2016, voyage au Cambodge pour 3 semaines.
Pourquoi le Cambodge?
• Pour découvrir les magnifiques temples d’Angkor au lever du soleil
• Pour voir la campagne à vélo, en moto et vivre le moment présent
• Pour rencontrer la famille de Rady Khuong et connaître ses origines
• Pour laver des éléphants dans une rivière
• Pour manger des plats délicieux
• Pour rencontrer les moines
• Pour nous isoler sur une île déserte entourée d’eau turquoise
• Mais surtout, pour retourner dans la région de l’Asie du Sud-Est, une région que nous adorons! Le Cambodge est encore une destination peu développée touristiquement et il est une véritable terre d’aventures.
Sophie a 14 ans et Audrey, 11 ans. Elles ont hâte de conduire le scooter dans les campagnes et de laver des éléphants.
Voici un résumé, en vidéo, de notre voyage au Cambodge…
Nous voici, nous voilà, en direct du Cambodge, dans la Capitale de Phonm Penh.
Après un périple de 24 heures d’avion, 3 vols de durées très variables: 1h30, 13h30 et 5h30, nous atterrissons au Cambodge à 22:30. Nous avons les fesses, le dos et le cou endoloris, mais nous sommes heureux d’être à destination sains et saufs.
Nous sommes partis avec 4 sacs à dos, 3 avec nous dans l’avion et le plus gros était dans la soute à bagage. Ce que nous redoutions est arrivé: le gros sac ne s’est jamais présenté le bout du nez dans le carrousel!
Heureusement que Steve avait ce pressentiment avant même notre départ et qu’il avait prévu pour chacun d’entre nous: une paire de bermudas, un t-shirt, une paire de bas courts et une paire de bobettes de rechange. Nous pourrons survivre quelques jours! Et comme nous sommes de nature positive, nous prenons ça comme un défi!
Nous allons au bureau des bagages perdus et l’homme au comptoir nous rassure en nous disant que notre sac devrait arriver demain soir, à la même heure. Il s’appelle Mr Lucky, alors espérons que cela nous portera chance!
Nous sortons de l’aéroport. L’humidité et la chaleur nous souhaitent la bienvenue en même temps que le chauffeur de taxi qui nous attend avec sa pancarte: Welcome Stephanie Bolduc.
Audrey est très excitée. En voiture, elle n’arrête pas de dire: « Wow! C’est trop beau! » Malgré le fait que nous voyons plein de poubelles sur le bord de la route et que nous pensons à tout ce qui se trouve dans notre sac perdu quelque part entre Toronto et Séoul, Audrey ne voit que le début d’une belle aventure!
Nous arrivons à l’hôtel: House Boutique Hôtel Phnom Penh: houseboutiquehotel.com . Notre chambre est belle et nous tombons dans les bras de Morphée assez rapidement. Il est minuit.
Malheureusement, le décalage nous fait sentir sa présence, et nous nous réveillons vers 4h30. Les filles jouent sur leur ipod et nous sortons du lit vers 6h. Une bonne douche et nous allons déjeuner.
Nous discutons de notre bagage perdu et à tout ce qui nous manque: maillots de bain et crème solaire sont les choses les plus ennuyantes à ne pas avoir. Surtout qu’on avait prévu nous baigner dans l’après-midi pour nous remettre tranquillement du décalage.
Activité prévue ce matin: la visite du Palais Royal. Il faut porter des pantalons longs pour y entrer, alors on est correct. Mais sans crème solaire, nous allons brûler sous le soleil. Nous partons donc en tuktuk à la recherche de cette lotion indispensable pour des Québécois blancs fraîchement arrivés. Une fois trouvée, nous l’appliquons sur la route et nous espérons qu’elle soit efficace, car le soleil brille de mille feux.
Notre promenade au Palais se fait sous la chaleur. Malgré qu’il soit seulement 9h30, le soleil est très fort et nous nous assoyons à l’ombre dès que c’est possible. Il fait chaud avec nos pantalons longs.
Vers 11h, nous ne pensons qu’à la piscine de l’hôtel, et nous demandons au taxi de nous arrêter au centre commercial. Notre mission: acheter des maillots de bain aux filles. Malheureusement, parmi TOUTES les boutiques, aucune n’a de maillots de bain, ni pour les adultes, ni pour les enfants! Nous ne comprenons pas pourquoi…
Nous rentrons bredouilles et expliquons cela à la préposée de l’hôtel qui nous dit qu’au marché, il y en a. Et c’est tout près d’ici. Elle a un peu pitié de nous et elle nous accompagne pour nous montrer les bons kiosques. Bon, il ne faut pas être trop difficile et surtout, il faut bien estimer sa taille, car ici, l’essayage est impossible. Les kiosques mesurent 2 pieds par 6, la vendeuse est assise sur un tas de vêtements au centre de son petit espace. Et on ne vous parle pas de la chaleur qui y fait. C’est insupportable. Les filles finissent par se trouver quelque chose de pas trop pire, à 5$ chacune. Il faut dire que ce sont des maillots usagés, mais elles veulent tellement se baigner, qu’elles ne font pas leurs princesses!
Après le dîner, les filles se baignent. Steve et moi tombons complètement endormis de 15h à 17h. Il faut vraiment se donner un coup de pied pour se lever, car le sommeil nous pique les yeux. Entre temps, les filles se sont faits des amies à la piscine et jouent à la cachette avec 2 petites Australiennes de 2 et 4 ans. Et elles jouent avec le chaton de l’hôtel. C’est l’fun d’avoir des grandes filles maintenant!
Nous partons en tuktuk pour le souper. Direction: resto Domreng. Mission: manger une tarentule. Et oui, Sophie s’est lancée un défi pour le Cambodge et c’est déjà ce soir que ça se passera! Nous allons dans un restaurant recommandé par Mireille et Jonathan. C’est à cet endroit qu’ils y avaient dégusté, eux aussi, l’araignée bien apprêtée.
Le restaurant est plein et on nous demande si nous avions une réservation. Après 15 minutes de tuktuk, nous ne voulons pas rebrousser chemin. Le serveur nous trouve une petite place à l’écart, sur le bord de la piscine. Ça fera l’affaire!
Nous avons plus ou moins faim. Il est tard et notre estomac est tout mélangé. Sophie a le goût de changer d’idée. Nous devrions peut-être attendre un autre jour… Par contre, ici, nous sommes certains que c’est la meilleure place pour manger la tarentule. La manger dans un resto sur le bord de la rue, ce n’est pas une bonne idée. Après discussion, nous commandons notre tarentule comme entrée. Habituellement, c’est une assiette de trois, mais le serveur nous fait un prix pour une seule: on se partagera la bête!
La tarentule arrive enfin. C’est une belle assiette, ce qui rend l’expérience plus rassurante.
L’araignée est croustillante et accompagnée d’une lime et d’une sauce au poivre. C’est Audrey qui commence le défi, suivi de Sophie, de Stéphanie et de Steve. Les filles arrachent chacune une patte. Pour ma part, j’attrape l’araignée par le corps et je trempe une patte dans la sauce. Miam, c’est bon. Une autre patte, miam. Par contre, mon appréciation diminue quand j’arrache une patte du corps et que ça fait CROUNCH. Au suivant! C’est au tour de Steve. C’est lui qui mange le corps et qui vide l’assiette! Nos mets principaux arrivent par la suite et tout est délicieux!
