d’aller relaxer sur le bord de la mer, à 45 minutes de Lima. On a 3 options, toutes 3 étant à 10 minutes de distance, et on demande l’avis des chauffeurs de taxi, ils nous recommandent Punto Hermosa, alors on prend un billet et le chauffeur nous arrêtera en chemin, car la destination finale est Pisco. On lui dit qu’on ne sait pas où c’est, alors on se fie sur lui pour nous débarquer au bon endroit!!!

On a peur qu’il oublie, alors on vérifie toujours la route. Puis, on se fait finalement débarquer sur le bord de l’autoroute, et ça s’appelle « Organisez-vous! », car l’autobus repart assez rapidement.

Premièrement, on sécurise les enfants, en les traversant par-dessus la garde. On prend ensuite nos sacs à dos et, finalement, on prend notre courage à 2 mains et on part en direction de la mer.

On voit des maisons, mais pas de vie, pas d’auto. On voit 6-7 gars qui « gossent » sur un puits. Gosser : Tripoter, manipuler avec plus ou moins de difficulté, parfois dans un but plus ou moins défini et avec des résultats plus ou moins probants.  On passe devant eux et celui qui semble le moins louche nous offre ses services de taxi-moto. Je regarde Steve et on se dit discrètement: « Sa face a l’air correcte! » J’avoue que c’est un instrument de mesure plutôt approximatif, mais jusqu’à maintenant cela nous a bien servi!!!

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On lui dit qu’on cherche un hôtel avec piscine, il nous amène au seul hôtel qui en a une: Casa Barco. Superbe hôtel, mais beaucoup trop cher. 80$us et il n’y a pas un seul touriste et aucun resto aux alentours. Leurs déjeuners sont très chers, bref le proprio ne baisse pas son prix, on va voir ailleurs!  Notre chauffeur de taxi n’en revient pas que l’hôtel « refuse » des touristes si rares en cette saison hivernale. Il veut nous aider et nous amène chez un ami qui a un hôtel pour les surfeurs, mais c’est un dortoir qui pue, et on vise un peu plus de luxe pour terminer notre voyage…

En parlant avec lui, on comprend que ce sont ici des stations balnéaires pour les Péruviens. C’est l’hiver, c’est donc pour cette raison que tout est fermé et que nous sommes les seuls touristes en ville! On a l’impression d’être dans des villages fantômes. Tout est barricadé. Il n’y a pas de restos. Aucune voiture, pas de stress de klaxons…

Notre chauffeur est super sympathique et nous aide à réaliser la promesse qu’on a faite aux filles: finir le voyage avec une piscine! Il prend notre liste d’hôtels du village voisin, San Bartolo, et téléphone avec son cellulaire à plusieurs endroits pour vérifier s’ils ont des piscines. On finit par trouver « Los Delfines », à San Bartolo. La dame parle de 25$, cela vaut la peine d’aller voir!

Il ne peut venir nous reconduire avec sa moto qui trime dur pour nous transporter tous les 4 avec nos sacs! Il nous amène près de la route, pour nous organiser un taxi, mais on manque d’essence en chemin!  On est tout près de la route et passe un mini-bus qui s’en va à San Bartolo. 2 soles pour toute la famille et 10 minutes plus tard on embarque avec une autre moto-taxi qui nous amène à l’hôtel désiré! (on a donné 20 soles au premier chauffeur qui nous a beaucoup aidés!) Déjà, on voit une petite différence au niveau des restaurants ouverts, c’est plus rassurant.

