Bolivie: Expédition en famille dans des paysages à couper le souffle

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2017, voyage en Bolivie pour 2 semaines ½ (du 24 février au 13 mars)

Pourquoi la Bolivie?

• Pour traverser le désert de sel d’Uyuni et avoir l’impression d’être dans le ciel
• Pour admirer les lacs multicolores entourés de volcans enneigés
• Pour faire un trek en jeep sur des pistes de terre et explorer la beauté sauvage de ses paysages
• Pour observer les alpagas, vigognes et lamas se prélasser dans l’altiplano
• Pour découvrir les canyons de Tupiza à cheval
• Pour rencontrer les femmes qui portent les tresses et le chapeau melon
• Pour nous retirer de la civilisation
• Pour retourner dans la région de l’Amérique du Sud afin de pratiquer notre espagnol

La Bolivie est une terre d’aventures peu développée touristiquement et il est facile d’avoir l’impression d’être seuls au monde.  Le tour dans le Sud-Lipez ainsi que le Salar d’Uyuni est à faire au moins une fois dans une vie… C’est un enchaînement de merveilles naturelles!

Sophie a 15 ans et Audrey, 12 ans. Elles ont hâte de traverser le désert de sel,  de faire du cheval dans les montagnes et de flatter les lamas.  Elles ont suivi un cours d’espagnol à l’école et elles se sont achetées des vêtements chauds. Elles sont donc prêtes pour l’expédition et affronter le froid des montagnes en haute altitude.

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Voici un résumé, en vidéo, de notre voyage en Bolivie:

Les sardines en Bolivie!

Nous voici, nous voilà, arrivés à Santa Cruz en Bolivie!

Nos deux vols de 5 heures chacuns se sont bien passés (Montréal-Panama-Santa Cruz). Nous atterrissons à 21h (22h, heure de Bolivie). Nous trouvons un taxi, et le chauffeur discute avec Steve en marmonnant en espagnol. Pas facile! Nous comprenons que c’est le Carnaval qui commencera samedi pour une durée de 4 jours! Nous aurons la chance de voir ce festival haut en couleurs.

Nous avions choisi d’atterrir à Santa Cruz en raison de sa basse altitude: 417 m au lieu de 3660 m à La Paz.  On s’évite ainsi un mal de tête en commençant!

Une fois à l’hôtel, le Prince Hotel, le réceptionniste nous apprend que son système n’a pas pris notre réservation et que l’hôtel est plein… Il est maintenant 23h. Ouiiiiii! Évidemment, il ne parle qu’espagnol et heureusement, je retrouve assez rapidement mes mots pour pouvoir communiquer avec lui. Il veut nous transférer dans un autre hôtel pour une nuit et nous faire revenir le lendemain… Après un téléphone, cela ne semble pas fonctionner. Finalement, il nous offre une chambre dans son hôtel avec un seul lit: un lit king. De plus, la chambre n’est pas prête et a besoin d’être nettoyée. Il nous dit qu’elle sera prête dans 15 minutes si nous acceptons son offre.

Nous allons voir la chambre et faisons un caucus familial: sommes-nous prêts à relever le défi de dormir tous ensemble dans le même lit? Il est presque minuit, avons-nous vraiment le choix? Nous acceptons en riant et remplissons les papiers avec le réceptionniste pendant qu’un homme va préparer la chambre.

Voici donc la photo prise avec notre super « selfie stick » à 1h du matin!!! Amenez-en des défis, on est capable d’en prendre!

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Sucre: Viva el Carnaval!

Jour 1

Une nuit à quatre dans le même lit… Petit conseil, si jamais ça vous arrive: l’idéal est que le premier dorme sur le dos, le deuxième sur le côté, le troisième sur le dos et le quatrième, sur le côté. Les quatre peuvent aussi dormir sur le côté. Mais pas tous les quatre sur le dos, car on empiète l’un sur l’autre!  Donc, si vous me demandez comment a été la première nuit, je vous répondrai: « Qu’est-ce que vous en pensez? » 😉

Comme première journée, nous avons pris ça très mollo. Il n’y a qu’une seule heure de décalage avec le Québec, mais nous sommes quand même fatigués. Il faut dire qu’Audrey et moi sommes très enrhumées depuis déjà quelques jours. Il fait chaud à Santa Cruz, environ 30 degrés tous les jours.

En visitant la ville, on se rend rapidement compte que le Carnaval ne sera pas pour nous! Les commerçants placardent leurs vitrines avec du carton ou des toiles. Pourquoi? Parce que les gens feront des parades dans les rues avec des fanfares, tout en se tirant des ballounes d’eau, de la peinture, des confettis et de la crème à barbe! Et on alcoolise le tout, question d’apporter une petite touche de « danger supplémentaire ». Tout ceci pendant les trois prochains jours!!! Ouiiiiii! On aime bien les défis, mais celui-ci ne nous tente pas du tout. Plusieurs boutiques vendent des vêtements fluos fabriqués modestement à la chaîne par des couturières pour porter pendant les jours de fête. Je sais que vous aimeriez nous voir revêtir ces belles couleurs, mais non, vous n’aurez pas cette chance!

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Nous visitons tout de même le centre-ville, même si pratiquement toutes les boutiques et les restaurants sont fermés.  Ce sera difficile de nous faire une opinion sur la ville.  Rien ne fonctionne comme à l’habitude.  Les gens préparent leur Carnaval.  On prend tout de même quelques photos de la ville.

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Sur le chemin du retour, nous apercevons un kiosque assez inusité pour 2017. Il y a un téléphone sur la table et les gens payent pour téléphoner.  C’est encore populaire ici en Bolivie.  Tout de même incroyable!  Lors de notre passage, nous apercevons un garçon faire son appel pendant qu’un homme attend son tour, avec un coq sous le bras.  Celui-ci nous invite à venir assister à un combat de coqs dans la soirée.  C’est populaire comme sport, et surtout durant le Carnaval.  Nous le remercions, mais nous resterons sagement à l’hôtel ce soir.

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Nous passons le reste de l’après midi sur le bord de la piscine de l’hôtel.  Vers 18h30, nous soupons dans un bon restaurant, recommandé par l’hôtel, et revenons en taxi, sur les conseils de tout le monde. Les soirs de Carnaval, on ne marche pas dans les rues!

Jour 2

Ce matin, nous décidons d’aller au zoo. Pour 2$ par personne, nous avons la chance de voir plusieurs animaux intéressants d’Amérique du sud: singes, paresseux, perroquets, lamas, tapirs, serpents, jaguars, pumas, etc. Mais notre coup de coeur est pour le toucan. En plus, il vient tout près de nous se faire prendre en photo!

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En après-midi, nous repartons vers l’aéroport. C’est l’heure de commencer l’aventure! Départ vers Sucre, petite ville dans les montagnes, en territoire quechua. Le vol prend

30 minutes alors que nous aurions mis 8 heures en voiture!

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Ici, la température est juste parfaite et le paysage est magnifique. Il fait environ 18 le jour et 11 la nuit. Nous prenons le dernier taxi du petit aéroport niché dans les montagnes et partons pour 40 minutes de route. Ça fait changement de la grande ville et on se dit que c’est beaucoup mieux ainsi!

Nous logeons à un hôtel tenu par des Français: la Dolce Vita. Le proprio nous confirme qu’ici aussi, le Carnaval bat son plein, et c’est facile de le croire, car les bruits de fanfares et de pétards se font entendre jusque dans notre chambre! Oh! Lala! Il faudra bien sortir pour aller souper. Heureusement, ici, les gens ne se lancent pas de peinture. Notre crainte est de recevoir une balloune d’eau par la tête ou de la crème à raser! Il faut se méfier des gens aux balcons et des gens en voiture: certains ont des fusils à eau et visent les passants! Bref, rien pour marcher tranquillement dans les rues et prendre des photos! On part donc avec nos manteaux de pluie et rien d’autre. Avec le plan fourni par le proprio, on essaie de se rendre à la Place centrale, endroit où les festivaliers n’ont pas le droit de se rendre et où seuls quelques restaurants sont ouverts.

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Nous sommes très drôles à voir. Nous avons l’impression d’être dans un film d’action. Nous nous promenons dans les petites rues et lorsque nous voyons une fanfare arriver, nous revenons sur nos pas et prenons une autre rue. On tourne à droite, oh! Non, une autre fanfare. On prend une ruelle, on attend patiemment. On repart, et une autre parade arrive. On rebrousse chemin. Nous n’avons jamais vu autant de fanfares différentes dans une seule et même ville… Bref, nous finissons par arriver à la Place centrale surveillée par des policiers. Ici, nous pouvons marcher tranquillement! Ouf! Au final, j’ai reçu une balloune d’eau sur l’épaule, mais elle n’a pas explosé! Ce n’est pas de tout repos visiter une ville en plein Carnaval.

Nous mangeons dans une pizzéria et revenons en taxi: nous voulons rester au sec!

Jour 3

On va déjeuner au restaurant, après une bonne nuit de sommeil. Le défi est de trouver ceux qui sont ouverts. Nous en profitons pour visiter la ville pendant que les Carnavaleux sont encore endormis. Tous les musées sont fermés et la majorité des commerces aussi. Nous visitons le marché, et pour la première fois dans nos voyages, nous voyons un kiosque qui vend des queues de boeuf, également des hommes qui transportent des quartiers de boeuf sur leurs épaules. Les gars sont tachés de sang, mais c’est pas grave, on continue, il faut vider le camion!

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Outre ces écoeuranteries, le marché de fruits et de légumes est très beau. On en profite pour faire des provisions.

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On part vers la Place centrale. Les filles voient une petite Bolivienne de 10 ans jouer au volleyball avec son papy. 30 secondes plus tard, on les retrouve à jouer elles aussi au ballon avec la petite fille.

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Apres la séance de volley, nous marchons jusqu’au mirador de la ville pour avoir une vue sur toutes les maisons blanches et les montagnes qui les entourent. Sucré est proclamée la plus belle ville de la Bolivie. On confirme, c’est très joli: les petites rues et les maisons de type espagnol, les beaux balcons et les Boliviennes typiques coiffées de leurs deux tresses noires qui arpentent les rues. Un peu dommage que ce soit le chaos avec le Carnaval.

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Il est midi, les parades commencent dans tous les sens. On se dépêche de dîner et de retourner à l’hôtel. Steve repart filmer quelques parades dans la rue voisine et revient avec de belles images et le gilet mouillé!

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On passe l’après-midi dans dans notre hôtel. Les filles jouent aux cartes avec la fille des propriétaires qui a 14 ans. Elles sortent dehors avec Steve et reviennent finalement avec le gilet et les pantalons mouillés par des ballounes d’eau!

Pour souper, nous nous faufilons entre deux passages de fanfares et de gars saouls et réussissons à trouver un restaurant ouvert en évitant quelques ballounes!

Au retour, les tambours et les trompettes se font encore entendre partout dans le quartier, ainsi que les pétards. Nous prenons donc un taxi, même si nous n’avons que 300 mètres à marcher.

Il est 21h00, nous allons au lit en nous disant qu’il reste encore une *&?&*&(#@ de journée de Carnaval!

Potosi, la plus haute ville du monde

Jour 4

Ce matin, mauvaise nouvelle: il pleut! Nouveau degré de difficulté qui s’ajoute au Carnaval: il faut chercher un restaurant ouvert pour déjeuner sans se faire trop mouiller! On cherche, mais on finit par retourner au même endroit qu’hier matin, car rien est ouvert autour de notre hôtel.

Nous fermons ensuite nos bagages pour partir en taxi au terminal d’autobus. De là, nous négocions un chauffeur pour qu’il nous emmène à Potosi. 60 bolivianos par personne (12$), c’est le prix pour partir en privé.

Difficile de jaser avec Sancho, car il a un accent et un marmonnage incompréhensibles, mais il conduit très bien dans les routes sinueuses et nous l’apprécions. Il y a quelques monuments sur la route qui nous rappellent la prudence!

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À mi-chemin, nous faisons un petit arrêt pour nous dégourdir les jambes.  Nous visitons un joli pont suspendu.  C’est le seul moyen pour visiter le village de l’autre côté de la rivière.