On se couche vers 21h. Les filles s’endorment en une minute. Et nous les suivons rapidement.
Avant de nous coucher, nous avons téléphoné Mr Lucky et notre bagage est arrivé à l’aéroport. On viendra nous le porter demain matin. Yé!
Jour 2
Ce matin, nous attendons impatiemment l’arrivée de notre bagage. Les filles se baignent et jouent avec le chaton de l’hôtel, Andrew.
C’est finalement vers 10h que notre sac rempli de vêtements de rechange arrive en tuktuk. Il porte l’inscription: RUSH EXPRESS. Yé! Il nous a retrouvé!
On peut maintenant prendre la route et partir à notre deuxième destination: Mondolkiri. À 13h30, nous prenons une minivan de 19 personnes et partons pour 5h30 de route. Nous sommes assez coincés, mais heureusement, il y a un peu d’air climatisé! Nous arrivons en début de soirée à notre lodge: Indigenous People Lodge: www.indigenouspeoplelodge.com/. Nous avons une belle petite hutte qui nous attend avec deux lits doubles et des moustiquaires.
Dans la salle de bains, un beau comité d’accueil: une chauve-souris qui s’envole, une grenouille jaune qui grimpe sur le mur et une araignée à longues pattes. Tout pour nous donner le goût de prendre une douche!
Pour souper, nous mangeons des toasts au Nutella au restaurant de l’hôtel et allons nous coucher. La nuit est fraîche ici, on devrait bien dormir. (28 le jour, 18 la nuit) Mais nous avions oublié que dans les petits villages, il y a des coqs et des tas de chiens. Alors, nous avons eu droit à tout un concert durant la nuit. On aurait dit un concours de celui qui crierait le plus fort et le plus souvent. De 2h du matin jusqu’au lever du soleil, ce fût la cacophonie! Difficile de bien dormir…
Jour 3
Aujourd’hui, c’est la journée des éléphants. En 2008, lors de notre voyage en Thaïlande, nous avions fait toute une expédition dans la jungle, à dos d’éléphants. Maintenant, c’est une excursion dans la forêt avec un guide et deux éléphants, mais nous ne pouvons pas nous asseoir sur eux. Par contre, nous aurons la chance de les laver dans la rivière.
Nous avons aussi trois personnes qui se joignent à nous, il s’agit de deux filles vétérinaires et d’un médecin à la retraite. Nous sommes entre bonnes mains s’il nous arrive quelque chose!
On part en Jeep vers 8h30. On rejoint notre jeune guide dans un petit village et on commence la marche.
Il y a des villageois qui travaillent (construction, sciage de bois) avec un casque de moto sur la tête. Et la visière baissée! Question de se tenir bien au chaud et d’être protégé! 😉
On marche dans une plantation de noix de cajou. Le guide nous explique la complexité de récolter cette noix et nous comprenons pourquoi c’est un produit si cher à l’épicerie. Nous les savourerons encore plus dorénavant.
Rapidement voici le processus: après la récolte, les noix doivent être séparées de la pomme en veillant à ne pas laisser de pulpe de la pomme sur la noix. La coque qui recouvre la noix est très toxique. On laisse ensuite sécher les coques 3 à 4 jours sur un sol propre et à l’ombre car le plein soleil entraînerait une imprégnation d’huile toxique dans la noix. Une fois les graines sèches, il faut ensuite procéder au traitement de grillage et décorticage. Le grillage artisanal se fait sur un feu où on place les noix. Après quelques minutes sur le feu, elles noircissent et de la fumée commence à s’en dégager; attention, la fumée est très toxique !!! Un fois ce processus terminé, il faut séparer manuellement la coque carbonisée de la noix.
Après les explications, on poursuit notre route sur un joli chemin de terre.
Une trentaine de minutes plus tard, les éléphants arrivent à notre rencontre avec leurs cornacs. Notre guide a plusieurs bananes dans son sac et on a la chance de les nourrir.
Nous reprenons la marche. Les éléphants devant.
Une fois arrivés à la rivière, nous déposons nos sacs dans une petite hutte et nous pouvons aller nous baigner. Les éléphants vont manger pendant ce temps. L’eau est un peu froide, mais il fait tellement chaud, qu’on va se saucer. Il y a six autres touristes sur place. Sitôt notre dîner terminé, les éléphants arrivent pour leur bain. Ils entrent dans la rivière; Sophie et Audrey se dépêchent de sauter les retrouver dans l’eau. Les éléphants sont presque submergés. Elles les arrosent, leur grattent le dos. On ne voit pas le fond de l’eau, on a un peu peur qu’ils décident de bouger et qu’ils nous bousculent, mais tout se passe bien. Un des éléphants se sent tellement à l’aise, qu’il nous fait un beau cadeau. Petit indice: c’est vert et ça flotte…
Les filles ont le privilège de monter sur le dos de l’éléphant pour la sortie de l’eau.
Ça bouge. C’est haut. Attention, il faut tenir très fort la corde… invisible! Sans blague, il n’y a rien pour se tenir, alors les filles mettent leur poids par en avant et espèrent que l’éléphant ne fasse pas le fou! Sous les ordres du cornac, il se plie les genoux pour les faire descendre. Le guide vient les aider à sauter. Elles sont très contentes de leur expérience et elles s’en souviendront longtemps!
On fait nos adieux aux éléphants. On se fait sécher et on retourne au village. Il fait très chaud et la marche est plus difficile. Une fois arrivés, il y a quelques enfants, et les filles leur donnent des petits cadeaux que nous avions apportés: balle, cordes à danser, slinky, barrettes pour les cheveux, lampe de poche. Ils sont tous contents et nous repartons en Jeep le coeur léger!
Les filles doivent s’asseoir dans la valise de la voiture, car il n’y a pas assez de place. On prend une bonne douche en arrivant. On relaxe un peu et vers 18h30, on se rend dans une « pizzeria » pour le souper, éclairés par la pleine lune. Notre nouvel ami docteur, qui est Français, se joint à nous, et cela permet à Steve de pratiquer son français de France! Ah!Ah!Ah!
Jour 4
Aujourd’hui, nous quittons le Mondolkiri. Une région où nous aurions bien aimé rester un peu plus longtemps. Nous reprenons la route en direction de Kratie. Un mini autobus avec 24 places passe nous prendre à notre hôtel à 8h00. Bon. Disons que ce n’est pas ce qu’il y a de plus récent: les amortisseurs sont complètement finis et deux sièges semblent avoir été mangé par des Grizzly…
Et encore une fois, nous sommes contraints à nous asseoir dans la dernière rangée, là où ça brasse le plus. On se sent comme dans un malaxeur, et ce, pendant 4 heures! Ça prend des estomacs forts! On peut voir aussi sur la photo que l’autobus est parfaitement adapté pour les grandes jambes: les genoux bien accotés dans le dossier avant!
Heureusement qu’il y a deux arrêts pour nous reposer. Par contre, pour manger, on repassera. Voici ce qu’on nous offre dans les kiosques: brochette d’oeufs à la coque dans leurs coquilles, salade de crickets et piments forts, vers blancs croquants, oisillons grillés sauce bbq…
Bref, tout pour nous faire acheter… des chips!