La propriétaire de l’hôtel (qui est vide), Lucy, me montre sa chambre à 25$, mais cela fait vraiment pitié… Elle me montre une chambre un peu plus grande, mais ce n’est guère mieux. Elle doit bien percevoir mon découragement, car elle me demande si je veux une chambre plus grande. Et là, nous trouvons ce que nous cherchons! Un grand appartement qui comprend: une entrée, une grande salle de bains, une chambre avec un lit double et un lit simple et une tv, une autre chambre (et oui!) avec un lit double et grande porte vitrée avec un patio, table avec 4 chaises et 2 chaises longues. Et surtout, la vue sur la mer. Bon, on sent que la suite a déjà été très belle, mais elle est maintenant un peu défraîchi! Disons qu’un peu de rénovations, et ce serait le top! On accepte pour 50$ la nuit.  www.peruazul.com/publis/losdelfines.html

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Il est 17h00, on a faim. La femme prépare la chambre pendant qu’on va chercher un resto. Le village ici est moins tranquille que l’autre, même si nous avons l’impression de marcher dans des rues abandonnées. Il n’y a aucun touriste en vue, que des gens de la place. La seule femme que nous croisons nous recommande un resto en particulier et vient nous y reconduire!

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Le resto est vide, mais puisqu’il nous est conseillé, on est juste « un peu » stressé. Finalement, c’est très bon.

On revient à notre « suite » et les filles sautent sur leurs lits en écoutant la télé. Audrey trippe d’avoir une tv dans sa propre chambre et est folle comme un balai: « On va écouter la télé toute la nuit!!! »

On prend une belle douche chaude et on relaxe, chacun dans notre chambre jusqu’à 21h. Les filles n’ont pas voulu choisir chacune un lit, alors elles dorment ensemble dans le grand lit…

Mercredi 12 mai

Réveil vers 7h15. Il y a beaucoup de brouillard. Les vagues et le vent ont fait beaucoup de bruit toute la nuit. Nous sommes face à la mer, mais il n’y a pas de plage. L’eau frappe sur les rochers, donc c’est très bruyant. Lucy nous confirme que cela a été pire que d’habitude.

Vers 8h00, la voisine-cuisinière nous apporte le petit-déjeuner dans la chambre. Nous mangeons sur la terrasse comme des rois! Comme ça fait du bien de se faire servir ainsi! Les oeufs sont excellents!

Ensuite, Lucy et sa petite-fille de 10 ans nous invitent à marcher jusqu’à la plage avec leur gros chien. Nous les suivons et les filles en profitent pour se mettre en maillot. Même si l’eau est très froide, elles se mettent les jambes dans l’eau. Mais les vagues sont tellement immenses, que même les fins de vagues finissent par les arroser pas mal et à les faire tomber!!! Il fait chaud, les nuages se dissipent, le soleil sort de sa cachette.

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Il est 11h20, on se sépare et on va diner au resto. On en profite pour manger ce qu’on n’a pas encore eu le temps d’essayer: des chicharrones (du porc frit) que nous mangeons en entrée. Les filles mangent un spaghetti au poulet, et nous, un poisson avec du riz et des patates douces. Délicieux! Ça fait vraiment du bien de manger des aliments SAVOUREUX!!!

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On passe l’après-midi sur le bord de la piscine, qui finalement est trop froide pour que les filles s’y baignent plus que 2 minutes! Ce n’est pas grave, on fait les belugas sur le bord de la piscine et on « surfe » sur internet.

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La dame de l’hôtel prend bien soin de nous. Elle nous passe son ordinateur personnel. La voisine-cuisinière nous a préparé le souper que nous avons mangé doucement sur notre patio!!! Au menu, ceviche pour Steve et poulet pour les filles.

On n’a l’impression de ne plus être au Pérou. D’un côté, les montagnes désertiques et de l’autre, la mer!  On profite de nos derniers moments de vacances!

Jeudi 13 mai

Nous déjeunons sur le balcon après une bonne nuit de sommeil, bercés au son des vagues!  Nous relaxons jusqu’à midi sur le bord de la piscine et sur le bord de la mer. Nous regardons les surfeurs s’amuser dans l’eau!

Nous prenons un taxi vers 13h30 pour l’aéroport de Lima. Steve en profite pour raffiner son espagnol avec le sympathique chauffeur.  Départ à 17h40 pour le Québec! Adiós amigos!!!