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Les filles dorment un peu. 2h30 plus tard, nous arrivons à Potosi, située à 4070 mètres d’altitude. Elle est considérée comme la plus haute ville du monde. (Sucre était à 2750 m) Le taxi nous emmène dans une auberge de jeunesse (Casa Blanca, www.hostelcasablancapotosi.com) que nous avons réservée la veille. Nous prenons la seule chambre familiale de la place. L’endroit est rempli de voyageurs et les gens qui y travaillent sont très aimables. Le mur de notre chambre est décoré d’un graffiti.

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Comme c’est la dernière journée du Carnaval, nous devons encore chercher un restaurant qui est ouvert. Heureusement, ici, il n’y a pas de ballounes d’eau ni de fanfares, donc nous sommes moins stressés! Les gens bénissent leur commerce, leur voiture, leur maison et prient pour Pachamama, la déesse de la Terre. Les autos sont décorées de ballons et de serpentins. Il y a des confettis devant chaque commerce ou habitation.

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Nous trouvons un petit endroit pour manger: il y a déjà d’autres touristes. Nous mangeons une soupe aux légumes, du steak de lamas avec des frites, un thé de coca et un gâteau aux bananes. C’est très bon! Heureusement que nous divisons nos plats à deux, car ce serait impossible de vider nos assiettes. Nous sommes ébahis de voir la grosseur des plats en Bolivie.

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Il pleut encore quand nous retournons nous promener dans la ville.  Avec cette altitude, nous devenons vite essoufflés si nous parlons en marchant!  La ville a également beaucoup de côtes, ce qui n’aide pas la cause.

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Comme tout est fermé, on ne peut rien visiter. Nous décidons alors de prendre un taxi pour faire un tour de ville et aller au sommet de la montagne qui abrite la mine. Nous pourrons voir le paysage qui entoure Potosi. La mine est présentement fermée, mais nous pouvons voir des entrées de la mine et constater quel travail difficile cela doit être pour les mineurs. Nous entrons dans un des tunnels et constatons la poussière et l’étroitesse du passage. Ouf! Claustrophobes s’abstenir!

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Pour souper, pas le choix, nous retournons au même restaurant, car c’est le seul ouvert en ville! Nous commandons seulement trois assiettes, mais nous en laissons plus que les trois quarts, tellement les portions sont généreuses. C’est gênant! Audrey est découragée de voir tant de gaspillage. Sophie voudrait qu’on apporte les restes et qu’on les donne à des itinérants. Bref, c’est bien triste, mais on laisse tout ça au restaurant.

J’ai oublié de vous dire qu’ici, il fait très froid. Et ce, à l’année longue. Autour de 4 la nuit et 10 le jour! On mange donc au resto avec nos manteaux. Car, en plus qu’il fasse froid, les murs et les fenêtres ne sont pas isolés!

Il fait très froid dans notre chambre. On demande à avoir un chauffage électrique d’appoint. On met nos vêtements chauds sous notre pyjama. Ma couette de lit pèse une tonne. La température commence à monter. J’ai de la misère à supporter le poids des couvertures. J’ai l’impression qu’elles sont en plomb! Après réflexion, j’enlève des morceaux de vêtements et je m’endors.

Mais vers 23h30, la chaleur me réveille. Je ne peux plus supporter d’être prise dans mon lit sous les couvertures qui pèsent une tonne. Je réveille Steve pour lui faire part de mon état. Je me lève pour baisser le chauffage et ouvrir la porte de la salle de bains et faire entrer de l’air frais. (Trou d’aération dans le mur de la salle de bains.) Malgré moi, je réveille les filles. Elles ont très chaud elles aussi. Je décide de changer de place avec Audrey. Dormir toute seule sera moins pénible pour moi, je pourrai enlever la couverture de plomb à ma guise. J’entends tout le monde se rendormir, mais je n’arrive pas à plonger dans le sommeil. Chaque fois que je suis tout près de m’endormir, ma respiration s’emballe juste assez pour m’empêcher de dormir. L’effet de l’altitude mélangé à la chaleur trop élevée me rend folle. J’ai chaud, j’ai froid. Je frissonne. J’ai mal à la tête.

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Il est 6h00 quand je décide de réveiller toute la famille pour que quelqu’un vienne prendre soin de moi. Sophie prend ma température et tout est normal. Elle me donne 2 Tylenol. Audrey me flatte dans le dos. Je suis fatiguée et découragée. Les filles se rendorment dans le grand lit et Steve reste avec moi dans le lit simple. Je réussis à dormir 15 minutes quand l’alarme sonne. Je n’ai aucunement faim, j’ai un peu la nausée.

On descend déjeuner et le gérant de l’auberge me demande si j’ai bien dormi. Je lui explique ma situation et il me donne une pilule contre le mal des montagnes. Il me dit que d’ici quelques minutes, je serai mieux. Je suis incapable de manger, mais 15 minutes plus tard, c’est vrai que je vais mieux. Ouf! L’appétit n’y est pas, mais ça viendra bien assez vite.

Nous partons en taxi pour aller à l’arrêt d’autobus. De là, nous trouvons une van pour partir à Tupiza. Il reste exactement 4 places, c’est parfait pour nous. Nous sommes sur le point de partir quand le chauffeur nous annonce qu’il doit s’en aller pour une « urgence », et plutôt que de prendre 15-20 minutes comme prévu, il revient une heure plus tard! Nous sommes découragés de perdre autant de temps. On essaie de trouver un autre taxi, mais il n’y a aucune voiture de disponible.

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Nous finissons donc par partir à 11:30. J’ai hâte de dormir dans la van pour regagner mon sommeil perdu. Sophie et moi sommes assises à l’avant avec le chauffeur. Audrey et Steve sont à l’arrière de la camionnette. Sophie a la « chance » d’être collée sur lui et de recevoir des coups de bras de vitesse, une fois de temps en temps. Quelques minutes après m’être endormie, Sophie s’aperçoit que le chauffeur somnole en conduisant et m’avertit de la dangereuse situation. Le chauffeur fermait bel et bien ses yeux quelques secondes! On le réveille aussitôt et celui-ci nous répond que tout est parfait. Tout le long du trajet, le chauffeur utilise plusieurs trucs pour rester éveillé: il sort son bras par la fenêtre, il met de la musique, il mange des feuilles de coca et boit un Red Bull. Il réussit quand même à cogner des clous de temps en temps (une bonne dizaine de fois)! Sophie et moi, stressées par la situation et ne pouvant pas trop lui parler en espagnol, décidons de rester hyper attentives au chauffeur somnolant. Après la Belle au bois dormant, nous voilà avec le Chauffeur dormant! Rassurant! Sophie a toute la pression, car si le chauffeur tombe endormi, elle devra s’occuper seule du volant! Bien entendu, je n’ai pas dormi par peur d’influencer le chauffeur. Je lutte contre mon propre sommeil et Sophie aussi.

Quand la situation dégénère, je demande aux autres passagers de le tenir éveillé. Nous arrêtons diner et Steve lui propose de conduire à sa place s’il est trop fatigué. Il dit qu’il a pu reprendre des forces et qu’il nous reste seulement la moitié du chemin. Mais pour la dernière heure, il recommence à cogner des clous et Sophie doit toujours lui donner des coups de coude. C’est effrayant! Nous sommes si heureuses lorsque nous arrivons enfin à destination, sains et saufs! Nous lui souhaitons « Bonne nuit »! Malheureusement pour les autres personnes dans la van, ils leur restent 90 kilomètres à faire avec ce chauffeur… On prie pour eux!

Tupiza: Les Cowboys arrivent en ville!

On arrive à Tupiza, ville aux allures Far West, tout près de la frontière avec l’Argentine. Nous sommes entourés de montagnes de roc rouge. Les bâtisses ne font que 2 étages. Des chiens errants se promènent dans les rues. Il ne manque que les cowboys et les boules de foin qui roulent au gré du vent.

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Nous visitons 3 hôtels avant de faire notre choix final: Hostal Butch Cassidy. Le jeune homme qui nous accueille est très gentil et nous donne plusieurs informations sur les randonnées à cheval. C’est une des activités principales de Tupiza et nous voulions vivre cette expérience. Nous décidons de prendre le tour de 3 heures qu’il nous offre pour demain matin.

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Nous nous reposons un peu avant de partir au centre-ville et trouver un restaurant. Enfin, tout est ouvert! Le Carnaval est bel et bien terminé. Yé!

C’est à partir d’ici, Tupiza, que nous devons « magasiner » notre agence de voyage pour faire notre circuit dans le sud de Lipez qui nous conduira ultimement au Salar d’Uyuni, la raison de notre voyage en Bolivie.  On doit vous dire que la majorité des touristes réalisent le tour depuis Uyuni, ville qui borde le fameux Salar.  En revanche, après nous être renseignés sur Internet ainsi que sur les forums de voyage, nous avions décidé de réaliser notre tour à partir de Tupiza pour plusieurs raisons.  La ville attire moins de touristes, donc on a plus de chance de se retrouver seuls sur le circuit.  Également, la ville est beaucoup plus attrayante qu’Uyuni et les tours proposés sont plus intéressants: ils finissent en apothéose par le salar et permettent de voir plus d’attraits.  De plus, comme il y a moins d’agences dans le village, on espère que ceci facilitera la prise de décision!

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Après avoir mangé une pizza, nous allons visiter quelques agences.  À notre troisième agence, on se rend vite compte que le Salar d’Uyuni n’est pas le seul attrait du tour que proposent les agences.  Il y a tellement de choses à découvrir dans le Sud de Lipez.  La majorité des gens prennent le tour classique de 4 jours en 4×4 dans la région. De notre côté, nous recherche plutôt un tour qui durera 7 jours de Tupiza à Sajama, incluant bien sûr le désert de sel, passage incontournable lors d’un voyage en Bolivie.

Nous avons la tête pleine d’informations et il est tard, nous revenons dormir à l’hôtel.

Jour 6

Après une nuit comme à la maison, nous prenons un bon déjeuner à l’hôtel et partons en autobus de ville avec la propriétaire des chevaux, Gabriella. En arrivant à l’écurie, elle nous offre à chacun un magnifique chapeau de cowboy en « tchuir ».  Après les casques de scooters au Cambodge, nous voici maintenant avec nos chapeaux de cowboy!

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Steve me dit qu’ils nous passent habituellement les chevaux en fonction de nos traits de personnalité. Bizarre, car le cheval qui est le plus lent m’est attribué! Quand nous commençons à nous améliorer, Eduardo, notre excellent guide, se met à l’écart pour nous laisser profiter du paysage magnifique et du bonheur d’être en famille! Le cheval d’Audrey est le leader du groupe et elle est aux anges. Les filles conduisent leur cheval comme des expertes. Quand il va trop vite, elles sont capables de l’arrêter ou de le faire tourner à gauche et à droite.

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Nous passons devant la Vallée de Los Machos, la Porte du Diable, et arrêtons prendre une petite pause au Canyon des Incas. Avec les cactus qui nous entourent, on se croirait vraiment au pays des cowboys! Le décor est à couper le souffle. Les 150 bolivianos(30$) par personne en valent bien la peine.

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Au retour, nous faisons du trot et les filles ont beaucoup de plaisir. Pour ma part, je n’arrête pas de rire tout en me cognant les fesses sur le cheval et en m’imaginant rebondir sur la selle comme une matante!

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Une fois arrivés à l’écurie, les filles nourrissent leurs chevaux et nous repartons en autobus de ville. Un grand sourire au visage et les fesses en compote!

Nous arrêtons dîner et reprenons nos visites d’agences en après-midi. Difficile de se faire une tête. Tout le monde semble offrir le même service et les prix se ressemblent beaucoup. C’est long, mais on n’a pas le choix de bien le faire, car c’est le but principal de notre voyage en Bolivie.  Nous finissons notre journée en échangeant sur quelle agence nous avons le goût de prendre.