Une fois arrivés à Kratie, on nous débarque au marché de la petite ville. Les chauffeurs de tuktuk sont excités et tous essaient de nous vendre un hôtel en particulier. Nous n’avions pas de réservation, justement pour revivre un peu cette effervescence! Un d’entre eux nous séduit plus que les autres, et nous partons en tuktuk avec lui.
Il nous fait visiter la chambre familiale de son hôtel: Oudom Sambath Hotel (pas de site web…). Nous en profitons pour remettre à jour notre technique de détection de chambres moisies! Comment ça fonctionne? Steve reste à la réception et surveille les sacs. Je vais voir la chambre avec les filles et chacune a un rôle important à jouer. Je parle avec l’homme en allant voir la salle de bains. Je le distraie en demandant s’il y a de l’eau chaude et je regarde s’il y a de la moisissure. Pendant ce temps, Sophie teste le confort des matelas et Audrey renifle les oreillers.
Résultat pour aujourd’hui: la chambre passe avec 60%. Et pour 20$us la nuit, on ne lésinera pas pour un peu de moisissure sur le plafond de la salle de bains, les oreillers durs comme de la brique, la vue sur un mur de béton, les draps blanc devenus beiges et le miroir placé au niveau du ventre!
On organise tout de suite notre après-midi avec le même monsieur. Ici, les gens viennent principalement pour aller voir les dauphins d’eau douce dans le Mékong. Et c’est ce que nous ferons vers 15h, lorsque le soleil sera moins fort. Il faut dire qu’ici, la température tourne autour de 35 le jour et qu’elle diminue seulement à 25 la nuit! (On s’ennuie un peu de l’air frais du Québec!)
Nous nous dépêchons de dîner et nous partons pour 45 minutes de tuktuk, en direction des petits bateaux jaunes qui nous emmèneront voir les dauphins. À elle seule, la promenade en tuktuk vaut le coût. On longe le fleuve et on roule sur une route grossièrement asphaltée. La route est bordée de maisons sur pilotis et plein de gens qui nous envoient la main et nous sourient.
Nous embarquons sur le bateau à la recherche des dauphins.
Nous trouvons les dauphins assez facilement. (C’était garanti ou argent remis!) Nous voyons des petits groupes de 2 ou 3, au loin. Jamais assez proche à notre goût, mais c’est excitant. Ils ressemblent à des bélugas. C’est difficile de les prendre en photo, car ils ne sortent pas complètement de l’eau. Mais nous réussissons tout de même à faire quelques clichés. Après une heure, nous revenons sur la rive.
Nous retournons vers l’hôtel et nous demandons au chauffeur de nous arrêter à certains endroits pour prendre des photos. On voit des hommes jouer au volley-ball et on s’approche d’eux. Le problème, c’est que tout le monde arrête de jouer pour nous regarder… Assez intimidant!
Il est 17h30, le soleil, d’un beau rouge-orangé, se couche sur le Mékong. C’est magnifique. On dit de la ville de Kratie qu’elle a les plus beaux couchers de soleil du Cambodge! C’est vrai! Mais on n’a pas de photos, désolés!
Jour 5
Aujourd’hui, nous allons réaliser un de mes rêves. Nous allons faire du vélo dans la campagne cambodgienne! Comme il fait très chaud, nous partons tôt le matin, vers 7h30. Les bicyclettes sont comme je me les imaginais: guidon haut et panier à l’avant. En route pour l’aventure!
Nous roulons en direction du « traversier », car nous allons visiter l’île de Koh Trong, juste en face de la ville de Kratie. Petit inconvénient, nous devons descendre un grand escalier d’environ 80 marches pour aller au bateau! Heureusement que la partie extérieure des marches est une surface plane, on peut y placer les roues et descendre aux côtés de nos vélos en tenant fort les freins. Les filles sont bonnes, elles réussissent à le faire avec succès!
Une fois au petit bateau, un homme les embarque pour nous. Et nous partons pour une grande traversée… de 10 minutes. Il y a quelques femmes avec nous qui semblent être venues en ville pour chercher de la nourriture et de la glace.
Le principal défi quand on débarque sur l’île est de rouler dans le sable fin. Oui, il y a un petit chemin en bois aménagé sur la plage, mais plusieurs sections sont ensevelies sous le sable. De plus, il y a beaucoup de motos qui veulent passer et nous klaxonnent pour qu’on se tasse. Alors, la moitié du temps, on est arrêté dans le sable et on force pour avancer.
On arrive finalement sur la piste de l’île qui est bétonnée. Il vente très fort aujourd’hui, mais ça nous tient au frais. Par contre, cela fait lever la poussière. Nous longeons le fleuve. La route est bordée d’immenses arbres de bambou qui nous font de l’ombre. On rencontre des gens qui se promènent avec une petite carriole tirée par un poney ou des boeufs. Il y a aussi des enfants qui nous envoient la main. C’est très paisible, on dirait que le temps s’est arrêté.
Au bout de l’île, sur le Mékong, il y a un village flottant. Les gens habitent là!
Au centre de l’île, ce sont des champs de maïs, de blé, de riz et de légumes. C’était le temps des récoltes de tomates.
Il est environ 10h30 lorsque nous terminons notre promenade. Le soleil est plus haut et la chaleur se fait beaucoup plus intense. Nous reprenons le « traversier » et une fois arrivés sur la rive, il faut remonter les 80 marches!! Beaucoup plus difficile que la descente. Encore une fois, les filles réussissent toute seule et moi, j’ai la chance qu’une femme m’aide à tirer mon vélo à mi-chemin!
Nous retournons les vélos et allons prendre une bonne douche pour enlever la couche de poussière qui recouvre tout notre corps. Après le dîner, ce sera au tour de Sophie de réaliser un rêve….
Nous attendons qu’il soit 15h pour faire notre deuxième activité de la journée. Sophie nous « achale » depuis Noël, parce qu’elle veut un scooter… Cet après-midi, nous calmerons ses ardeurs, en louant des scooters! Nous retournons au même endroit où nous avions loué des vélos (2$ chacun), mais cette fois-ci, nous prenons 2 scooters. (4$ chacun) Et en bonus, nous recevons 4 magnifiques casques! Et là, en recevant nos casques, le délire commence! On rit tellement de nous voir avec ces déguisements sur la tête! À eux seuls, ils valent le coup! On aurait voulu choisir les casques les plus drôles, et on n’aurait pas fait mieux!
Pour ma part, j’ai un casque de pilote de course des années 60. Sophie a un casque orange et blanc (style boule de billard) et une visière usée.
Steve se retrouve avec un casque de gladiateur.
Et c’est unanime, Audrey a le casque le plus drôle. C’est un modèle pour enfant, rose, qui lui donne un air de « pas d’front »! On rit tellement à la regarder. Le loueur nous regarde mourir de rire et je ne sais pas trop s’il comprend ou si lui aussi rit dans sa tête, en se disant: » Tiens, ma gang de touristes, mettez les casques que plus personne ne veut porter! »
On écoute les explications pour les scooters avec peu d’attention, car à chaque fois qu’on se regarde, on pouffe de rire! On comprend qu’il faut aller mettre du gaz et que le siège s’ouvre en appuyant sur un bouton! Le locateur ne nous demande aucune carte de crédit, pas de dépôt en argent, ni de permis de conduire ou de passeport en consigne. Il nous demande à quelle heure on reviendra et il nous salue! C’est fou comme c’est l’fun de savoir qu’il y a encore des endroits sur terre où les gens se font confiance.