Merci Pérou pour tous ces beaux moments. Encore un voyage extraordinaire à mettre dans nos souvenirs. Cette fois-ci, nous avons poussé plus loin notre besoin d’aventure et cela nous a permis de vivre beaucoup plus d’expériences enrichissantes. Nos filles ont vu de plus près la manière de vivre des gens et nous avons constaté à quel point notre vie à la maison est belle et simple.

Ne manquez pas ma chronique sur L’inconfort du voyageur, un peu plus bas!

Les Pensées de Sophie!

Perou 2010 948

« Les sauterelles m’ont pissées dans la main: un genre de petit jet noir avec du brun. » ( et Audrey de répliquer: « Ça doit être du caca! »)

« J’ai aimé voir les condors. »

« Ici, à Puno, les madames sont grosses et petites et portent beaucoup de jupes. »

« Les 4ème année sont à peu près grands comme moi! »

« Quand on a fait de la mule, ma colonne vertébrale a failli péter! »

« Sur la mule, quand je me faisais photographier, je me prenais pour une star! Je pensais que j’étais dans le journal. »

« Les kiosques sont pleins de poussière; ils essuient les bouteilles d’eau qu’on achète. »

« Les lits ont à peu près 4 couvertures et c’est très lourd. Des fois, les oreillers sont durs comme de la roche. »

« J’ai aimé les madames qui chantaient sur les îles flottantes. »

« Quand Papa a ramé, j’ai trouvé que ça allait plus vite! »

« Dans la classe, les élèves ont chanté en français: Alouette. »

« Quand on pointe du doigt, dans un marché, les vendeuses veulent nous vendre et nous font des meilleurs prix! »

« Le sel pousse dans les montagnes, c »est impressionnant! »

« On voyait tout le bordel dans leur maison. »

« Je recommande à Mireille et Jonathan de donner un bisou aux lamas du Machu Picchu. »

« Je ne sais pas comment ils font pour avoir chaud dans leurs maisons! »

« Le cochon d’Inde, j’ai haï ça, je ne veux plus en parler, merci, bonsoir!!! »

Perou 2010 379

Les Pensées d’Audrey!

Perou 2010 950

« J’ai aimé flatté l’alpaga avec les 2 petites filles. J’enfonçais ma main et ça donnait rien, ça rebondissait! »

« J’ai aimé la piscine chaude. »

« J’ai aimé jouer avec Illary, et surtout le petit garçon, il était drôle. »

« Je jouais avec Illary à essayer d’attraper le chat dans la petite maison avec des roches. »

« Je déteste faire des pipis dans la nature, c’est poche! »

« Et moi, j’arrêtais pas de me « péter » le dos dans le panier, sur la mule… »

« Dans les restos, à chaque fois, y’a comme une petite nappe et j’essaie de faire pareil qu’eux. Parce que quand je vais être grande, je veux avoir un restaurant chic. »

« Le papier de toilette, y’en n’a jamais. Et on le jette dans la poubelle. Pour ne pas oublier de le mettre dans la poubelle, Sophie et moi, quand on fait pipi, on se dit: »Pou-belle, pou-belle, pou-belle, pou-belle! »

« J’ai mangé du totora sur les îles flottantes, c’était pas si bon, mais j’aurai les dents blanches. »

Les madames ont chanté « Le Pont d’Avignon ».

« C’était full difficile marcher sur l’île. »

« La toilette était dégueu, il y avait plein d’eau à terre. C’est pas chic! »

« À Moray, il y avait des grandes marches, j’ai beaucoup aimé ça. »

« Quand j’ai goûté au sel, c’était assez salé! C’était assez impressionnant. »

Trek de Lares
En parlant de la petite Elisabeth. « Sa peau est belle mais ses talons sont rudes comme des éléphants. »

« Sur le cheval avec Sophie, j’ai beaucoup aimé ça, parce qu’on se parlait quand on va être grande pis qu’on va avoir un cheval. »

« J’ai beaucoup aimé le cheval et quand je serai grande, Papa s’occupera de mes 2 chevaux: Hola Caramba et Hola Caramela! »

Perou 2010 380

L’inconfort du voyageur…

 

Aaaaaah! Le plaisir de voyager!
C’est vrai, il y a les découvertes, les paysages magnifiques, les gens sympathiques, le bonheur de la liberté, mais aussi, et malheureusement, celui qui nous attend dans le détour: l’inconfort!

