Nous avons dormi jusqu’à 8h30!!! Yé! Douches chaudes pour tout le monde, ça fait du bien!

Aujourd’hui, nous allons coucher dans une famille du village Amaru (près de Pisac), question de se remettre dans le trouble un ti-peu!

À 11h50, on part en taxi collectif (petite voiture ordinaire qui prend le plus de passagers possibles pour être rentable mais qui se fout carrément du confort de ses clients!) et les filles sont assises dans la valise, car nous sommes 4 adultes à l’arrière.

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Dès notre arrivée, 20 minutes plus tard, à Urubamba, nous attrapons juste à temps, l’autobus qui nous mène jusqu’à Pisac.  Une heure plus tard, nous débarquons et une femme nous aborde en nous demandant si je suis Stéphanie Bolduc. C’est une femme de l’agence Peru Trek, qui est là pour nous mettre en contact avec la famille qui nous hébergera. Je ne la comprends pas très bien quand elle parle, c’est un peu compliqué.  Elle nous conseille de diner avant d’aller chez la famille. Puis, on arrête à la pâtisserie pour un petit dessert.  Ensuite, on rencontre Adrián, notre hôte. Petit homme début cinquantaine. On prend un taxi privé pour aller à sa maison, en haut de la montagne, à 3800m d’altitude. Nous embarquons 8 à l’intérieur (personne dans la valise).  Le taxi  est dans un état lamentable, mais lamentable! Adrián, assis dans le milieu, avait le bras de vitesse entre les 2 jambes. Le volant est installé à l’envers. Il y a du « tape » collé au plafond. Ça sent le gaz, on a l’impression qu’il y a une fuite et qu’on laisse notre trace derrière…  Mais, heureusement, il y a tellement d’autocollants de Jésus et de Marie (dont 2 immenses dans le pare-brise côté passager!!!) qu’on se dit que le Bon Dieu veille sur nous, et que nous nous rendrons à bon port sans problème!!!

Steve et moi n’arrêtons pas de nous dire : »Dans quoi est-on en train  de s’embarquer???????? » Et on se chante: « Le Seigneur est dans l’moteur! » (à écouter sur internet, si vous ne connaissez pas, ça vaut 100 piastres cette toune!)

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La route est mauvaise et ça tourne, mais cela prend seulement 25 minutes.

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La maison est très grande et le terrain aussi, mais c’est très simple. Ils vivent en autarcie. Il y a 2 vaches, un mouton, plein de cochons d’Inde qui courent dans la cuisine (!) et ils font pousser du blé, des fèves, du quinoa, des patates, des oignons, des épices…

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Notre chambre est au 2ème étage, il suffit de monter les marches abruptes sans se tuer et on y est! Surprise, il y a seulement 2 lits simples! On va se coller ce soir…La fille de l’agence nous demande de lui payer 5 soles pour reprendre l’autobus…

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Nous faisons part au Monsieur que nous aimerions bien manger du cochon d’Inde (cuí) pour souper, et il nous dit qu’il faut payer 10 soles supplémentaires pour avoir ce privilège. Nous acceptons évidemment! Les filles sont contentes, car c’était un des défis que nous tenions à réaliser pendant notre voyage au Pérou.

Sa femme et ses enfants ne sont pas encore arrivés, alors on va au champ avec lui. Il coupe des plants de fèves et nous l’aidons, par la suite, à enlever les fèves et à les mettre sur sa couverture de transport.

Puis, sa femme, Rosalia, arrive au loin. On lui envoie la main. Elle vient nous rejoindre et pour nous souhaiter la Bienvenue, elle nous répand des pétales de roses blanches sur la tête!

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Elle travaille avec nous et nous partons vers la cuisine avec eux vers 17h00. Elle nous présente son garçon de 8 ans, Ernesto et sa fille Soledad, de 9 ans 1/2. Ils sont très gênés.

On leur montre à sauter à la corde à danser. Ils ne connaissaient pas ça, alors c’est drôle de les voir sauter.

Puis, vient l’heure du cuí!!! Les filles voulaient connaître toutes les étapes….alors on s’approche. La femme a déjà choisi celui que nous mangerons!

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La femme étouffe le cuí et lui casse le cou pour que ce soit moins long. On entend le petit « crunch »…

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Elle le met dans l’eau chaude 3 secondes pour ensuite lui enlever le poil. Les 2 filles participent à la tâche et arrachent un peu de poil.

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Ensuite, vient la partie plus « spéciale » pour mes filles: elle vide l’animal de ses organes. Ouch!  Elle l’accroche ensuite au mur, sur un clou. Ouch!

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Ensuite, elle travaille à préparer la soupe. Elle lave les graines de quinoa plusieurs fois, ça mousse, les filles trouvent ça drôle.  Elle coupe tous les légumes dans ses mains. La manipulation du couteau est assez impressionnante. Elle épluche des petites patates rondes à la vitesse de l’éclair!