On va mettre de l’essence, et on part à l’aventure! Premier arrêt, nous sommes loin des stations services Shell, ici ce sont des 45 gallons avec une pompe manuelle. $2 et nous sommes full!
On a choisi de faire du scooter ici, parce que c’est très tranquille et qu’il n’y a pratiquement que des motos sur la route. Donc, pas trop stressant.
Il faut dire que j’ai déjà eu un scooter dans ma tendre jeunesse, alors cela fait remonter beaucoup de souvenirs! Je fais donc revivre à mes filles mes niaiseries du temps: quand on passe devant des gens, on se penche sur le guidon pour avoir l’air d’aller plus vite. Quand on dépasse quelqu’un à cheval, on lui crie: « Hi-Ha! ». Je fais le salut militaire à des gens sur le bord de la route. On fait le signe du Devil . Bref, tout pour faire rire mes filles…et les Cambodgiens! Habituellement, les gens nous saluent et sourient, mais là, les gens nous saluent et rient! Ils savent, eux aussi, qu’on s’est fait passer les vieux casques pour touristes! C’est peut-être le « running gag » du village!!!
Il vente à écorner les boeufs, alors on reçoit beaucoup de poussière dans les yeux. Le chemin n’est pas toujours asphalté, alors il faut tenter d’éviter les trous dans les routes de terre. Sophie et Audrey prennent le volant et font leur première conduite.
On rencontre une femme qui conduit son scooter tout en allaitant son enfant. On rencontre un passager de scooter qui sort de l’hôpital et qui tient un bâton dans les airs, car son soluté est attaché sur le bâton. On croirait qu’il s’est sauvé du docteur!! (On a vu d’autres personnes en voiture avec leur soluté et une autre qui embarquait dans un bateau!)
On arrête dans un temple et nous avons la surprise de constater que c’est une école de jeunes moines. Il y a une rangée de petites maisons pour les enfants et on voit plusieurs tuniques oranges suspendues sur les galeries.
Nous parlons avec les moines seniors qui viennent à notre rencontre, pendant que tout le monde sur le site nous regarde. Deux d’entre eux parlent français, mais comme ils n’ont pas utilisé cette langue depuis 45 ans, disons qu’ils connaissent quelques mots, mais pas vraiment de phrases. Alors, les discussions sont assez courtes!
Nous reprenons la route et retournons les scooters avant que le trafic de 18h00 ne commence. Il y a quand même des limites à relever des défis!
Pour finir cette journée en beauté, nous allons nous faire masser après le souper. Le massage de 60 minutes est à 5$! Et oui, ce n’est pas une erreur, je n’ai pas oublié un autre chiffre, c’est vraiment 5$. Et à ce prix, il nous donne même une bouteille d’eau. On s’installe deux par deux dans des pièces climatisées. On se couche sur un matelas par terre et la femme nous masse en s’assoyant sur ses genoux. Nous sommes au paradis!
Nous rentrons à notre hôtel en reparlant de tout ce que nous avons fait aujourd’hui. Quelle expérience! Quelle journée! On peut dire que nous en avons eu pour notre argent!
Jour 6
Aujourd’hui, nous changeons de ville et partons pour Kompong Cham, reconnue pour son pont de bambou qui mène sur une île au milieu du Mékong. Il y a aussi une partie de la population qui est musulmane. Nous prenons un taxi privé, car la différence est seulement de 10$ avec la minivan en groupe.
Sur la route, nous voyons plusieurs plantations d’hévéas (arbres qui produisent le caoutchouc.) Nous arrêtons prendre des photos et nous trouvons un petit morceau de caoutchouc que nous rapportons fièrement.
Nous dépassons plusieurs véhicules chargés à pleine capacité. Sur la photo: une minivan ouverte à l’arrière remplie de poches de riz, d’un scooter sur le côté avec quelqu’un assis dessus. Celui-ci tient un poteau de métal qui tient la valise ouverte! Et on n’oublie pas le passager sur le toit!
On arrive vers 11h00. Nous n’avons pas de réservation d’hôtel, mais le chauffeur nous en propose un, alors nous allons voir si c’est intéressant. L’hôtel proposé est le Hotel Monorom VIP: monoromviphotel.com . Maintenant, vous connaissez notre technique de détection de chambre moisie, et bien on la remet à l’oeuvre!
Cette fois-ci, la chambre se mérite facilement un 9.5 sur 10. Pour 30$ us, nous avons une chambre de princesses! Balcon privé avec vue sur le Mékong et le pont illuminé en bleu la nuit. Bain douche avec rideau et miroir placé à la bonne hauteur. Meubles sculptés à outrance. Petite boîte décorative qui recouvre la boîte de mouchoirs. Bref, presque la perfection. La perte de points est attribuée au fait que les deux lits sont plus petits que des lits doubles!
Nous dînons près du marché de fruits et légumes. Le choix de légumes est incroyable. C’est surement une des raisons pourquoi les mets sont si succulents.
Voici le type de nourriture que nous mangeons. Riz aux légumes avec des noix de cajou, curie au lait de coco avec du poulet. Ce qui est bien, c’est qu’en général, les plats cambodgiens ne sont pas très pimentés.
En dînant, nous nous préparons mentalement pour notre activité de l’après-midi: sortie en scooter pour traverser le pont de bambou qui a l’air d’un pont d’allumettes.
Nous allons chercher nos scooters et sommes très excités de découvrir nos nouveaux casques! Audrey se mérite encore la palme d’or! Un casque d’enfant de 5 ans, bleu, très petit, avec un dessin de Spiderman et de la Tour Eiffel en arrière-plan. Il y a également une partie en cuir qui vient camoufler les oreilles!!! Je pleure de rire! Pauvre Audrey, c’est la plus gênée de la famille et c’est elle qui se retrouve avec le pire casque!
Bon, on nous ré-explique le fonctionnement du scooter. Encore une fois, on rit tellement, qu’on retient seulement qu’il faut aller mettre du gaz et que le siège s’ouvre en appuyant sur un bouton!
Fait étonnant, ici aussi, on ne nous demande aucun permis de conduire, de passeport, de dépôt en argent ou crédit en garantie… On leur donne 5$ et on part! Il faut croire que nous avons une bonne tête!
Cette fois-ci, le défi est plus grand, car il y a beaucoup plus de circulation sur la route. Le petit bout que nous avons à faire pour aller mettre de l’essence me stresse un peu. Je dois vous expliquer, qu’au Cambodge, il n’y a aucun « Stop » ou lumière de circulation. Alors, tout ce beau monde conduit tranquillement et chacun trouve sa place sans jamais arrêter. C’est comme une danse, mais il faut connaître les pas! C’est pour cette raison que lorsque j’arrive à mon premier rond-point cambodgien, j’hésite avant d’entrer dans la danse. Cela doit sûrement paraître dans mes yeux, qui doublent de circonférence quand je vois le trafic. Je regarde Steve foncer et je le suis! S’il est capable, je suis capable.
