Jour 14

Ce matin, nous nous réveillons encore tôt pour le lever du soleil. Malheureusement, il y a trop de nuages et nous ne voyons rien d’excitant. Difficle de battre le spectacle de la veille. Pour déjeuner, nous avons droit à des chaussons au fromage et du yop aux fraises.

Il fait encore froid, environ 4 degrés, mais c’est supportable, car le soleil est au rendez-vous. Toutefois, ce n’est pas pareil pour tout le monde. Nos guides sont fatigués, ils nous disent qu’ils ont eu froid cette nuit et qu’ils ont mal dormi. Nous décidons alors de leur laisser un de nos sacs de couchage. Il leur sera utile pour leur prochaine visite du parc.

Après le déjeuner, nous partons visiter le village pour une heure. Le village abrite une vieille église au toit de chaume.  Il y a un troupeau de lamas qui broutent l’herbe tranquillement.  C’est encore une fois un moment privilégié que nous vivons.

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Nous nous éloignons du village pour nous promener dans les champs de lamas. Les filles tentent toujours de les toucher, mais sans succès. Elles ont beau se faire des oreilles de lamas avec leurs mains sur la tête, les lamas voient leur subterfuge!

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Ici, dans le parc de Sajama, on trouve des geysers, des sources thermales, une vallée de roches et des volcans à gravir. Ça ressemble beaucoup à ce que nous avons déjà fait. Malheureusement, il nous manque de temps pour visiter le Parc. Il aurait fallu réserver une journée de plus dans notre trek afin d’en profiter.

Nous avons 300 km à faire pour rejoindre Oruro, et ensuite un autre 175 km pour aller à Cochabamba. Nous sommes tous d’accord pour partir tôt et faire la route. Comme mon père dit toujours: « Il faut la faire la route! »

Nous quittons donc Sajama à 9h00. Nous enlevons nos vêtements chauds avant de partir, car le soleil nous a bien réchauffé. Nous nous rendons au dernier village de la Bolivie, situé à la frontière du Chili, pour faire le plein d’essence. Il y a une file de camions sur 8 km qui attendent à la queue leu leu pour traverser la frontière. Une chance que nous pouvons les dépasser pour aller mettre de l’essence.

Sur notre chemin, nous apercevons plusieurs tours funéraires (Chullpa). Ce sont des petites maisons en pierre avec une ouverture en forme de ruche, qui servaient à abriter les restes momifiés de certains membres de la société, probablement des notables.

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Aujourd’hui, nous ne faisons pas vraiment d’arrêt, car nous avons beaucoup de route à faire. C’est le temps pour notre dernier dîner. Nous arrivons dans une grosse ville (Patacamaya), c’est pollué et il y a plein de papiers et de bouteilles par terre. Notre premier choc. Ça fait 7 jours que nous sommes en symbiose avec la nature et là, c’est le trafic et la pollution de la ville.

Hugo veut arrêter manger sur le bord d’un garage en bordure de la route. On lui dit de trouver une place plus tranquille et plus propre. On rit en lui disant qu’il n’y a même pas de flamants rose, on ne peut pas arrêter là! Il est d’accord, mais ce qu’on ne savait pas, c’est que nous embarquions sur une autoroute. Après 30 minutes, nous arrêtons dans un champ, même si nous sommes sur le bord de l’autoroute. On se trouve loin des lacs et des montagnes où nous avions la chance de dîner! Les camions et les autobus passent à toute allure et certains nous klaxonnent. On prend notre dernier repas avec eux. Nous mangeons un style de bouilli de légumes. Disons que ce n’est pas le meilleur, mais ça fait le travail! On en profite pour donner à Hugo et Dionicia une petite lettre que je leur avais écrite pour les remercier. Ce n’est pas toujours facile d’exprimer en espagnol ce qu’on veut dire. En l’écrivant, j’ai le temps de choisir mes mots.