En voyage, on rencontre 2 types d’inconfort: l’inconfort physique et l’inconfort mental.

L’inconfort physique se retrouve un peu partout.

  • Il y a le siège d’autobus usé et trop vieux qui est mou ou dur aux mauvais endroits.
  • Il y a le banc de cuisine, chez l’habitant, qui est appuyé au mur, donc trop droit.
  • Il y a le taxi collectif, où on est 6 cordés sur un banc conçu pour 3.
  • Il y a le bateau qui vogue un peu trop vigoureusement à notre goût sur les vagues.
  • Il y a le mini-bus où les sièges sont trop penchés par en avant et où les odeurs fortes sont trop proches de nous.
  • Il y a l’application de crème solaire quand notre corps a froid et nos mains sont gelées.
  • Il y a l’hôtel, avec ses lits trop durs ou trop mous, ses douches trop froides ou trop chaudes, au débit trop faible pour bien se rincer les cheveux, l’eau qui s’accumule trop vite à nos pieds, le manque de ventilation de la salle de bains et l’humidité qui emplit la pièce de buée et d’eau sur les murs, et il y a la présence de seulement 2 serviettes à partager à 4 sur un tapis de bain toujours absent.
  • Il y a la sensation désagréable de marcher nus pieds dans ses gros espadrilles pour ne pas attraper la gangrène sur le plancher des chambres d’hôtel.

L’inconfort mental se retrouve dans plusieurs situations.

  • Est-ce que ce chauffeur de taxi est honnête?
  • Est-ce que ce chauffeur de mini-bus va rouler prudemment et pas trop vite dans les courbes?
  • Est-ce que j’aurai mal au coeur dans les transports?
  • Est-ce que cette bouteille d’eau vaut vraiment 4 soles?
  • Est-ce que ce resto est correct pour nos petits estomacs canadiens?
  • Est-ce que cette randonnée est en fonction de nos capacités?
  • Est-ce que nous aurons le mal d’altitude?
  • Que mangerons-nous dans cette famille?
  • Serons-nous capables de terminer notre assiette?
  • Dormirons-nous au chaud dans cette famille?
  • Est-ce qu’il y a des araignées dans cette hutte?

Et si le voyageur a des enfants, et bien il y a aussi l’inconfort du parent-voyageur!

  • Est-ce que mon enfant aura le mal de coeur?
  • Si oui, ai-je un sac à ma portée?
  • Est-ce que cette bouffe est sécuritaire pour lui?
  • Est-ce qu’il vient tout juste de mettre ses doigts dans sa bouche?
  • Est-ce que ce caca est « normal »? Qu’est-ce qu’il veut dire au juste par  » Maman, j’ai mal au ventre? »
  • Est-ce qu’il a bien brossé ses dents sans boire l’eau du robinet?
  • Est-ce que je viens de passer 2 heures et demie dans ce bus, sans bouger, pour lui permettre de bien dormir couché sur mes genoux?
  • Est-ce qu’il est vraiment en train de voir un cochon d’Inde se faire vider de ses organes?

Heureusement, dans un voyage, il y a davantage de joie, de découvertes et de belles rencontres que de moments d’inconfort!

Et après tous ces beaux moments, après chaque voyage fabuleux, on a hâte de rentrer à la maison, pour retrouver ce qu’on oublie trop facilement, le confort de notre chez soi, le confort de notre vie, si belle et si simple!

Après 3 semaines magnifiques au Pérou, j’ai maintenant hâte de savourer ma vie, la « vraie » vie: mon travail, ma maison, mes amis, ma famille, mon lit, ma douche, ma bouffe, mon salon, ma voiture, mes autres vêtements (tiens donc, je n’ai pas seulement 4 t-shirts)!!!

J’arriiiiive!!!