On met de l’essence, puis on reprend le chemin. On embarque rapidement sur une route plus tranquille, alors je peux commencer à me détendre!
Nous n’affrontons pas tout de suite le pont, nous restons sur la route tranquille. Nous allons à un autre temple et arrêtons faire une petite jasette avec un moine de 83 ans. Bon, il faut dire vite « jasette », car il ne parle ni anglais, ni français, mais il veut communiquer avec nous…
Dans ce temps-là, moi je décroche. Je me balade et je prends des photos. Tandis que Steve est pris pour jouer à « Fais-moi un dessin dans la terre » pour dire son âge!!! Il y a toujours bien des limites à la conversation…
Il nous ouvre le plus grand des temples et nous présente un animal étrange qui est gardé en captivité dans une cage. C’est un mélange de raton-laveur, porc-épic, singe et ours! À vous de vous de nous dire quel est cet animal?
Il est temps de repartir, car nous avons exploré tous les sujets possibles à aborder avec « Fais-moi un dessin dans la terre ».
Nous faisons nos prières et partons affronter le fameux pont! Il est construit en bambou et reconstruit à chaque année, pendant la saison sèche. Il est assez fort pour recevoir des scooters ET des voitures.
On le regarde. On se regarde. Et puisqu’il y a d’autres personnes qui roulent dessus, on y va! C’est assez chaotique comme roulement, il faut tenir fort le guidon et ne pas trop réfléchir. On a peur que ça glisse et qu’on perde le contrôle, mais comme on a beaucoup d’expérience en scooter, on réussit à le traverser! De vrais pros!
Une chance que nous avons nos casques, cela nous rassure énormément!
De l’autre côté, sur l’île Koh Paen, on retrouve la campagne comme sur l’île d’hier, mais plus achalandée. Les enfants nous envoient toujours la main. Il y a beaucoup de séchage de maïs oranges devant les maisons. C’est très joli et coloré.
Nous avons la chance d’arriver devant un mariage et de voir les Cambodgiennes dans de magnifiques robes de bal.
On laisse la chance aux filles de conduire le scooter sur l’île et elles sont bien heureuses!
Il est 17h00, c’est l’heure de repasser sur le pont. Cette fois-ci, nous sommes plus confiants, mais l’expérience reste quand même stressante!
On termine la journée dans une pizzeria où l’on joue du AC/DC et du Guns N’ Roses!! Yeah! On est rendu de vrais motards!!!
Jour 7
Ce matin, nous prenons la route en direction de Battambang, la ville de naissance de notre amie Rady Khuong!
Nous payons pour un taxi privé, car nous avons 6 heures de route à faire, et ce sera plus rapide qu’en autobus… Et on est certain de ne pas avoir les genoux dans le front ou avoir un siège qui a été mangé par un grizzly!
On aime bien prendre des taxis privés, oui, c’est plus cher, mais on peut arrêter quand on veut pour prendre des photos, prendre un repas quand c’est l’heure de dîner et on voit mieux les paysages. On croise beaucoup d’usines chinoises qui fabriquent des chaussures, vêtements et autres trucs. Et oui, il faut croire que les coûts de fabrication et main d’œuvre sont encore meilleur marché au Cambodge qu’en Chine.
Arrivés à Battambang, nous sommes heureux de débarquer de la voiture et de faire nos adieux au chauffeur. Celui-ci ne parlait aucun mot d’anglais et il conduisait trop lentement à notre goût, ne sachant pas peser sur le gaz quand venait le temps de dépasser. Steve était en train de devenir fou!
Il est 14h, on arrive finalement à notre hôtel, le Phka Villa Hotel: www.phkavilla.net . Nous prenons le reste de la journée pour profiter de la belle grande piscine. Ah oui! J’oubliais de vous dire que la chambre se mérite une note presque parfaite: 9.8 sur 10. La perte de points va au miroir de la salle de bains qui est trop bas (on doit faire des « squats » pour se regarder dans le miroir) et à la végétation trop dense pour entrer dans notre bungalow!
Nous allons en ville pour souper et découvrons une ville très intéressante. C’est la plus touristique que nous visitons jusqu’à maintenant, donc il y a plus de restaurants et d’hôtels. C’est aussi la ville où Angelina Jolie et Brad Pitt ont adopté un enfant. Ils financent maintenant l’orphelinat et viennent souvent ici. D’ailleurs, ils étaient ici la semaine dernière, nous les avons manqués de peu!
Nous décidons de souper dans un restaurant indien recommandé dans notre guide et rempli de clients. Miam, miam, c’est délicieux! Et ça fait changement. Ensuite, nous retournons marcher pour découvrir la ville.
Sur le bord de la rivière, il y a plusieurs « machines » où les gens peuvent faire de l’exercice, comme des elliptiques, mais version métal pour les parcs extérieurs. C’est comique de voir les dames les utiliser avec leurs vêtements de ville et leur chapeau. Il y a aussi des parcours de roches pour ceux qui veulent un massage pour les pieds. Ouille!
La noirceur arrive et on va se coucher dans notre petit coin de paradis.
Jour 8
Ce matin, nous prenons un excellent déjeuner et allons à la pisicine. Au programme: on relaxe! Nous sortons seulement pour dîner et allons dans un restaurant chinois, pour faire encore changement! P.s. Le fond de la piscine est noir, cela donne une drôle de perception!
En fin de journée, nous faisons une activité. Difficile de passer une journée sans en faire… Nous partons en tuktuk à 17h00, en direction d’une grotte de chauves-souris.
L’activité n’est pas d’entrer dans la grotte, mais seulement de regarder les chauves-souris en sortir au coucher du soleil! Tous les touristes de la ville y sont et attendent le coup du départ des chauves-souris.
La grotte est au pied d’un temple bouddhiste, il y a même une statue de bouddha sculptée dans le flanc de la montagne.
Nous avons vu toutes sortes de tuktuk dans notre vie, mais celui-ci c’est une première…. une voiture convertie en tuktuk, tout à fait adaptée et sûrement approuvée par Transport Canada!
Le spectacle commence à 18h01: environ 3 millions de petites chauves-souris sortent sans arrêt pendant 22 minutes! C’est assez hallucinant! Et ça sent un peu mauvais!
Pour avoir une vue différente sur le spectacle, il est recommandé de repartir avec votre tuktuk sur la route, un peu plus loin de la grotte, pour les observer sous un autre angle. C’est intéressant de voir le déplacement au loin également. Elles font des « S », elles montent et descendent. Belle expérience!
De retour à l’hôtel, nous mangeons au restaurant sur place, pour terminer notre journée « relax »!
Jour 9
Bon, fini la farniente, aujourd’hui, nous avons un cours de cuisine!
Le chef, Vannak, du restaurant Smoking Pot, vient nous chercher à notre hôtel à 9h30 en tuktuk. Il nous avertit que ce tuktuk est « fancy »… J’imagine qu’on changera de moyen de transport plus tard!
Il nous emmène au marché, pour que nous puissions acheter tous les ingrédients nécessaires. La balade au marché est super intéressante. Mais attention, coeurs sensibles, s’abstenir!