Le monsieur ouvre les fèves et les préparent pour les vendre au marché demain matin.  Soledad aide en apportant de l’eau dans un bidon d’essence bleu et en préparant des épices sur une grosse roche plate, qu’elle écrase avec une roche ronde qui lui sert de pilon: ail, thym, piment rouge et un peu d’eau….

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Ernesto regarde la tv en noir et blanc qui griche comme c’est pas possible, mais il adore!

Puis, elle embroche le cuí sur une branche préalablement effilée avec son gros couteau et le met à cuire près du feu.

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Adrián tricote un bonnet rouge. Il est 18h15, on a faim, on a froid. Eux, sont toujours en sandales et en jupes… On referme la porte derrière eux lorsqu’ils l’oublient…

Ils nous font boire une nouvelle sorte de thé. Cette fois-ci, on laisse mijoter dans l’eau chaude de jeunes pousses de marguerites! Et on boit!

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Intéressant de voir que toutes les étapes de la cuisine passent par les mêmes contenants : lavage des aliments, épluchage de la bête, vidage de l’animal, lavage des bols à soupe…

À 19h40, le repas est enfin prêt. On n’a plus très faim, car il est tard. On a un mal de ventre d’avoir eu trop faim. Et après avoir vu toutes les étapes du repas, on ne sait plus trop, si on a le goût de manger ou de partir en courant!

Rosalia nous donne de grosses portions de soupe au quinoa. On ne mange pas beaucoup, c’est gênant… c’est bon, mais le bol est trop gros.

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Puis, le cochon d’Inde est prêt. Elle le coupe en 8 morceaux en le tenant dans ses mains! On lui demande seulement 2 plats que nous partagerons à 4. Ce sera suffisant! Cela vient avec des patates rondes non épluchées, non salées, non assaisonnées.  Les filles et moi n’avons mangé que quelques bouchées, Steve a mangé le reste. Ça ressemble à du poulet ou à du lièvre.  Je pense que le mental y a joué pour beaucoup…  Les filles les trouvent plus intéressants à flatter qu’à manger!!!

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Nous nous sommes « sauvés » pour le dodo assez rapidement. Nous sommes sortis dans la noirceur totale pour aller faire notre pipi dans la toilette extérieure (un trou, mais propre) avec nos lampes de poche. Non, mais quel plaisir!!!

Puis, on leur a souhaité « Buenas Noches » et on s’est dépêché d’aller manger des biscuits à la vanille dans notre chambre, question de terminer la soirée avec de la nourriture réconfortante!

On a changé nos bas, on a gardé tous nos vêtements, on a mis nos tuques et on a enfilé nos mini sacs de couchages, avant d’entrer sous les 4 couvertures qui pesaient 30 livres!!! Petit détail, les couvertures avaient une légère odeur d’étable, un doux mélange de cheval et de vache. Hum!

Nous étions pris comme des sardines, Sophie et moi, dans le lit simple. Steve nous a filmés, on n’arrêtait pas de rire. On disait:  » Maudit, mais qu’est-ce qu’on fait ici? C’était pas mangeable! En plus, on a payé pour ça!!! C’est l’fun les vacances!! »
En plus, on s’est mis à éternuer. On a pris nos pilules contre les allergies. Le monsieur nous avait laissé 2 bassines pour les pipis de nuit (que Sophie a fièrement utilisé en pleine nuit, ouiiiiiii!)

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J’ai encore mal dormi, car Sophie était trop collée sur moi, mais au moins on a eu chaud! Yé!

Les gens se sont réveillés vers 4h00 et se sont empressés de mettre de la musique au fond. Ils ont cogné à notre porte vers 6h45. On n’a pas mangé leur déjeuner: pain avec fromage d’origine inconnue, et breuvage chaud aux fèves… non, mais elles sont où les bonnes vieilles rôties??? Ils avaient déjà mangé, ils se préparaient fébrilement pour aller vendre au marché du dimanche, alors on a jeté les breuvages quand ils ne regardaient pas… on ne voulait pas vivre la honte de n’avoir rien bu…Nous sommes redescendus au village de Pisac à 7h30, dans un taxi collectif, nous étions 9 cette fois-ci!!! Un record!  Nous nous sommes empressés de trouver un bel hôtel, nous y avons laissé nos sacs et nous sommes partis… DÉ-JEU-NER! Un VRAI déjeuner, ça fait du bien. Miam, miam!  Nous sommes très fiers d’avoir relevé notre défi de manger du cochon d’Inde dans une famille et d’avoir ainsi pu participer à toutes les tâches de préparation de la « bête ».  On a bien aimé notre expérience, mais comme vous pouvez sûrement le deviner, ce ne fut pas notre préférée!!!
Pour organiser cette aventure culinaire :
Les aventures extrêmes sont maintenant terminées, nous finirons notre voyage d’une manière un peu plus relax.Je vous laisse, Sophie a un autre défi à réaliser, elle veut se faire couper les cheveux au Pérou et ce sera au marché de Pisac!!!
Catégories : Pérou

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