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Cet avant-midi, nous prendrons notre décision finale. Nous avons rendez-vous avec l’agence Alexandro Tours, www.alexantrotours.com. Il nous séduit pour son honnêteté et ses options alternatives en cas de pluie et d’inondation. C’est la fin de la saison des pluies en Bolivie, alors on il faut tout prévoir, surtout pour envisager la traversée du désert de sel qui peut se remplir d’eau assez rapidement.

Après notre discussion, nous signons avec lui. Il nous présente Hugo, le chauffeur qui nous accompagnera. C’est sa femme qui sera notre cuisinière, Dionicia. Ils sont adorables et nous sommes vraiment contents. Nous discutons des détails avec eux. Par exemple: Combien de papiers de toilette devons-nous apporter? Ils ne savent pas trop quoi répondre. « Ça dépend… » Alors Steve et moi répondons en choeur et en riant: « Ça va dépendre de la cuisinière!!! »

Dans l’après-midi, nous faisons nos emplettes pour le voyage et organisons nos bagages. Nous faisons un peu de lavage pour repartir en neuf. J’achète des pilules pour le mal des montagnes en cas de besoin, car nous allons nous promener entre 3000 et 5000m d’altitude dans les prochains jours.

Nous prenons un bon souper au St-Hubert, version Bolivienne.

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En soirée, nous nous préparons à prendre notre dernière bonne douche! Nous serons une semaine dans des auberges de base. Il n’y aura pas de chauffage. Les toilettes seront communes. Et les douches chaudes se feront rares… C’est l’aventure qui commence demain matin à 8h00. Yééé!

Sud de Lipez: C’est parti mon kiki!

Jour 8

Réveil à 6:30. Nous prenons un bon petit déjeuner et à 8:00, nous partons enfin pour une semaine de folles péripéties! Tout le monde est en forme et il fait très beau. Notre chauffeur et notre cuisinière nous attendent dehors avec Alexandro, le propriétaire de l’agence choisie, www.alexandrotours.com, pour s’assurer que tout roule comme sur des roulettes! Nous prenons une photo du groupe avec le Toyota Land Cruiser, et nous partons pour de bon!

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Le Jeep est en bonne condition et Hugo, notre chauffeur, conduit très bien malgré la route sinueuse et cahoteuse. Après seulement 15 minutes de route et de parois escarpées, les magnifiques montagnes nous entourent déjà et le paysage est grandiose! Nous sommes ébahis devant tant de merveilles naturelles en si peu de temps.  Nous voici arrivés au Sillar (pierre taillée).

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El Sillar, situé à 15 km de Tupiza, est un canyon dont la roche a été découpée par le vent et la pluie, prenant l’apparence d’une forêt pétrifiée. Une route étroite passe sur sa crête, entre deux vallées. Elle offre une vue à 360 degrés sur les montagnes environnantes aux couleurs rouges, vertes ou ocres.

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Vers 10:30, nous arrêtons à la vallée des lamas. Nous en voyons une centaine dans les champs. Ils sont tellement beaux! Nous sommes excités, et Sophie et Audrey se promènent à travers les lamas pour essayer de les toucher, sans succès.

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Nous continuons notre chemin. Hugo quitte la route et se dirige vers une montagne de sable.  Tout d’un coup, nous nous retrouvons sur une immense dune de sable brun. Il nous laisse la gravir à pied.  La vue est vraiment jolie tout en haut.

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Au pied de cette dune, nous y retrouvons de drôles de plantes.  La première ressemble aux cheveux des Trolls.  Nous rigolons de voir toutes ces petites têtes enterrées dans le sable.

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La deuxième, c’est comme un gros tapis vert ou une tête de brocoli.  Hugo nous explique que la sève de cette plante est utilisée pour laver les cheveux.

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Nous arrêtons dîner près d’une maison de bergers en pierre et au toit de paille. C’est le moment de vérité. Est-ce que notre cuisinière va nous charmer avec sa nourriture? Nous mangeons une salade de patates et poulet avec des tomates, des concombres et des oignons. Dès la première bouchée, nos papilles adorent! Jusqu’à maintenant, la nourriture en Bolivie laissait à désirer, mais celle de Dionicia change notre opinion. C’est excellent!

Six autres Jeeps remplis de touristes arrivent dîner au même endroit que nous. Comme nous étions les premiers arrivés, nous repartons les premiers et nous sommes seuls sur la route.

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Nous continuons à gravir les montagnes. En haut du col, nous avons une vision panoramique, nous pouvons même apercevoir jusqu’à 400 km! Nous voyons des sommets enneigés au loin. C’est incroyable. On se croirait en avion tellement nous voyons loin.

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Sur notre route, nous voyons souvent des vicunas (vigognes). Ces bêtes ressemblent à un mélange de lamas et de cerfs. Ils sont beaux mais très peureux.

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Vers 14h00, nous arrêtons à notre premier hébergement, au village natal de notre chauffeur: San Pablo de Lipez, à 4200 mètres d’altitude. Il y a environ 30 familles de 5 personnes environ qui vivent ici. Et Hugo nous apprend que San Pablo est rien de moins que la capitale de la région!

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Nous débarquons nos bagages du toit pour les mettre dans notre chambre; et dans la cuisine de l’endroit, nous apportons la nourriture, le propane et les ustensiles. Le propriétaire de l’hôtel fait sécher de la viande de lamas sur une corde à linge. Le seul lavabo de la place est dans la cour intérieure. La toilette est commune, mais nous sommes seuls à l’hôtel.

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J’en profite pour prendre une pilule contre le mal des montagnes, car j’ai tout un mal de tête. Nous repartons ensuite à l’aventure.

Cette fois-ci, nous faisons 1h30 de route pour voir la cité romaine, à 4600m d’altitude. La route est horrible, mais la vue est encore une fois incroyable.

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Nous croisons des petits « viscachas », ce sont des « lapins à grande queue ». Ils vivent dans les roches et sont très nerveux.

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Sur notre chemin, nous croisons un autre petit village qui s’appelle Guadeloupe.  Mais pour y arriver, nous devons traverser une rivière avec notre 4×4.  Notre chauffeur réussit l’exploit sans aucun problème.

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Finalement, nous arrivons au sommet d’une montagne où nous avons une vue sur la cité romaine.  Il s’agit d’une montagne au milieu de nulle part, sculptée par l’érosion et qui ressemble à des ruines anciennes. Encore une fois, c’est à couper le souffle.

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Comme la route est totalement défoncée, on décide de prendre une petite marche. De toute façon, nous allons pratiquement à la même vitesse que le jeep.

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Sur le chemin du retour, nous croisons un troupeau de lamas.  La température change rapidement dans les montagnes. Il pleut et neige tout autour, sauf sur nous!

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Nous revenons au bercail vers 18h00 et la cuisinière nous sert une tisane de « pupussa », (voir photo) une plante qui pousse seulement en haute altitude, au pied des montagnes enneigées et qui sert à contrer les effets négatifs de l’altitude. Allez! J’ai mal à la tête et j’en bois 2 tasses! Ça ne peut que m’aider. Je vais très bien par la suite.

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Après notre tisane, nous visitons le village et prenons quelques photos.  Les maisons sont en briques de terre et les toits sont en chaume.  Sans chauffage, ni isolation, ils sont loin du confort que nous connaissons. Durant l’hiver, ça doit être incroyablement froid dans la maisonnée.

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Nous retournons à l’hôtel Montana pour le souper. Dionicia nous prépare une soupe aux légumes, des patates en purée et du steak haché. Pommes pelées pour dessert. C’est délicieux!

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Nous allons nous coucher dans notre chambre froide. Il doit faire environ 10 degrés. Nous sommes contents d’avoir apporter nos sacs de couchage! Nous avons chacun notre lit simple, bien courbé ou tout en courbes, c’est selon!, et nous nous endormons avec la vue sur une montagne enneigée, comme dans un rêve!

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Un safari en Bolivie

Jour 9

Nous avons très bien dormi dans nos sacs de couchage. Nous avons même eu chaud. Il fait froid ce matin, environ 5 degrés, mais c’est tolérable!

Nous nous habillons et serrons tous nos bagages avant d’aller déjeuner. Dionicia nous a préparé des oeufs brouillés, du pain et de l’eau chaude. Les filles se font des chocolats chauds et nous nous faisons de la tisane de pupussa. Ah oui! J’oubliais de vous dire que nous avions trouvé à Tupiza, avec beaucoup de bonheur, du beurre de cacahuète et du Nutella. Nous en profitons donc pour la première fois! Ça fait du bien de manger de la nourriture comme à la maison.

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À 8h00, nous sommes tous assis dans le 4×4 et prêts pour une autre journée d’aventure. Il fait beau soleil! Hugo nous explique que lorsqu’il vivait ici, éloigné de tout, il devait aller en Argentine avec son père, en passant par les montagnes. Le voyage prenait une semaine pour aller et une semaine pour revenir. Ils partaient avec des mules et revenaient avec de la nourriture pour un mois. Ils dormaient très peu la nuit, environ 4 heures et il faisait très froid. Ils ont déménagé quand il avait 12 ans.

Les paysages magnifiques défilent l’un après l’autre. Chaque fois que nous pensons avoir tout vu, nous voyons des nouvelles montagnes, des nouvelles rivières. C’est très désertique comme route. Il y a seulement des petits bosquets verts et jaunes qui décorent ici et là le paysage rocailleux.

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Nous arrêtons prendre une première collation au pied d’une montagne enneigée. Cette chaîne de montagne s’appelle Cerro de Los Lipez.

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Des troupeaux de moutons et de lamas nous entourent. Ils sont tous colorés et portent des pièces de tissus flamboyantes. Ils sont vraiment beaux!  Encore une fois, les filles tentent de les flatter, mais sans succès.

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Nous contournons cette montagne sur une piste cahoteuse et y voyons des vigognes, des lamas, mais aussi des autruches (Nandou d’Amérique). Et oui, une dizaine d’autruches. Je ne pensais pas que c’était possible de voir ces animaux en Bolivie, à plus de 4000 m d’altitude.

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En chemin, nous nous arrêtons au sommet d’une route sinueuse afin d’admirer la chaîne de montagnes.  Elles sont magnifiques.  Les photos ne représentent malheureusement pas le panorama que nous avions.

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Un fois la montagne contournée, nous arrêtons dîner au lac Amarilla (lac jaune). Aujourd’hui, le lac n’est malheureusement pas jaune, car c’est la saison des pluies et il y a trop d’eau versus le souffre qui lui donne sa couleur.

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Malgré tout, le lac est très beau et on y voit nos premiers flamants roses. En Bolivie, il y en a trois sortes.  Il y a le flamant du Chili avec ses pattes bleues. Le flamant de James, qui est le plus petit des trois, a des pattes rouges foncés.  Et le plus grand, est le flamant des Andes avec des pattes jaunes.

On fait une petit rando en attendant que le dîner soit prêt.

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L’endroit est magnifique pour un pique-nique. Dionicia nous a préparé des pâtes et du porc aux légumes en sauce. C’est excellent! On mange toujours dans des assiettes en porcelaine, comme à la maison!

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Nous quittons ce site merveilleux pour nous rendre vers un autre lac, soit le lac Céleste. La route qui nous y amène est digne d’une route hors piste. Nous traversons des rivières, nous croisons toujours des lamas, des moutons et des vigognes. On se croirait en safari! Finalement, nous arrivons au lac. Celui-ci est d’un bleu turquoise et il est en forme de fer à cheval. Le lac est entouré de volcans enneigés, dont le volcan Uturuncu (6020m). Il y a aussi des flamants roses. C’est très joli. Hugo et les filles lancent des roches plates dans l’eau pour leur faire faire des bonds.

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Audrey trouve un bébé lézard et réussit à l’attraper. Après une bonne demi-heure d’admiration, nous faisons nos petits pipis dans la nature et repartons. Steve et Audrey grimpent sur le toit du jeep pour faire une partie du voyage.

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Nous arrivons dans un canyon où la roche forme 3 cercueils (Canyon del ataúdes).