Dans la section des légumes, nous achetons de la citronnelle, du gingembre, du curcuma, des concombres, des tomates, des » glory morning », de l’ail, des champignons, des piments séchés, du lait de coco, du basilic et autres petites feuilles ou herbes.
Dans la section des « tout ce qui vient de l’eau », c’est ici que ça se corse. Heureusement, on ne fait que passer, mais nous ne pouvons pas nous empêcher de regarder partout: couleuvres, anguilles, poisson-chat, barbottes, têtes de poisson, grenouilles qui se font décapiter sous nos yeux…
Puis, il y a la section des insectes avec des gros cafards vivants, des crickets et gros vers blancs.
Et nous allons acheter notre poulet dans la section de la boucherie.
Les œufs sont même inclus lorsque tu achètes ton poulet, c’est pratique!
C’est à cet endroit, qu’Audrey se fait un nouvel ami!
Une fois que nous avons tout ce qu’il nous faut, nous marchons jusqu’au restaurant de notre chef (Smokin’ Pot), où son père nous attend avec son tuktuk. En fait, il s’agit d’une moto qui tire une remorque en bois! C’est une remorque qui à priori servait à être tirée par un homme. Le bout de la remorque, l’anse de fer, tient sur le banc du conducteur en équilibre et est attachée avec une corde en mode »safety ». Au cas où l’anse tomberait en dehors de la moto. Encore une fois, ceci est sûrement approuvé par Transport Canada. Il nous emmène à la maison familiale pour le cours de cuisine. Sa mère est là et elle prépare les wok, le riz et lave la vaisselle au fur et à mesure.
Le chef nous dit que nous préparerons 3 repas différents et que nous les dégusterons par la suite. Nous commençons par un Poulet Amok. Il faut couper tous les légumes avec un gros couteau qui ne coupe pas très bien, mais on finit par s’y habituer! On prépare la pâte de curry qui servira pour deux des recettes.
C’est impressionnant d’utiliser 7 gousses d’ail par personne. J’explique au chef que nous faisons une semaine avec 7 gousses d’ail à la maison!
Une fois tous les ingrédients coupés, nous construisons un petit contenant avec une feuille de banane et deux cure-dents. Nous déposons le tout à l’intérieur et le faisons cuire à la vapeur pendant 20 minutes.
Pendant ce temps, les filles commencent un Lok Lak au poulet. Pour notre part, nous cuisinons le troisième plat, soit un poulet « glory morning ». Nous cuisinons le tout sur des woks, déposés sur du charbon. Et bien sûr, notre coach nous donne des trucs culinaires.
Miam! Miam! C’est délicieux! Nous mangeons tout le monde ensemble. C’est une belle expérience que nous recommandons fortement.
Il est midi 30. Nous avons bien mangé, c’est l’heure de remonter dans la remorque!
Nous passons l’après-midi à la piscine, le ventre bien plein.
Nous ressortons seulement pour le souper. Cette fois-ci, nous tombons sur un petit restaurant tenu par un Français, Luc Richard, concepteur à la retraite, qui a monté des spectacles pour le Cirque du Soleil et le spectacle de Vanessa Paradis. Bref, on n’arrête pas pour cette raison, mais plutôt parce qu’il sert des assiettes de pain, jambon de Bayonne, fromage gruyère et frites maison. Les filles veulent absolument y goûter! On jase avec le propriétaire de notre journée gastronomique.
Pour terminer notre soirée, nous retournons nous faire masser. Ici, c’est plus dispendieux: 6$ de l’heure plutôt que 5$. On doit porter un kimono jaune moutarde pour le massage, qui est fait sans huile. Nous sommes les quatre dans la même salle, sur des matelas au sol et nous recevons notre massage traditionnel khmer pendant une heure! C’est un massage qui ne fait pas l’unanimité. Disons que celle qui me massait, n’avait pas l’air d’avoir le goût de masser ce soir! En fait, les filles se font toujours choisir par la propriétaire et sa meilleure masseuse. Steve et moi, on pogne les « restants »! Cela nous permet quand même de nous détendre et de bien dormir!
Jour 10
Dernière journée à Battambang. Le ipod de Sophie est brisé. Steve et Sophie vont dans un magasin autorisé par Apple, pendant qu’Audrey et moi restons sur le bord de la piscine.
Steve et Sophie reviennent vers 10h30, avec un ipod toujours brisé, et… avec la cousine de Rady!
Elle était dans sa bijouterie, juste à côté de leur hôtel familial. Steve a tout de suite pensé que c’était elle, car elle ressemblait à Rady! On l’avait déjà contactée par email, alors elle savait que nous étions en ville. Elle a immédiatement fermé son commerce et s’est offert pour nous faire visiter la ville et les environs! Elle est donc venue les reconduire à l’hôtel. J’ai eu toute une surprise de la voir arriver! J’étais certaine que c’était la cousine de Rady. Pourquoi? Elle portait une robe cintrée mauve, des talons hauts brillants et un sac Michael Kors! Ah! Ah! Ah!
(Pour ceux qui connaissent Rady, elle est toujours bien vêtue!)
Comme notre départ est prévu pour 13h30, nous n’avons pas le temps de partir à l’aventure, mais juste assez de temps pour aller visiter le moulin de riz de sa famille. Pour le moment, ce n’est qu’un entrepôt pour leur première production prévue dans trois mois. Elle nous emmène dans sa Toyota électrique et elle nous explique plein de choses sur le Cambodge. Elle parle très bien anglais, donc on apprend beaucoup avec elle! En chemin, on voit de belles rizières.
À l’entrepôt, nous rencontrons son frère.
Dans l’entrepôt, chacun des sacs blancs qui sert à entreposer le riz pèse 1 tonne!!! C’est à Battambang que pousse le meilleur riz du pays, le riz au jasmin. Pratiquement la totalité de leur production sera vendue à l’étranger, surtout en Chine.
Après la visite du moulin, elle nous ramène à l’hôtel pour que nous puissions dîner avant de prendre l’autobus. Cet après-midi, nous partons pour Siem Reap, la ville qui abrite les Temples d’Angkor. Nous avions le choix de prendre l’autobus ou le bateau, mais comme le niveau de l’eau est très bas, il nous aurait fallu 8 à 10 heures, et surtout, sans être sûrs si nous allions nous rendre. Alors, nous avons opté pour l’autobus. Dans l’autobus, les filles dorment comme des petits chats.
Nous arrivons vers 17h30. La ville est très touristique. Il y a des quantités infinies de « resorts ». On se croirait à Riviera Maya, au Mexique. Il n’y a que 130 000 habitants, mais 3 millions de visiteurs par an! Nous avons choisi un hôtel à l’écart des grands boulevards. Nous sommes dans un autre quartier, sur une petite rue tranquille, mais à environ 1 km de marche du centre-ville. Notre hôtel est le Rose Apple Boutique Bed&Breakfast: www.theroseapple.com . La piscine est magnifique et la chambre aussi. Encore une fois, nous avons très bien choisi notre hôtel. On peut lui donner la note de 10 sur 10! Il y a même deux chambres! Et pour seulement 68$us. Nous resterons ici 7 jours, alors nous serons confortables.