Nous repartons et une heure plus tard, nous arrivons à Oruro. Il est 14h00. C’est une grosse ville minière, sale et polluée elle aussi. Des déchets jonchent les rues. C’est vraiment laid comme ville. Hugo nous dépose à l’arrêt d’autobus. Un dernier au revoir émotif. Cela se fait trop rapidement à notre goût, car ils ont encore 8 heures de route à faire. Wow! comme ce fut une belle aventure. Dire que nous ne les reverrons plus jamais et qu’ils nous ont fait vivre des émotions si fortes!

Aux terminaux d’autobus, dans les villes de la Bolivie, il y a toutes sortes d’alternatives aux bus. Il y a des taxis privés et des mini vans qui font aussi la navette. Les gens crient dans les rues le nom de la destination. On entend: « COCHA-COCHA-COCHABAMBA!!! » C’est là qu’il faut aller. Nous choisissons la mini van, car elle va plus rapidement que le bus. Celle-ci prend 7 passagers. Nous sommes 4,  il ne manque que trois autres personnes. Après 10 minutes, des gens se pointent et à 14h30, nous partons.

Nous quittons l’altiplano et rapidement nous nous retrouvons à serpenter les montagnes. Il commence à pleuvoir. La route est en construction, nous comprenons rapidement que les 3h30 prévues vont être plus longues.

Il y a beaucoup de camions et d’autobus qui vont lentement sur cette route sinueuse et les dépassements sont difficiles à faire, car il y a beaucoup de courbes. Notre chauffeur conduit bien, mais est quand même assez fonceur. Je suis assise en avant avec lui et je pèse souvent sur les freins imaginaires avec mes pieds! Après le chauffeur dormant, nous avons le chauffeur hyperactif!  Il fait 150 choses en même temps: regarde son cellulaire, se nettoie les dents avec un mouchoir, s’ouvre une bouteille de Coca-Cola, un sac de chips, un sac de biscuits et pleins d’autre collations, tout en jetant ses déchets par la fenêtre! Notre chauffeur se met à l’aise en se recouvrant les jambes d’une jolie couverture colorée et en mettant une petite veste quétaine sans manche en velours brun, tout en conduisant dans les routes sinueuses et escarpées.

Nous franchissons quelques cols. Il y a même de la neige et on voit également à quelques reprises des grosses roches en plein milieu du chemin. Il y a eu des éboulis très récemment. Nous sommes chanceux de ne pas recevoir de roches sur nous!

Après 4h30 de route, nous arrivons enfin à Cochabamba (2550m). C’est gros comme ville. Le guide Lonely Planet indique 630 500 habitants, mais en réalité, il y a maintenant 1,5 millions de gens. Pas pareille pantoute! Et il y a un trafic de fou! On a encore tout un choc de revenir dans la civilisation.

Le soleil se couche. Nous débarquons au terminal d’autobus et prenons un taxi pour nous rendre à l’hôtel choisi dans la van. On espère qu’il y aura de la place, car nous n’avons aucune réservation. C’est le trafic total et le chaos dans la ville. On se demande ce qu’on fait ici…

Nous arrivons à l’hôtel, il y a de la place et ils ont une chambre familiale très propre, alors nous décidons de coucher ici. Il est 19h00 et nous avons faim. Heureusement, l’hôtel est très bien situé dans la ville, sur le coin de la plaza, donc il y a plusieurs restaurants autour. Ce soir, nous ne pouvons plus compter sur Dionicia! On doit subvenir à nos besoins par nous-mêmes! 😉 On mange un « pico de macho », plat typique bolivien, mais ce n’est pas aussi bon que la cuisine à laquelle nous nous sommes habitués.

Nous prenons des douches chaudes bien méritées et nous nous couchons à 22h00. Nous sommes brûlés de cette journée! Et un peu découragés que notre semaine en circuit soit terminée. Mais quand même heureux que tout se soit bien passé. À vrai dire, notre tour a même dépassé nos attentes. Si vous rêvez de voir des paysages de rêves et que vous aimez le plein-air et le camping, nous vous recommandons vivement de faire ce circuit d’une semaine dans le sud de Lipez. La Bolivie a vraiment des trésors cachés!

Catégories : Bolivie

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