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Comme nous ne sommes pas sur le chemin traditionnel avec les autres touristes, nous arrivons à l’entrée de la Reserva Eduardo Avaroa et il n’y a personne à la barrière du parc.  Nous arrêtons la voiture et cherchons le responsable, mais personne.  Donc, pas besoin de payer pour entrer dans la réserve.  Hugo nous dit que nous payerons lors de la sortie demain. Toutefois, si nous sommes chanceux, il n’y aura peut-être personne…  À suivre!  20 minutes après, nous arrivons vers 16h00 au magnifique petit village minier de Quetena Chico (4200m).

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Nous décidons de prendre une chambre avec toilette et douche privée. On doit payer un extra, évidemment (55$ canadien). Ici, il fait chaud. L’hôtel a un plafond en plastique qui laisse entrer la lumière et garde ainsi la chaleur. Cela fait également une verrière pour manger. On prend nos douches pendant que la cuisinière nous prépare une collation et un thé. Nous sommes encore seuls à cet endroit.

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Nous soupons toujours vers 18h00, à notre demande. Ainsi, nous pouvons avoir un peu de temps pour relaxer avant de nous coucher.  Nous goûtons ce soir au « pico de macho », une recette typiquement bolivienne: frites, saucisses hot-dog, oignons, tomates et poivrons.

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Ici, pas besoin de nos sacs de couchage, nous allons bien dormir. Oups! Audrey a droit à un matelas encore enveloppé dans un sac de plastique et ça fait du bruit à chaque fois qu’elle bouge…

Des volcans et des lacs au pays des merveilles

Jour 10

Nous avons bien dormi dans nos lits. Dionicia a préparé des crêpes. Un peu de Nutella, et le tour est joué!

Il est 7h30 quand nous partons. Ce matin, nous constatons qu’il y a plus de jeeps sur la route. Notre guide nous propose d’arrêter dans un enclos de lamas, mais nous passe notre tour, car nous en voyons tout le temps dans la nature. Il y a des touristes qui sont arrêtés pour les regarder. Nous pensons qu’en continuant, nous avons plus de chance d’être seuls au prochain arrêt. Comme prévu, nous sommes de retour seuls sur la route.

Nous arrivons bel et bien au pays des merveilles.  Après chaque colline, c’est un nouveau panneau qui s’offre à nous. Couleurs, formes, sensations : tout change du tout au tout en quelques minutes.  Nous arrivons au laguna Helionda Sur, et y voyons des flamants roses. Ils sont trop loin, mais la réflexion sur le lac est très belle.

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Nous continuons notre route pour traverser le salar de Chalviri. Sa couleur est blanche, mais ce n’est pas un vrai désert de sel. Le paysage est magnifique, c’est incroyable comme nous voyons loin.  Nous nous sentons très petits devant l’immensité des déserts que nous parcourons.

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Nous arrivons finalement au laguna Kollpa et cette fois-ci, il y a beaucoup plus de flamants roses et ils sont plus près de nous.

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Notre guide nous positionne à un endroit stratégique et nous descendons du camion pour marcher le long du lac. C’est très joli avec le lac, les volcans enneigés, les flamants roses et les lamas.

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Après notre petite marche, nous quittons ce lac en direction des eaux thermales. Il n’est que 10h00 et la température est encore fraîche pour nous baigner. Nous décidons de continuer notre route et d’y revenir pour dîner, la température sera plus chaude.

Nous montons un col, et de l’autre côté, nous arrivons dans le désert de Dali. Nous arrêtons pour la collation. Pour être honnête, la vue est un peu décevante, mais le désert porte bien son nom. Ce sont d’immenses roches rouges qui semblent avoir été soigneusement disposées par le maître du surréalisme en personne sur un versant de montagne dans le sable doré.  Ce qui évoquent curieusement les paysages que le peintre Salvador Dalí a fait figurer en arrière-plan d’un grand nombre de ses compositions.  Toutefois, la vue qui est intéressante est en réalité celle qui est de l’autre côté de la route. Un superbe volcan enneigé avec des roches aux teintes de jaune, de rose et de rouge. Incroyable comme paysage!

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Nous nous dirigeons vers le lac vert, laguna verde (4400m) et le lac blanc, laguna blanca.  La couleur verte de l’eau de la laguna verde provient d’une forte concentration de cuivre dans ses sédiments. Également, son eau contient d’autres minéraux comme du magnésium et de l’arsenic. On va oublier la baignade!  En arrivant, la vue est magnifique. On voit le lac turquoise au pied du volcan Licancabur (5950m).  Il est à cheval sur la frontière avec le Chili. Hugo, nous positionne au sommet d’une butte, là où les autres jeep ne vont pas. Notre guide nous trouve toujours un endroit à part des autres, un endroit pour que nous puissions nous sentir seuls. Nous prenons plusieurs photos.  Ici, les couleurs sont tellement belles, c’est l’un des lieux favoris des photographes professionnels du monde entier. La teinte de la lagune change en fonction du vent. En effet, la force et le sens du vent font cristalliser la surface, et cela fait refléter la lumière de différentes couleurs. Pour rajouter de la magie au site, la NASA étudie particulièrement ce coin, car les alentours de la lagune est le lieu sur terre qui ressemble le plus à la planète Mars!  C’est fou, non!

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Nous reprenons la route. Les splendeurs s’enchaînent et nous sommes épatés qu’autant de choses aussi majestueuses se trouvent si proches les unes des autres. Ailleurs sur le globe, chacune de ces attractions justifierait des heures (et même des jours) de route. Ici, avec notre 4×4, nous pouvons contempler des dizaines de merveilles en une seule journée.  C’est vraiment extraordinaire comme tour.

C’est l’heure de dîner. Nous retournons aux eaux thermales et pendant que nos guides préparent le repas, nous allons dans l’eau chaude et fumante. Nous sommes chanceux, car à notre arrivée, il n’y a que deux personnes assises dans le bassin. On se change rapidement et on se baigne. L’eau est à 35C.  Nous avons une belle vue sur le Kollpa laguna.

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Ah oui! J’oubliais de vous parler des toilettes du site. Si vous pensiez avoir tout vu avec les toilettes chimiques du Québec… Ouf! Ce doit être les toilettes les plus puantes de la Terre! Chaque femme qui en sort nous fait une face traumatisée qui en dit long…

Dionicia nous sert un pâté aux patates et légumes, avec des brocolis, des chou-fleur et des tomates. Miam, miam!

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Tous les autres touristes arrivent à midi pour la baignade. Nous constatons que nous avons le sens du timing, car il y a plein de gens dans les sources thermales et 30 minutes avant, nous étions seuls!

Nous repartons vers 12h30 et nous franchissons le col le plus haut. Nous arrivons au Sol de Manana (soleil du matin) à 5000m d’altitude. En comparaison, en France, le Mont Blanc a une altitude de 4 809 mètres et est le plus haut sommet d’Europe occidentale.  Donc, nous sommes vraiment hauts en altitude!  C’est la première fois que nous voyons des geysers, des fumerolles et des mares de boue bouillante, c’est impressionnant!  Les fumerolles émettent des jets de vapeur et d’eau chaude d’une hauteur variant de 10 à 50 m.  De plus, nous entendons cette vapeur siffler, comme si nous étions dans la marmite d’un presto, sans savoir quand ce couvert ouvrira.  Nous nous dépêchons à prendre une photo (remarquez nos belles faces), car l’odeur de soufre (odeur d’oeufs pourris) nous donne encore plus de difficulté à respirer. Nous avons également tous un peu mal à la tête à cause de l’altitude.

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Quand on pense avoir tout vu, Hugo nous conduit au lac Colorada à 4278m.  La présence d’algues rouges dans ces eaux donne une couleur rose/rouge/marron à ce lac en altitude.  Comme si ce lac n’était pas déjà assez grandiose, des milliers de flamants roses viennent se rencontrer et se nourrir ici.  Wow! (je ne sais plus quels adjectifs utiliser), imaginez un lac rose avec des contrastes de sel blanc, de sable brun, des roches volcaniques noires et avec des milliers de flamants roses. De plus, le lac est entouré, encore une fois, de volcans enneigés et de lamas. Et le bonheur dans tout ça, nous sommes seuls! Nous descendons du jeep pour faire une randonnée jusqu’au bord du lac.

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Au début de notre rando, il ne vente pas.  Le rose du lac n’est pas éclatant, mais aussitôt que le vent se lève, c’est comme si le lac s’agitait et là, les couleurs apparaissent.

Nous voyons plusieurs bébés flamants morts sur les bordures du lac. Ils sont morts de froid.  Les filles trouvent même un oeuf de flamant.

Après 45 minutes à admirer ce paysage, le vent fort et le ciel menaçant nous forcent à retourner au jeep.

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On repart le coeur heureux! Nous avons eu une journée de rêves au pays des merveilles. Les paysages étaient tous à couper le souffle, et honnêtement, je ne pensais pas que de tels paysages existaient sur terre.  Alors en croiser autant en une seule journée… c’est fascinant.

Nous sortons de la Reserva Eduardo Avaroa et, pas de chance, le gardien est là! Il faut donc payer nos droits! 150 bs par personne. Audrey est couchée à l’arrière du camion et décide de rester cachée.  Avec la complicité de nos guides, nous sortons seulement à trois pour payer! Ça s’appelle: la passe du coyote!!!

Nous arrivons vers 16h00 au village Villa Mar, à 3700 m d’altitude.

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Nous entrons tous les bagages dans l’auberge. Il y a une grande salle à dîner commune au centre et des chambres de style dortoir sont disposées autour. La majorité des chambres ont 5 à 7 lits. Il y a une salle de bains commune. J’ai oublié de vous parler d’un petit détail: il n’y a jamais de miroir dans nos hôtels! C’est fou comme ce petit objet est important dans nos vies. On utilise les rétroviseurs du jeep pour se regarder!

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Dionicia nous prépare du popcorn avec du thé comme collation. Nous allons nous promener au village. Il y a des enfants qui jouent au soccer sur un terrain verdoyant au pied de la montagne. Un berger et sa femme rassemblent leur troupeau de lamas pour la nuit. C’est un décor de rêve!

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Pour souper, nous avons droit à une soupe au maïs, une lasagne aux légumes et une pêche en conserve pour dessert.

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Nous avons deux chambres rustiques avec chacune deux lits simples. Il n’y a pas de cadres au mur. Par contre, de belles mouches écrasées égayent la chambre! Audrey a peur qu’elles lui tombent dans la bouche pendant la nuit. Sophie a même choisi son lit en fonction de la quantité de mouches au-dessus des lits! Notons également l’absence de poignées de porte et de serrure. Il faut donc tirer sur un caisson de porte pour sortir. (Voir photo. Sur la même photo, vous pouvez voir une mouche dans toute sa splendeur au-dessus de la porte, deux vis qui ont déjà tenues une poignée, et en bonus, un interrupteur qui ne doit pas être encore assez sale pour qu’on le lave!) Cette nuit, nous nous servirons de nos sacs de couchage seulement comme « protection », car les draps n’ont pas l’air lavés, mais plutôt arrosés de Febreeze.

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Nous nous couchons vers 21h00. Les autres touristes mangent encore et parlent fort. Nous avons bon espoir de nous endormir quand même, car la fatigue nous gagne. Mais surprise! Nous entendons tambour et flûte de paon: un spectacle commence! Nous n’en croyons pas nos oreilles! Heureusement, ce sont les trois enfants de la propriétaire qui ont mis leur poncho et qui ont l’air forcé de chanter et ça ne dure que le temps de 4 chansons. Ouf!

Roches par ci, roches par là!

Jour 11

Réveil vers 6h50. On mange du pain et on boit du lait de soya aux pommes. Nous fermons nos bagages et nous partons à 8h00. Il fait encore très beau, nous aurons une belle journée!

En avant-midi, nous faisons plusieurs arrêts. Nous sommes dans la Vallée des Roches (valle de rocas). Elles s’étendent sur des kilomètres, ce sont d’insolites formations rocheuses, dont la Copa del Mundo, el Camello. Nous découvrons toutes sortes de formes dans les rochers rouges: coupe du monde, chameau, éléphant, colibri, indien, cœur, etc. Steve et Audrey escaladent avec plaisir les parois rocheuses.