Nous soupons au restaurant de l’hôtel, qui est tenu par un Belge, une Cambodgienne et leurs 2 jeunes enfants. Le personnel est très dévoué et souriant. La nourriture est délicieuse!
Jour 11
Aujourd’hui, nous prenons notre temps pour nous lever et déjeuner. Le choix est varié et très intéressant: céréales avec du lait, granola avec du yogourt, crêpes servies avec du miel et de la lime, oeufs , baguettes, confitures, fruits frais. Nous pouvons prendre tout ce que nous voulons!
Nous allons au centre commercial pour tenter de faire réparer le ipod de Sophie, mais c’est peine perdue, cela prendrait plus de 7 jours pour changer la pièce brisée (bouton d’accueil).
En après-midi, voici le temps de réaliser le rêve de Steve: visiter les Temples d’Angkor. Dans son enfance, Steve a beaucoup été inspiré par Indiana Jones. Il s’imaginait, comme lui, partir à la recherche d’objets mystérieux dans des temples au fond de la jungle. Après Petra en Jordanie, le Machu Picchu au Pérou et l’Inde, il ne restait que les fameux temples d’Angkor sur la liste de Steve!
Nous achetons des billets valides pour 3 jours au coût de 40$ par personne. Comme Audrey a encore 11 ans, c’est gratuit pour elle!
Nous partons vers 13h30, en tuktuk, pour faire le petit circuit et arrivons au premier temple vers 14h00. La chaleur est étouffante et il y a beaucoup de monde. Nous visitons le temple Ta Prohm, c’est le temple où Angelina Jolie a tourné le film Tomb Raider (Lara Croft) en 2001. C’est ici qu’on y aperçoit le populaire arbre qui pousse sur les remparts du temple. Ces racines sont immenses. C’est impressionnant. On se sent vraiment dans une cité perdue que l’on découvre…. voici la version de l’arbre.
Mais en fait, voici la version avec les touristes et les gardes de bois…. le sentiment est malheureusement un peu atténué.
Finalement, on découvre qu’il y a plusieurs arbres qui poussent sur les ruines dans ce temple et qu’il est facile de prendre des photos seuls.
Il faut sortir un peu de la foule afin de découvrir de beaux petits coins.
Ensuite, nous visitons Ta Keo,
la Porte de la Victoire d’Angkor Thom,
la Terrasse des éléphants et ensuite on arrive au temple Bayon.
Le Bayon est un temple dédié au bouddhisme, car les autres sont en majorité hindouistes. C’est l’un des temples à visiter absolument. Il est magnifique avec ses centaines (216 pour être précis) de visages de Bouddha sculptés dans la pierre sur les 54 tours.
On y passe un moment à admirer les détails architecturaux de ses célèbres sculptures, mais surtout les jeux d’ombre et lumières dans les couloirs.
Ensuite, on repart avec notre tuktuk en direction de la porte Sud du Temple Angkor Tom, où on y traverse une superbe forêt et un magnifique pont sculpté: ce sont les dieux qui tiennent la queue d’un serpent.
Je crois qu’il faut mentionner que Angkor est la plus grande cité religieuse au monde. Chacun des rois voulait surpasser son prédécesseur (c’est ici qu’a été inventé le principe du voisin gonflable!). Alors, chaque roi a créé un temple de haute architecture et de haute dévotion spirituelle. La cité Angko est constituée de multiples temples et c’est immense comme superficie. Le faire à pied est une foutaise. Le faire en vélo, avec cette chaleur, est absurde. C’est pour cette raison que nous nous déplaçons de temples en temples en tuktuk. Pour vous donner un aperçu des distances, le petit circuit fait 17 km et le grand circuit fait au minimum 26 km. Si on ajoute la visite du temple Banteay Srei, il faut ajouter un autre 25 km.
Nous terminons par le temple que Steve rêvait de voir: Angkor Wat. Il représente le mont Meru, montagne mythique considérée comme la demeure des dieux dans la religion hindoue. Angkor Wat signifie en Khmer: Cité des dieux. C’est pourquoi il est considéré aujourd’hui encore, comme le plus grand édifice religieux sur la planète. C’est l’emblème du Cambodge et de la civilisation khmère et c’est la raison pourquoi tant de gens affluent ici pour le visiter.
Nous arrivons, et c’est le coucher du soleil, la lumière réflète sur la pierre et le temple devient couleur or. On traverse le pont pour accéder aux remparts.
On cherche l’endroit le plus photographié, là où on voit la réflexion du temple sur un lac. On cherche le lac, mais on ne le voit pas… On croyait qu’il y aurait un gros lac de l’autre côté des remparts, mais non. On continue notre marche vers le temple et là, on voit le fameux lac… Bon, au Canada, on appelle ça un trou d’eau! On se dit que ça ne doit pas être ça… On s’y approche, et oui, c’est bien ça…. On voit sa réflexion dans le petit lac. C’est très beau. Il faut dire que c’est la saison sèche, donc il y a peu d’eau. En fait, ce sont deux bassins séparés par une allée.
On continue notre visite, mais il est 17h02 et les tours principales (Bakan) sont fermées pour les visites. On devra revenir pour monter dans ses tours. On s’amuse tout de même à prendre quelques photos du temple.
Nous sommes exténués pas la chaleur et sommes contents de revenir en ville. Le vent que nous procure le tuktuk, nous fait le plus grand bien!
Nous soupons à l’hôtel et sommes bien contents d’avoir réalisé un autre rêve!
Jour 12
Aujourd’hui, nous restons à l’hôtel en avant-midi et sortons seulement en ville pour le dîner. La rue « Pub Street » est la plus populaire pour les restaurants. Il y a tout un choix, allant du resto mexicain au resto italien, en passant par le resto indien. Nous optons pour la pizza italienne!
Sur notre chemin, nous croisons toujours des scooters et des tuktuks. J’ai choisi cette photo, car elle témoigne bien que le cellulaire n’est pas interdit en conduisant et que le port du casque est optionnel.
Ensuite, nous magasinons au marché. Les filles veulent s’acheter des vêtements et des souvenirs. Les gens sont assez petits, Audrey notre fille de 11 ans est pratiquement de la même grandeur que la majorité des gens.
Une autre choses qui nous fascine en voyage dans les pays en voie de développement, c’est la quantité de fils électriques dans les rues. Sur cette photo, on peut pratiquement les toucher…un peu dangereux, non? Il faut vraiment être un bon électricien pour démêler tout ça!
La chaleur devient difficile à supporter et nous revenons rapidement à l’hôtel pour nous baigner. Pas facile, la vie de voyageurs au Cambodge pendant la saison sèche! Il fait entre 35 et 38 le jour et 29 la nuit! La fraîcheur, on la retrouve seulement dans notre chambre et dans la piscine. Tous les restaurants et toutes les boutiques sont à aires ouvertes, sans porte, avec des petits ventilateurs pour nous permettre de ne pas trop souffrir!
Si TVA et le Journal de Québec étaient ici, il y aurait probablement des tonnes de chroniques sur: « Comment s’habiller en temps de canicule? », « Quoi boire en cas de chaleur extrême? », « Ne pas sortir en après-midi pendant les temps chauds »… Ils ne sauraient plus où donner de la tête!