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Nous nous dirigeons dans le Canyon del condor, c’est un endroit magnifique entre deux coulées de lave. Au fond du canyon, il y a une petite rivière où mangent les lamas. Hugo nous propose de faire une randonnée. Cette fois-ci, Donicia et lui viennent avec nous. Ils sont vraiment mignons, ils se tiennent par la main.

C’est facile de grimper sur cette lave refroidie, car nos souliers adhèrent aux roches. Nous descendons jusqu’à la rivière. Le fond est d’un beau vert tendre. Au bout, il y a un petit étang avec des canards.

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C’est ici qu’on s’installe pour prendre notre collation: jus de pomme et biscuits. Le contraste entre le vert et les roches rouges et brunes, est vraiment joli. Sur le chemin du retour, nous croisons les lamas, mais aussi un bébé viscoucha (lapin) avec sa maman! Les filles et Hugo tentent de s’approcher de lui. C’est vraiment mignon cette petite bête, mais c’est nerveux comme un écureuil. La seule différence: ils vivent dans les rochers plutôt que dans les arbres.

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Ensuite, nous allons à la rivière de l’anaconda. Ne vous inquiétez pas, il n’y a pas de serpent. En fait, du haut du canyon, nous apercevons une rivière en plan qui a la forme d’un serpent, et la couleur noire et verte, fait que cela ressemble à un anaconda.

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On repart en direction du laguna Vinto, c’est ici que nous allons dîner. C’est l’endroit idéal pour un pique-nique. Imaginez-vous la scène: un petit lac sur lequel repose des algues rouges, jaunes, vertes et des flamants roses viennent y manger. De plus, le lac est entouré de montagnes blanches, question d’amplifier la beauté de ce paysage de rêve. L’endroit pour s’asseoir est un beau gazon digne d’un green de golf professionnel. En plus, Dionicia nous sert un poulet à la lime avec des patates douces, des avocats, des tomates et du chou. On se régale avec les yeux et les papilles! Yahou!

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On quitte la vallée des roches pour faire un bon 2 heures de route jusqu’à Julaca. Cette ville est habitée, mais pratiquement fantôme. Le seul bruit qu’on entend est une bouteille de plastique vide qui roule, poussée par le vent! Il y a une petit kiosque de nourriture avec quelques personnes et c’est tout. Puis, soudain, arrive un autobus de locaux qui reviennent en ville. Ça fait de l’action!

Il y a une ligne de chemin de fer qui passe en plein milieu du village et qui relie Uyuni à Calama, au Chili. Il est utilisé deux fois par semaine pour transporter du minerai. Il y a tout de même un wagon dédié aux passagers. On en profite pour faire un petit pipi dans les toilettes publiques. (On vient qu’on se lasse des toilettes dans la nature!) À notre grande surprise, les toilettes sont très propres.

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Nous sommes aux abords du Salar de Chiguana. Nous devons le traverser, mais celui-ci est inondé. Nous sommes chanceux, car il y a une route surélevée pour le traverser. Par contre, c’est un signe que le désert d’Uyuni est sûrement inondé lui aussi.

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Finalement, une heure plus tard, nous arrivons au village de Puerto Chuvica, situé au bord du Salar, à 3650m d’altitude. Tous les hôtels sont fermés. Il n’y a personne, que des chiens errants et des chats. Que se passe t’il? On finit par rencontrer une personne qui nous explique que tout est fermé, car la traversée classique du désert de sel ne se fait pas ces jours-ci à partir d’Uyuni, étant donné qu’il y a trop d’eau. C’est pour cette raison que les commerçants ne sont pas ici.

Qu’allons-nous faire? Nous cognons à quelques endroits, mais sans réponse. Hugo tente de téléphoner à des gens, mais sans succès. Nous décidons alors de changer de village, celui de Colcha K, et cognons à la porte de l’hôtel de sel Don Carlos. La femme nous refuse l’accès, car aucune chambre n’est préparée. Hugo supplie la dame. Finalement, elle accepte. L’hôtel est super beau et bien décoré. Tout est fait en sel: les murs sont en blocs de sel, ainsi que les lits, les tables et les bancs. Le plancher est en gravier de sel. Les cadres de portes et de fenêtres sont en bois de cactus. C’est très spécial! Nous avons également la vue sur le désert de sel et nous sommes seuls. Plus chanceux que ça, tu meurs!

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Nous prenons une douche chaude pour 10 bs par personne et ça fait du bien! Nous n’avons pas de salle de bains privée, mais comme nous sommes seuls dans la place, c’est comme si tout nous appartenait. C’est vraiment trippant!

Audrey remarque que la poignée de porte de la chambre de bain est sur le bord de la dépression!

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Le guide nous confirme que nous traverserons bel et bien le désert de sel demain et que nous y serons probablement seuls, car les groupes partant de Uyuni ne peuvent accéder au désert de sel. Il y a trop d’eau et la distance est trop longue. Ceux qui partent de Tupiza, en tour classique de 4 jours, ne peuvent pas non plus traverser le désert pour se rendre à Uyuni, pour les mêmes raisons. Comme nous n’allons pas à Uyuni, mais à Tunupa, nous pourrons nous y aventurer! Yé!

Nous prenons notre traditionnel thé de pupusa avec petits biscuits salés et en profitons pour écrire nos aventures dans la salle à dîner, bien installés.

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Pour le souper, nous avons droit, comme toujours, à une soupe aux légumes. Ensuite, Dionicia nous sert des courges farcies aux légumes. Comme dessert, une crème fouettée décorée d’une fraise.

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Nous nous retrouvons ensuite dans nos chambres de deux lits simples et constatons le silence qui y règne. C’est apaisant. Nous pouvons dormir directement dans les lits, car tout est propre, beau et la température est également assez chaude.

Il est 21h00 quand nous nous endormons, très fébriles à l’idée de voir enfin le désert de sel, demain!

Uyuni: Le désert de sel, comme dans le ciel!

Jour 12

Vers 6h, Steve est réveillé et décide d’aller admirer le lever du soleil sur le désert de sel. Pour ma part, je me réveille un peu plus tard et je regarde ses photos! C’est très beau!

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Aujourd’hui, c’est le point culminant de notre voyage, la raison de notre choix de destination: le désert de sel d’Uyuni!  C’est le plus grand désert de sel au monde avec une superficie de plus de 12000 km². Cette immensité blanche culmine à 3650 m d’altitude et est entourée des monts de la cordillère des Andes, offrant un paysage tout à fait fascinant. Le Salar est formé par 11 couches de sel et de glaise, pour une épaisseur d’environ 40 m. Selon les estimations, il contiendrait plus de 60 milliards de tonnes de sel et 140 millions de tonnes de lithium, mais aussi de grandes quantités de potassium, magnésium et bore.  C’est aujourd’hui que nous allons le traverser.

Pour déjeuner, nous avons des céréales sucrées avec du Yop aux fraises. Bon, ce n’est pas le meilleur déjeuner en ville, on se reprendra demain matin!

Nous partons à 8h30, et sous les recommandations de notre guide, nous portons nos shorts et nos sandales. Pourquoi? Parce que l’eau salée laisse des résidus blancs sur les vêtements et le fond de l’eau fait mal aux pieds.

Le début est un chemin de terre surélevé, puis après quelques minutes, nous embarquons dans l’eau (environ 10-15 centimètres de haut). Au tout début, nous sommes nerveux, car le désert est plein d’eau et on ne voit pas la fin à l’horizon. Nous avons l’impression d’embarquer sur la mer. Histoire de nous rassurer, Hugo nous explique que cette semaine, un groupe a été perdu pendant 7 jours sur le désert, car il pleuvait et il y avait trop de brouillard. Rassurant! Mais nous lui faisons quand même très confiance et on ne s’inquiète pas trop. Le ciel est bleu, Steve a sa boussole sur son cellulaire et c’est parti mon kiki!

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À peine 500 mètres de fait et nous voyons déjà la réflexion des nuages dans l’eau. C’est superbe, même exceptionnel. On se croit dans les nuages, car on ne distingue pas le ciel de la terre. C’est un peu comme si nous étions dans un avion dans le ciel et que nous regardions par le hublot.

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C’est fou comme il y a des possibilités de photos à faire.

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Après 30 minutes, nous arrivons sur une section sèche. Nous faisons des photos trompe-l’oeil. Puisqu’il n’y a rien à l’horizon et que le désert est plat, si une personne s’éloigne, celle qui est à l’avant-plan est plus grande et on peut ainsi faire toutes sortes de photos.

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Les filles ont la chance de conduire chacune leur tour le Jeep sur la section sèche du désert. Quand on retourne sur l’eau, Hugo reprend le volant, car c’est un peu plus risqué.

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On perd de vue les rives et la nous sommes seuls au centre du désert rempli d’eau. C’est fou comme sensation. Nous sommes entourés d’eau, mais nous ne sommes pas en bateau!  Audrey et Steve sont sur le toit du jeep et nous roulons vers l’île Incahuasi.

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Juste avant midi, nous arrivons sur l’Île Incahuasi. Surprenant, mais la petite île n’habite que des travailleurs. C’est confirmé: aucun touriste. Habituellement, 70 Jeeps passent par ici chaque jour. Le gardien nous dit que personne n’est venu sur l’île depuis 15 jours. On paie les 30bs par personne pour le droit d’entrée. L’île est pour nous seulement!  Cette île désertique localisée au centre du désert est fait de corail, signe qu’il y a déjà eu une mer.  Mais sa particularité est qu’elle est recouverte de centaines de cactus millénaires. Le plus grand atteint 12 mètres. La croissance de cette espèce de cactus est d’environ un centimètre par an.

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Pendant que Dionicia prépare le dîner, nous empruntons le sentier pour gravir la montagne et aller au sommet afin d’avoir une vue panoramique. C’est à couper le souffle! Dans tous les sens, car nous sommes à bout de souffle. Nous sommes quand même à 3650 m d’altitude!

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Nous mangeons un pâté au thon absolument délicieux avec les fameux concombres, oignons et tomates en accompagnement. Pour dessert: un ananas sculpté. Notre pique-nique est bien organisé cette fois-ci, car nous avons une table de sel sous un abri pour nous protéger du soleil. Il faut mentionner que le soleil est très puissant en haute altitude.

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Nous quittons l’île aux cactus avec un peu de peine, car c’est comme si nous avions eu le privilège de l’avoir eu rien que pour nous.

Il nous reste environ 25 km à franchir entre l’île et Tunupa, l’endroit où nous allons dormir ce soir. À mi-chemin, Hugo arrête le camion, car il vient de voir un trou d’eau. C’est une galerie souterraine! Une chance que nous n’avons pas mis une roue dedans… Hugo sort des outils du camion pour scier quelques morceaux de sel. On ne comprend pas trop ce qui se passe. Dionicia est à ses côtés et semble toute excitée. Une fois le morceau recueilli, il le retourne et nous voyons le cristal de sel dans toute sa splendeur. Cela ressemble à des gros diamants avec des teintes de rose. C’est très joli et cela semble avoir beaucoup de valeur à leurs yeux.

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Un fois sur les lieux, nous en profitons encore une fois pour prendre quelques photos.  C’est juste trop beau!

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Nous repartons, mais cette fois-ci, nous sommes sur le toit du jeep. La vue que cela nous donne est extraordinaire. Nous avons l’impression d’être dans le ciel. C’est un sentiment de liberté suprême.

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Nous voilà déjà pratiquement rendus et Hugo arrête le véhicule afin de nous laisser profiter du moment pour une dernière fois. On prend des photos drôles.

Il faut mentionner que le fond de l’eau est recouvert de morceaux de sel en forme de pyramides! Dur à croire, mais il n’y a rien de rond. Steve est le seul à ne pas avoir de sandales et c’est comme marcher sur des clous. Ça fait mal aux pieds!

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En arrivant dans le village de Coquesa, nous trouvons un hôtel ouvert. Encore une fois, nous avons la place juste pour nous. Nous sommes vraiment au pied du volcan Tunupa qui fait 5435m. Steve et Sophie en profitent pour faire le lavage. Nos vêtements ont tous des traces de sel.

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Le camion est aussi bien salé.  Hugo démonte l’alternateur, les bougies et la batterie afin de bien les nettoyer, histoire de repartir demain matin.

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Pour souper, Dionicia passe la cuisine à Audrey et elle nous prépare ses fameuses pâtes au citron accompagnées d’un vin rouge Bolivien provenant de la région de Tarija. Nous dégustons le repas avec nos guides et c’est Sophie et Audrey qui font le service.

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Nous regardons les cristaux de sel que nous avons recueillis et nous constatons qu’ils forment des pyramides parfaites. Comme les flocons de neiges, il n’y a pas deux pyramides identiques.  C’est tout de même incroyable ce que la nature peut faire!

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Nous terminons notre repas, et en regardant par la fenêtre, nous voyons un superbe coucher de soleil. Nous nous excusons et quittons la table, car nous ne voulons pas manquer ça. Le ciel est magnifique. Audrey décide de se rendre seule sur le bord de l’eau et capturer de superbes photos. Nous regardons le spectacle devant l’enclos de lamas.

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Nous nous couchons vers 21h, le coeur heureux et rempli de souvenirs gravés pour la vie! Un autre rêve de réalisé!

Sajama: Une fin haute en couleurs!

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Comme notre hôtel est face au désert de sel, Steve et Audrey se lèvent en même temps que le soleil et vont prendre des photos. On ne reviendra pas ici 2 fois, alors aussi bien en profiter!

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Le soleil est levé, nous aurons encore une magnifique journée.  Nous retournons au village en empruntant la jetée.  Ce matin, il n’y a pas de nuages sur le volcan Tunupa, nous en profitons pour le prendre en photo.

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Pour déjeuner, nous avons droit à des pains style « queue de castor » au Canada. Nous  y ajoute du Nutella et dégustons.  C’est trop bon! Dionicia nous sert du jus d’orange fraîchement pressé! Nous sommes gâtés.

Nous partons vers 7h30. Nous contournons le volcan Tunupa et nous voyons plusieurs champs de quinoa sur la route. C’est très beau, car les plans sont grands et colorés: il y a des variétés jaunes, oranges et rouges.

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Nous croisons toujours autant d’animaux et il faut souvent ralentir pour les laisser passer.

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Nous arrêtons dans le village Garci Mendoza où vivent environ 175 familles. Pendant qu’Hugo met de l’essence dans une station-service pour la première fois depuis notre départ (nous avions 3 bidons sur le toit!), nous allons nous promener dans le village et arrivons à la place centrale où il y a beaucoup de monde et des petits kiosques. Les villageois sont très souriants et nous nous sentons invités et bien accueillis. Habituellement, nous nous sentons plus comme des intrus. Nous achetons de la farine de quinoa pour 10 bs. La valeur du quinoa en Bolivie est d’environ 150 bs pour 50 kilos. Beaucoup plus cher au Québec!

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Nous trouvons un chaton gris dans le village et tout le monde se le partage pour le flatter. Audrey réussit à l’attraper, puis c’est au tour d’une très vieille dame qui marche avec une cane. Elle l’échappe et c’est une petite fille de 4 ans qui le prend dans ses bras. Bref, le petit chat fait le bonheur de plusieurs personnes aujourd’hui!

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Nous reprenons le chemin et c’est à partir d’ici que la route asphaltée commence. Nous avons plusieurs kilomètres à faire avant d’arriver à un autre village pour dîner. C’est drôle de voir Hugo conduire, il ne semble pas aussi à l’aise que sur les pistes de terre et de roche.

Nous faisons un petit arrêt à un cratère creusé par un météorite.  Au pied du cratère, il y a des champs de quinoa.  C’est très joli.  Pendant que nous faisons la visite du site, Hugo en profite pour gonfler les pneus pour qu’ils soient un peu plus durs sur l’asphalte. Nous faisons un petit pipi, mais comme d’habitude, c’est assez difficile de bien nous cacher derrière les bosquets qui nous arrivent aux genoux!

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Nous reprenons notre chemin. Depuis ce matin, nous croisons plusieurs champs de quinoa.  Nous décidons de faire un autre arrêt pour les regarder de plus proche.

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Nous continuons notre route, nous contournons le lagona Poopó et arrivons à Orinoca, le village natal de Evo Morales, le président socialiste actuel de la Bolivie.  C’est un petit village du peuple amérindien Aymara, bien modeste.  Il faut mentionner qu’Evo est extrêmement populaire en Bolivie.  Il est le président depuis 2006.  Bien qu’il ne soit pas le premier chef d’État d’ascendance amérindienne du pays, il est le premier à s’affirmer en tant que tel, et à écouter les revendications culturelles et sociales des populations indigènes. Les politiques qu’il met en œuvre se concrétisent par une réduction significative de la pauvreté, de l’analphabétisme et des inégalités.  Tout au long de notre voyage, nous avons vu des slogans comme: « Evo est le meilleur », « Evo est bon » sur des maisons en terre très modestes.  Les indigènes du pays sont très fiers de lui.

Il est bientôt temps de dîner. Nous cherchons un endroit, mais aujourd’hui nous arrêterons à la place centrale d’un village.  Pendant que Dionicia prépare le repas, elle s’aperçoit que nous avons une crevaison. Hugo le change en 2 temps 3 mouvements. Nous n’aurons pas traîné un pneu de rechange sur le toit pour rien!

Nous mangeons un pâté de quinoa avec des betteraves et des carottes. C’est toujours délicieux. On se demande chaque fois comment elle fait pour faire d’aussi bons repas en camping!

Nous repartons et filons pour un bon 2 heures.  Juste avant d’arriver à Sajama, Hugo arrête à un petit village pour faire réparer notre roue de secours. Par mesure de prudence, il est toujours bon d’avoir un back-up. 30 minutes plus tard, c’est réglé!  Les filles réussissent tout de même à trouver un petit chien et se faire amies avec les villageois.

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Sur la route, nous constatons que la pluie nous entoure. Tous les volcans sont dans le brouillard ou dans des nuages noirs et orageux. Nous espérons ne pas rencontrer la pluie. Nous montons en altitude. Nous sommes à la hauteur des sommets enneigés.

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Vers 16h30, nous arrivons enfin au fameux Parc Sajama qui doit son nom au volcan Sajama (6542 m). Il est le plus haut de toute la Bolivie. Les volcans en face du village marquent la frontière avec le Chili. Le paysage est grandiose. On croyait avoir tout vu jusqu’à maintenant et nous pensions être déçus, car nous allions voir les mêmes choses…. Oh! que non! C’est vraiment magique ces volcans enneigés et les champs verts remplis de lamas.

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Nous choisissons l’hotel Hostal Sajama. Ce sont de petites maisons traditionnelles avec toits de chaume, au pied du Volcan Sajama.  Il fait très froid, nous décidons de mettre nos combines, nos manteaux d’hivers, nos tuques et nos gants.

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Dionicia nous offre le thé, mais nous décidons d’aller visiter le village avant la noirceur, mais surtout, avant qu’il pleuve, car le ciel est toujours menaçant. Nous nous dirigeons vers le terrain de soccer du village, puisque plusieurs jeunes y sont réunis pour une pratique et pour faire de l’exercice. À 4250m d’altitude, courir et s’entraîner, on peut dire qu’ils sont en forme! Nous sommes tellement essoufflés et nous ne faisons que marcher, on ne ne peut s’imaginer courir. C’est ici que nous rencontrons les seuls autres touristes du parc. Dix autres Français venus eux aussi admirer le paysage.

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Il fait froid et nous décidons de retourner à l’hôtel pour prendre notre thé.

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Nous arrivons à l’hôtel et en commençant à prendre nos premières gorgées, nous regardons dehors et là, c’est plus que spectaculaire, c’est du jamais vu: un coucher de soleil de la mort!

Jusqu’ici, les couchers de soleil des Philippines étaient nos plus beaux jamais vus, mais celui-ci dépasse notre numéro 1. Nous sortons à la course pour admirer et prendre des photos.

Le ciel est orangé, bleu turquoise, gris, orange, mauve,blanc, noir (à cause des orages autour), rose. Bref, pensez à une couleur et elle est là! Nous sommes fous comme des balais devant ce tableau que nous offre le ciel. Les couleurs changent rapidement. Nous courons à la recherche de l’endroit idéal pour la photo, mais à bout de souffle et à bout de temps, peur de tout manquer, nous devons nous contenter de ce lieu ( il y a des fils électriques et des maisons, mais c’est mieux que rien).  Comme toute bonne chose a une fin, le soleil disparaît derrière les montagnes et la noiceur s’installe.

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Pour souper, nous avons droit à un « cocktail de dernier souper ». Il est presqu’aux couleurs de la Bolivie: jaune, rouge, vert et bleu. Nous le partageons avec nos guides qui nous remercient et nous souhaitent une bonne fin de voyage. Ensuite, Dionicia nous sert une soupe, un riz aux légumes et des crêpes aux légumes.

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Pour dormir, nous avons une petite maison avec 5 lits et une chambre de bains qui pue! Il fait froid et c’est certain que nous ne prendrons pas de douche! Juste se changer pour embarquer dans nos sacs de couchage est difficile. Mais une fois que nous sommes réchauffés, tout est parfait! On laisse la porte de la toilette fermée pour ne pas s’intoxiquer (blague) et nous nous endormons avec un peu de difficulté à cause de l’altitude.

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Oruro: Dernière journée en jeep…

Jour 14

Ce matin, nous nous réveillons encore tôt pour le lever du soleil. Malheureusement, il y a trop de nuages et nous ne voyons rien d’excitant. Difficle de battre le spectacle de la veille. Pour déjeuner, nous avons droit à des chaussons au fromage et du yop aux fraises.

Il fait encore froid, environ 4 degrés, mais c’est supportable, car le soleil est au rendez-vous. Toutefois, ce n’est pas pareil pour tout le monde. Nos guides sont fatigués, ils nous disent qu’ils ont eu froid cette nuit et qu’ils ont mal dormi. Nous décidons alors de leur laisser un de nos sacs de couchage. Il leur sera utile pour leur prochaine visite du parc.

Après le déjeuner, nous partons visiter le village pour une heure. Le village abrite une vieille église au toit de chaume.  Il y a un troupeau de lamas qui broutent l’herbe tranquillement.  C’est encore une fois un moment privilégié que nous vivons.

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Nous nous éloignons du village pour nous promener dans les champs de lamas. Les filles tentent toujours de les toucher, mais sans succès. Elles ont beau se faire des oreilles de lamas avec leurs mains sur la tête, les lamas voient leur subterfuge!

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Ici, dans le parc de Sajama, on trouve des geysers, des sources thermales, une vallée de roches et des volcans à gravir. Ça ressemble beaucoup à ce que nous avons déjà fait. Malheureusement, il nous manque de temps pour visiter le Parc. Il aurait fallu réserver une journée de plus dans notre trek afin d’en profiter.

Nous avons 300 km à faire pour rejoindre Oruro, et ensuite un autre 175 km pour aller à Cochabamba. Nous sommes tous d’accord pour partir tôt et faire la route. Comme mon père dit toujours: « Il faut la faire la route! »

Nous quittons donc Sajama à 9h00. Nous enlevons nos vêtements chauds avant de partir, car le soleil nous a bien réchauffé. Nous nous rendons au dernier village de la Bolivie, situé à la frontière du Chili, pour faire le plein d’essence. Il y a une file de camions sur 8 km qui attendent à la queue leu leu pour traverser la frontière. Une chance que nous pouvons les dépasser pour aller mettre de l’essence.

Sur notre chemin, nous apercevons plusieurs tours funéraires (Chullpa). Ce sont des petites maisons en pierre avec une ouverture en forme de ruche, qui servaient à abriter les restes momifiés de certains membres de la société, probablement des notables.

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Aujourd’hui, nous ne faisons pas vraiment d’arrêt, car nous avons beaucoup de route à faire. C’est le temps pour notre dernier dîner. Nous arrivons dans une grosse ville (Patacamaya), c’est pollué et il y a plein de papiers et de bouteilles par terre. Notre premier choc. Ça fait 7 jours que nous sommes en symbiose avec la nature et là, c’est le trafic et la pollution de la ville.

Hugo veut arrêter manger sur le bord d’un garage en bordure de la route. On lui dit de trouver une place plus tranquille et plus propre. On rit en lui disant qu’il n’y a même pas de flamants rose, on ne peut pas arrêter là! Il est d’accord, mais ce qu’on ne savait pas, c’est que nous embarquions sur une autoroute. Après 30 minutes, nous arrêtons dans un champ, même si nous sommes sur le bord de l’autoroute. On se trouve loin des lacs et des montagnes où nous avions la chance de dîner! Les camions et les autobus passent à toute allure et certains nous klaxonnent. On prend notre dernier repas avec eux. Nous mangeons un style de bouilli de légumes. Disons que ce n’est pas le meilleur, mais ça fait le travail! On en profite pour donner à Hugo et Dionicia une petite lettre que je leur avais écrite pour les remercier. Ce n’est pas toujours facile d’exprimer en espagnol ce qu’on veut dire. En l’écrivant, j’ai le temps de choisir mes mots.

Nous repartons et une heure plus tard, nous arrivons à Oruro. Il est 14h00. C’est une grosse ville minière, sale et polluée elle aussi. Des déchets jonchent les rues. C’est vraiment laid comme ville. Hugo nous dépose à l’arrêt d’autobus. Un dernier au revoir émotif. Cela se fait trop rapidement à notre goût, car ils ont encore 8 heures de route à faire. Wow! comme ce fut une belle aventure. Dire que nous ne les reverrons plus jamais et qu’ils nous ont fait vivre des émotions si fortes!

Aux terminaux d’autobus, dans les villes de la Bolivie, il y a toutes sortes d’alternatives aux bus. Il y a des taxis privés et des mini vans qui font aussi la navette. Les gens crient dans les rues le nom de la destination. On entend: « COCHA-COCHA-COCHABAMBA!!! » C’est là qu’il faut aller. Nous choisissons la mini van, car elle va plus rapidement que le bus. Celle-ci prend 7 passagers. Nous sommes 4,  il ne manque que trois autres personnes. Après 10 minutes, des gens se pointent et à 14h30, nous partons.

Nous quittons l’altiplano et rapidement nous nous retrouvons à serpenter les montagnes. Il commence à pleuvoir. La route est en construction, nous comprenons rapidement que les 3h30 prévues vont être plus longues.

Il y a beaucoup de camions et d’autobus qui vont lentement sur cette route sinueuse et les dépassements sont difficiles à faire, car il y a beaucoup de courbes. Notre chauffeur conduit bien, mais est quand même assez fonceur. Je suis assise en avant avec lui et je pèse souvent sur les freins imaginaires avec mes pieds! Après le chauffeur dormant, nous avons le chauffeur hyperactif!  Il fait 150 choses en même temps: regarde son cellulaire, se nettoie les dents avec un mouchoir, s’ouvre une bouteille de Coca-Cola, un sac de chips, un sac de biscuits et pleins d’autre collations, tout en jetant ses déchets par la fenêtre! Notre chauffeur se met à l’aise en se recouvrant les jambes d’une jolie couverture colorée et en mettant une petite veste quétaine sans manche en velours brun, tout en conduisant dans les routes sinueuses et escarpées.

Nous franchissons quelques cols. Il y a même de la neige et on voit également à quelques reprises des grosses roches en plein milieu du chemin. Il y a eu des éboulis très récemment. Nous sommes chanceux de ne pas recevoir de roches sur nous!

Après 4h30 de route, nous arrivons enfin à Cochabamba (2550m). C’est gros comme ville. Le guide Lonely Planet indique 630 500 habitants, mais en réalité, il y a maintenant 1,5 millions de gens. Pas pareille pantoute! Et il y a un trafic de fou! On a encore tout un choc de revenir dans la civilisation.

Le soleil se couche. Nous débarquons au terminal d’autobus et prenons un taxi pour nous rendre à l’hôtel choisi dans la van. On espère qu’il y aura de la place, car nous n’avons aucune réservation. C’est le trafic total et le chaos dans la ville. On se demande ce qu’on fait ici…

Nous arrivons à l’hôtel, il y a de la place et ils ont une chambre familiale très propre, alors nous décidons de coucher ici. Il est 19h00 et nous avons faim. Heureusement, l’hôtel est très bien situé dans la ville, sur le coin de la plaza, donc il y a plusieurs restaurants autour. Ce soir, nous ne pouvons plus compter sur Dionicia! On doit subvenir à nos besoins par nous-mêmes! 😉 On mange un « pico de macho », plat typique bolivien, mais ce n’est pas aussi bon que la cuisine à laquelle nous nous sommes habitués.

Nous prenons des douches chaudes bien méritées et nous nous couchons à 22h00. Nous sommes brûlés de cette journée! Et un peu découragés que notre semaine en circuit soit terminée. Mais quand même heureux que tout se soit bien passé. À vrai dire, notre tour a même dépassé nos attentes. Si vous rêvez de voir des paysages de rêves et que vous aimez le plein-air et le camping, nous vous recommandons vivement de faire ce circuit d’une semaine dans le sud de Lipez. La Bolivie a vraiment des trésors cachés!

À la recherche de la Pupusa!

Jour 15

Nous avons vraiment bien dormi sur nos oreillers de plumes! Ça fait du bien. Nous faisons la grasse matinée!

Suite à nos expériences de route en montagne en mini van, nous décidons d’acheter des billets d’avion pour la dernière portion de notre voyage. Dans notre guide, le temps pour parcourir Cochabamba à Santa Cruz en autobus est estimé à 10h! En avion, ce sera 45 minutes.

Nous essayons d’acheter nos billets d’avion par internet, mais le site de la compagnie BOA ne fonctionne pas. Steve et Sophie décident d’aller les acheter à l’aéroport, comme dans l’ancien temps! C’est la première fois que nous devons nous rendre à l’aéroport pour acheter des billets. Le billet coûte 60$ par personne. Une aubaine! Si nous avions ces prix au Canada, nous serions toujours dans les avions. Une heure plus tard, ils reviennent de leur excursion avec les billets en main.

Nous allons dîner. Cochabamba est réputé pour sa cuisine, mais notre repas du midi n’entrera pas dans les archives! Soupe aux patates, poulet frit sans poulet et pour dessert, bananes avec coulée de marmelade aux fraises… En plus, pendant le repas, des mendiants et des vendeurs ambulants viennent nous voir, et en 30 minutes, nous nous faisons offrir: des livres pour enfants, des fraises, des instruments de musique, des bonbons et des CD. Bref, nous ne sommes pas trop d’accord avec cette réputation gastronomique. Ce soir, nous irons souper dans le plus chic restaurant de la ville, on devrait bien manger!

La température ici est parfaite, il fait entre 20 et 24 degrés à l’année longue. On peut profiter de la ville sans avoir ni trop chaud ni trop froid. C’est vraiment super.

L’après-midi est dédié à visiter la ville et surtout le marché. Nous essayons d’acheter de la pupusa, cette fameuse plante que nous avons bue comme thé, matin et soir avec Hugo et Dionicia.

La ville est jolie, elle est entourée de montagnes et possède une belle place centrale.  Comme dans toute les places centrales de l’Amérique latine, il y a des commerçants qui vendent toutes sortes de trucs pour les enfants: ballons gonflés à l’hélium, jouets en plastique, trucs pour faire des bulles de savon et des graines pour nourrir les pigeons!

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Sophie décide de s’acheter des bracelets boliviens.  Elle arrête son choix sur une indigène sympathique qui les fabrique dans la rue avec ses enfants.  Ici, il y a des bus bien décorés comme au Guatemala.

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Nous poursuivons notre route et arrivons au marché.  Il y a beaucoup de monde et des kiosques de toutes sortes.  On voit un autre kiosque téléphonique, comme à Santa-Cruz où les gens viennent téléphoner.  Le marché est principalement un marché couvert (à l’intérieur d’un bâtiment), mais il y a aussi des kiosques dans les rues.

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Comme je vous le disais, nous étions à la recherche de la Pupusa. Chaque fois que nous demandons à un marchand s’il a cette plante, soit il ne connaît pas ça, soit il nous réfère à un autre kiosque un peu plus loin dans le marché. Après avoir fait le tour de tous les kiosques, le dernier nous réfère au premier que nous avons fait! Comme dans les 12 travaux d’Astérix…

Avec persévérance, nous décidons de retourner au début du marché. Il faut dire que le marché est placé par catégories. Les herbes, les légumes, les viandes, les fleurs, etc. Les herbes étaient au début. On refait donc la section des herbes et on découvre un kiosque que nous n’avions pas fait. C’est un kiosque très spécial et juste devant, il y a un tireur de cartes!

La dame vend des herbes, mais surtout des offrandes pour Pachamama. On dirait une sorcière. On voit des foetus de lamas morts, des chauve-souris, des oeufs, de la poudre, de l’encens, etc. La dame est assise dans un coin et elle flatte son chaton. On lui demande si elle a la fameuse plante Pupusa. Elle nous dit oui, mais continue de flatter son chat, sans bouger, sans nous regarder, comme si elle ne voulait pas nous vendre. On lui dit que nous voulons l’acheter et elle ne bouge pas. Elle continue de flatter son chat. Bizzare ces Boliviens! C’est souvent comme ça en Bolivie, même dans les restaurants: ils ne sourient pas, n’offrent pas de dessert, n’enlèvent pas les plats de soupe quand ils apportent le plat principal… C’est comme s’ils ne voulaient pas faire de vente. C’est très différent des Asiatiques ou des Arabes, qui sont prêts à tout pour faire une vente.

Finalement, au troisième essai, elle décide de se lever pour aller chercher la fameuse herbe. C’est dans un pot de plastique dans le haut de son kiosque. Elle doit monter sur un banc. Elle ouvre le bocal et c’est bel et bien ce que nous cherchons. Après une heure trente de recherche, nous sommes récompensés par nos efforts. Elle nous remplit un sac pour 5bs. Mais nous ouvrons le sac et le le sentons… ouf l’odeur! Ça doit faire 15 ans qu’elle a cette plante! Nous ne sommes pas trop certains de vouloir boire ça au Québec avec nos amis. Tristement, nous décide de ne pas l’acheter. Force est d’admettre que Cochabamba n’est pas l’endroit pour acheter cette plante. Nous retournons bredouilles à notre hôtel.

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Nous nous reposons un peu avant de nous préparer pour aller au restaurant le plus chic de la ville: la Terra. Bon… Comment nous habiller pour aller dans un beau restaurant, quand les seuls vêtements que nous avons sont des vêtements de plein-air et des espadrilles? On fait un petit effort en essayant de porter des couleurs qui n’attireront pas trop l’attention! Et nous partons en taxi.

Quand nous arrivons, nous constatons que c’est vraiment chic: serveurs avec cravate, barman avec noeuds papillons, clientèle en veston ou en robe. Bref, nous sommes assis dans un coin et nous ne nous levons pas pour aller aux toilettes! 🙂 Nous recevons un petit cocktail de bienvenue, un bon pain chaud ainsi qu’une salade de bienvenue! Wow! Tout est déjà délicieux, ça promet! Nous commandons des plats aussi beaux pour les yeux que bons pour les papilles! Miam!

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Quand vient le temps de payer, nous laissons Steve y aller tout seul, et dès que c’est fait, nous sortons à la hâte, sans trop attirer l’attention!

Beau dodo vers 22h00.

Jour 16

Aujourd’hui, c’est dimanche et toutes les boutiques sont fermées, même le marché. Heureusement que nous l’avons visité hier. Comme activité, nous allons voir le Cristo (Christ) au haut de la montagne, pour avoir une vue panoramique sur la ville. Le taxi qui nous y emmène pour 15Bs a une belle collection de sapins odorants sur son rétroviseur et je m’interroge sur la quantité à laquelle il va se rendre avant de jeter les plus vieux qui ne sentent plus rien…

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Bref, nous arrivons, mais apprenons que le téléphérique est fermé pour la maintenance. Zut! Des taxis nous offrent la montée, alors nous acceptons. 40 Bs. L’autre option est de monter à pied, mais c’est beaucoup trop abrupt et long.

Ce n’est pas très excitant, mais ça nous fait passer le temps!  Il y a toutefois une belle vue sur la ville. Sachez que le Christ est plus grand que celui de Rio, au Brésil, de 44 cm.

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Nous reprenons un taxi pour revenir à l’hôtel.  Celui-ci est bien spécial.  Autrefois, son volan était à droite et le chauffeur l’a modifié pour être conforme à la conduite à gauche!

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Comme il fait très beau, nous passons du temps dans un parc juste en face de notre hôtel et écrivons nos récits de voyage pendant que les filles font des Sudoku.

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Nous dînons dans un restaurant local et constatons encore que le bouffe Bolivienne est moche (pour être polie)!

À 14h00, il est temps de quitter vers l’aéroport. Un petit vol facile d’une heure au lieu de 10 heures de bus.  Excellent choix.  Ce vol nous permet de voir les belles montagnes de la Bolivie. En arrivant à Santa Cruz, nous sentons tout de suite l’humidité et la chaleur nous envahir, il fait 30. C’est vrai que nous étions bien à Cochabamba.

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Nous retournons à notre hôtel du début, le Prince Hotel. Un 4 étoiles à 75$ où nous savons que nous serons bien pour la dernière nuit.  Juste avant d’arriver à l’hôtel, nous voyons une cinquantaine de gars en bedaine qui crient et marchent en plein milieu de la rue…. Non, pas un autre carnaval ou quelque chose du genre!!! Nous sommes découragés. Il y a décidément trop d’action à Santa Cruz. Le chauffeur de taxi nous explique qu’il y a un match de soccer ce soir et notre hôtel est juste à trois blocs du stade.

Nous déposons nos bagages à l’hôtel et allons manger dans un restaurant péruvien tout près . Il y a beaucoup d’ambiance dans les rues. Plusieurs rues sont fermées aux voitures. Il y a des vendeurs de t-shirts, de chapeaux, de fanions de l’équipe. La TV est là aussi pour filmer le match et interviewer les gens dans la rue. Les gens courent, sautent, chantent et tous convergent vers le stade. C’est fou comme les latinos aiment ce sport. C’est spécial de vivre ce moment euphorique.

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Nous soupons au restaurant Tanta, et à notre retour à l’hôtel, nous devons repasser devant le stade. Le match débute, nous voyons les feux d’artifices. Il y a encore beaucoup de fébrilité devant le stade. On entend les gens crier dans le stade. On aimerait être à l’intérieur! Nous rentrons nous coucher pour notre dernière nuit en Bolivie et trouvons le match à la télévision. Nous le regardons un peu pour voir l’ambiance qui règne dans le stade. On aurait aimé être dans l’action! Ce sera pour une autre fois!

Jour 17

Ce matin, nous faisons nos bagages et partons pour l’aéroport à 10h00.
Il est temps de faire nos adieux à la Bolivie! Beaucoup de découvertes et de surprises, de belles rencontres, de paysages époustouflants, de moments inoubliables. Bref, un autre beau pays à mettre dans nos souvenirs de famille!

Conseils pratiques pour un voyage en Bolivie

Les 5 avantages de partir en mars pour réaliser le tour du sud-Lipez, Bolivie :

  • Peu de voyageurs :  Pratiquement aucune personne croisée sur l’ensemble du périple.  Par exemple, sur l’île d’Inkawasi, nous étions seul, alors qu’en haute saison (juillet / août), il peut y avoir plus d’une centaine de 4×4.  Dans le Parc de Sajama, nous n’étions que 10 touristes dans tout le Parc.

 

  • Une météo clémente : Nous étions à la fin de l’été et à la fin de la saison des pluies.  Nous avons longtemps réfléchi et lu avant de prendre notre décision, car ces dates nous inquiétaient.  Allions-nous avoir trop de pluie?Est-ce que le Salar serait accessible en 4×4?  Est-ce qu’il y aura beaucoup de routes fermées en raison de l’érosion? En réalité, c’était le moment parfait, car nous n’avons pas rencontré les froids glacials de -20°C annoncés pour les nuits en juillet. Donc, pas besoin de méga manteaux d’hiver ni de sacs de couchage d’hiver pour les 6 nuits de ce tour. Nous avons eu une température clémente variant de 4C à 22C.  Le soleil, et quelques petits nuages ont été omniprésents sur nos 7 jours, pas une goutte de pluie, sauf au sommet de quelques montagnes, mais pas sur nous.

 

  • Des prix compétitifs: Nous voulions faire un circuit personnalisé sur 7 jours et nous avons eu le choix!  La majorité des agences voulaient nous offrir ce tour au lieu de leur 4 jours classiques.  Les prix obtenus pour ce tour ont été très compétitifs, si on se fie aux prix obtenus via internet pour le même tour en juillet, lorsqu’il y a foule.

 

  • Une disponibilité: Nous avions le choix de partir quand nous voulions, sans attendre qu’un 4×4 se libère.  Il faut le dire, il n’y a pas une infinité de 4×4 qui attendent l’arrivée des touristes.

 

  • Les paysages:  La neige recommence à réapparaître sur les sommets des volcans, ce qui fait de magnifiques photos.  Les lamas et les vigognes viennent juste d’avoir leurs bébés, c’est trop cute!

 

Les 5 avantages de partir de Tupiza pour faire le circuit dans le Sud-Lipez :

La raison ultime de notre voyage en Bolivie était de conduire sur le Salar d’Uyuni, mais il faut aussi visiter le sud de Lipez.  Absolument!  On doit vous dire, que la majorité des touristes réalisent le tour depuis Uyuni, ville qui borde le fameux Salar.  En revanche, après nous être renseignés sur Internet, ainsi que sur les forums de voyages, nous avons décidé de réaliser notre tour à partir de Tupiza, une ville plus au sud, pratiquement à la frontière de l’Argentine.  Nous ne regrettons absolument pas notre choix et nous voulons partager avec vous les raisons de cette sélection de ville.

  • Moins de touristes: Elle attire moins de touristes, donc on a plus de chance de se retrouver seuls sur le circuit ou du moins, avec beaucoup moins de 4×4 remplis de voyageurs.
  • Beau village: La ville est beaucoup plus attrayante qu’Uyuni.  On y trouve de magnifiques canyons rouges et il y a plusieurs activités à faire, comme des randonnées à cheval, en 4×4, à pied ou en vélo de montagne, soit sur une demi-journée ou plusieurs jours.
  • Sites attrayants: Les tours proposés sont plus intéressants, car il y a plusieurs attraits aussi beaux que variés sur le chemin entre Tupiza et le Parc, par exemple le Sillar, les villes fantômes, le laguna Céleste et des volcans.
  • Une fin extraordinaire: Les tours classiques de 4 jours finissent en apothéose par le Salar.  Si vous voulez faire comme nous, et ajouter des journées au tour, la logistique du circuit est simple, car après le Salar, c’est comme débuter un nouveau circuit jusqu’à Sajama, avec de nouveaux paysages.
  • Moins d’agences : Tout en ayant une bonne variété de choix, il y a moins d’agences à Tupiza et ceci facilite la prise de décision, car la majorité offre les mêmes prix et le même service.

 

Les avantages de partir avec l’agence Alexandro Adventure

  • Des 4×4 en bon état: d’ailleurs, petit conseil, partez à 4 touristes maximum par voiture, car 5 avec les sac à dos, ça fait un peu serré.  De plus, la troisième rangée de bancs en arrière (au total, le jeep loge 8 pers.) n’a pas le même confort que les autres, surtout si vous êtes grand!
  • Chauffeur-guide expert en mécanique et natif du Sud-Lipez.
  • Cuisinière hors-pair et très sympathique, elle est dédiée seulement à notre famille.
  • La nourriture est délicieuse et toujours variée.
  • Prix intéressant : 2500 bolivianos par personne (hors entrée parc) pour 7 jours : hôtel, nourriture, 4×4, essence, guide et cuisinière inclus.
  • Un cocktail et une bouteille de vin pour agrémenter les repas du soir.
  • Entraide entre les conducteurs en cas de pépin, car Alexandro peut avoir plus d’un 4×4 sur le circuit.
Itinéraire de voyage en Bolivie

 

Circuit Bolivie
Date Semaine Jours Lieux Choses à faire Transport
23-févr-17 jeudi 0 Montréal Route pour Mtl…Holiday Inn Route (3hrs)
24-févr-17 vendredi 1 Santa-Cruz Avion départ à 9h00 Mtl-Panama-Santa Cruz…arrivée 22h05 (Prince hotel, 383bs/nuit) Avion (12hrs). Taxi à aéroport (14US/taxi)
25-févr-17 samedi 2 Santa-Cruz Visite Santa-Cruz
26-févr-17 dimanche 3 Sucré Matin Zoo Santa Cruz. Avion en PM pour Sucré.   Hotel: La Dolce Vita Hotel 240bs/nuit www.DolceVitaSucre.com Avion PM (1hr) (60bs pour taxi aéroport)
27-févr-17 lundi 4 Sucré Visite Sucré toute la journée
28-févr-17 mardi 5 Potosi Matin départ pour Potosi en taxi privé, Visite Potosi PM Route (3hrs)
01-mars-17 mercredi 6 Tupiza Bus le matin pour Tupiza Route (4hrs)
02-mars-17 jeudi 7 Tupiza Visite / rando en cheval Tupiza
03-mars-17 vendredi 8 Tupiza Cherche une agence pour Jeep
04-mars-17 samedi 9 San Pablo de Lipez On part de Tupiza et on remonte la belle Vallée de Palala vers El Sillar, au milieu d’un magnifique paysage lunaire. On continue vers les zones minières jusqu’au village de San Pablo de Lipez.   Ensuite, on se dirigera vers la cité Roma pour admirer le paysage.  Retour pour dormir à San Pablo de Lipez (4200m). Jour 1 circuit
05-mars-17 dimanche 10 Quetena Chico On contourne la chaîne de montagnes Serro de Los Lipez pour diner au laguna Amarilla (lac jaune). On continue vers le laguna Celeste (lac eau turquoise) au pied du volcan Uturuncu (6020m).   Pour terminer notre journée dans le magnifique petit village minier de Quetena Chico (4200m). Jour 2 circuit
06-mars-17 lundi 11 Villa Mar Eaux thermales médicinales de Chalviri, le Désert de Dali et ses fabuleuses formations d’ignimbrites, Laguna Verde au pied du volcan Licancabur (5960 m.), Sol de Mañana (Rising Sun) steaming geyser, Laguna Colorada et ses eaux rouges. On quitte le parc et on va dormir dans le village de Villa Mar Jour 3 circuit
07-mars-17 mardi 12 Concha K Nous visitons la Vallée del Rocas, Canyon del Condor, Laguna Vinto, Rio del Anaconda, nous arrivons dans le village de Julaca au pied du Salar de Chiguana et finissons notre journée au village Concha K au pied du Salar de Uyuni. Jour 4 circuit
08-mars-17 mercredi 13 Coquesa Ce matin, on admire le lever du soleil sur le désert de sel et on traverse en jeep le Solar de Uyuni, on prend des photos cocasses et on visite l’Île Incahuasi. On va dormir dans le village de Coquesa au pied du volcan Tunupa (5435m). Jour 5 circuit
09-mars-17 jeudi 14 Sajama On contourne le volcan Tunupa pour arriver au village Garci Mendoza, on admire la vallée du Quinoa, on prend la direction du Parc National de Sajama pour y dormir à 4250m. Jour 6 circuit
10-mars-17 vendredi 15 Cochabamba Visite le parc Sajama et route du retour pour la fin du circuit à Oruro. Ensuite, 3 heures de van express pour Cochabamba Jour 7 circuit
11-mars-17 samedi 16 Cochabamba Visite de la Ville (marché et Cristo)
12-mars-17 dimanche 17 Santa-Cruz Visite Cocha le matin et avion en PM pour arriver fin PM à Santa-Cruz Avion en PM (1hr)
13-mars-17 lundi 18 Montréal Avion…départ à 12h20, arrivée à Mtl 1am…(Holiday Inn) Avion (12hrs)
14-mars-17 mardi 19 Québec Arrivée à la maison Route (3hrs)