Un chance que nous avons choisi un hôtel avec piscine, un indispensable. On en profite plusieurs fois par jour pour nous rafraîchir.
Pour le souper, nous allons nous promener au « Night Market » et choisissons un petit restaurant qui offre des brochettes. Ensuite, c’est l’heure de réaliser un des rêves d’Audrey! Depuis que nos amis Denise et Bernard nous en ont parlé, Audrey tenait absolument à vivre cette expérience elle aussi. Il s’agit du « Fish Massage »! Pour 2$, on met nos pieds dans un grand bassin rempli de poissons et ceux-ci viennent sucer nos pieds pour manger les peaux mortes. Et ça chatouille! Audrey et Sophie n’arrêtent pas de rire. Sophie a presque tous les poissons sur ses pieds. On la taquine en disant que c’est sûrement parce qu’elle pue des pieds et les poissons aiment le fromage!!!
Il y a un deuxième bassin où les poissons sont beaucoup plus gros, alors elles l’essaient. Ça chatouille encore plus! Steve embarque avec elles et tout le monde rit!
Pour ma part, j’ai essayé, mais je n’aimais vraiment pas la sensation des poissons gluants que me glissent sous les pieds. Je les laisse donc s’amuser sans moi!
Nous trouvons notre chauffeur pour le lendemain. Cette fois-ci, nous irons voir d’autres temples, mais en voiture climatisée!
Jour 13
Aujourd’hui, nous avons bien compris qu’il fallait visiter les temples seulement dans l’avant-midi, pour se sauver de la chaleur étouffante de l’après-midi, alors nous partons avec notre taxi à 7h am. Notre chauffeur s’appelle Sohpaul.
Nous faisons le grand circuit et nous commençons par le temple Banteay Srei, celui qui est le plus loin et le plus petit. Après quelques minutes de voiture, Sohpaul se rend compte qu’il y a un clou dans un des pneus. Nous arrêtons donc chez un « spécialiste en pneus »! En fait, il s’agit d’une cabane en bois avec plusieurs pneus de camions de différentes tailles couchés par terre sur le bord de la route. En deux temps trois mouvements, la réparation est faite et nous repartons!
On a même le temps de se faire de nouveaux amis!
À 8h, nous faisons partie des premiers touristes à arriver. Nous pouvons donc visiter tranquillement ce magnifique temple rose. La lumière est parfaite pour les photos.
Quand nous revenons, le chauffeur tente de partir la voiture, mais la clé n’entre plus dans le trou!!! Comment on va faire pour continuer? Le chauffeur nous dit le plus normalement du monde: » Usually, it works! » J’espère!!! Après, quelques tentatives, la clé entre et on repart. Ouf!
Ensuite, nous visitons le temple: le Tasom. Steve le visite seul pendant que nous reprenons vie à l’air climatisé dans la voiture! Il fait chaud!!!
Au temple Preah Neak Poan, nous rencontrons nos premiers Québécois: une famille de Charlevoix partie pour 6 mois faire le tour du monde. Nous en profitons pour jaser une trentaine de minutes avec eux! Pour s’y rendre, il faut traverser un marécage et ce temple est au centre d’un étang. C’est différent des autres temples.
Au dernier temple, le Preah Khan, des arbres gigantesques ont poussé sur les pierres. Ce temple est superbe. L’un de nos préférés. Nous avons ce temple presque pour nous seulement. Les arbres sont vraiment impressionnants.
Nous rencontrons une deuxième Québécoise, à qui nous demandons de nous photographier. Elle a étudié en photo et elle s’amuse à se coucher par terre pour nous poser. Nous avons très peu de photos de famille, alors nous en profitons. Voici le résultat de cette séance.
Il est 11h30, c’est le temps de rentrer au bercail. On demande à Sohpaul de nous emmener à un restaurant pour les habitués de la place. Manger en sa compagnie nous permet de commander de nouveaux plats et de discuter avec lui. Très intéressant comme rencontre. Les filles lui demandent d’écrire leurs noms en cambodgien et elles tentent de les reproduire. Pas facile!
Il nous ramène à l’hôtel où nous passons l’après-midi dans la piscine.
Pour le souper, nous partons à la recherche d’un restaurant. Nous sommes attirés par une enseigne qui nous rassure… Ici on ne sert pas de rat, chat, chien, singe ou vers. Bon c’est ici qu’on mangera! Audrey et Steve commandent des grenouilles, car Audrey veut relever un nouveau défi. Mais elle n’aime pas trop le goût et ne prend qu’une bouchée de la cuisse. Nous laissons la chance à Steve de terminer le reste!
Nous passons la soirée au « Night Market ». Sophie et Audrey ont tellement aimé se faire chatouiller par les poissons, qu’elles retournent une autre fois dans l’aquarium!
Jour 14
Ce matin, Steve réussit à me convaincre de relouer des scooters. Je dois vous dire que la circulation est beaucoup plus dense ici, et ça me fait un peu peur. Oui, je comprends que dans 2 kilomètres nous roulerons sur une route de campagne, mais il faut bien s’y rendre!
Cette fois-ci, le coût est de 15$ par scooter et on nous demande notre passeport en dépôt. C’est plus sérieux! Même les casques ne nous font pas rire! On les trouve presque beaux! On a le droit à aucune explication: je crois qu’ils voient dans nos yeux que nous sommes maintenant des experts!
Les motos sont plus récentes et plus faciles à conduire. Il faut quand même aller faire le plein. 2$ plus tard, nous sommes embarqués dans le trafic et tout va bien. Si nous étions dans une publicité télévisée, ce serait écrit en petits caractères: « Professionnels sur route. Ne pas reproduire à la maison. » Ah!Ah! Sincèrement, je n’aurais pas fait ça dans nos premières journées au Cambodge. Il faut comprendre un peu leur système de conduite avant de s’y aventurer!
Nous arrivons rapidement sur une route de terre orangée. Toute la verdure qui borde le chemin est orangée. Il y a de la poussière partout. Puisque c’est la saison sèche, les champs ne sont pas verts, mais plutôt jaunes et secs. C’est dommage. De temps en temps, nous voyons un timide champ de riz. Mais on voit la vraie campagne tout prêt de la ville.
Nous arrivons à l’endroit où les bateaux embarquent les touristes pour les emmener aux villages flottants. La route de terre continue, mais elle est horrible et vraiment cahoteuse. Seuls les scooters peuvent s’y rendre. On va donc le plus loin que nous pouvons aller et nous ne lâchons pas la route des yeux, car il y a beaucoup de trous!
Nous avons la chance de voir quelques maisons flottantes sur le bord de l’eau et d’autres sur des échafauds. Ils sont adaptés pour la crue des eaux du lac Tonlé Sap. C’est tellement pauvre. C’est tellement pollué, il y a des déchets partout et je ne vous parle pas de l’odeur.
Il fait si chaud, que juste en débarquant de nos scooters quelques minutes, l’eau nous coule au visage et notre gilet est transpercé par la sueur. Malgré tout, les habitants sont souriants et semblent s’être adaptés à tout ça. Ils nous envoient la main.
Nous arrêtons derrière une maison et les enfants nous montrent leurs poussins. Steve me fait la remarque: « Lorsque nous arriverons au Canada et que nous remplirons les papiers de douane, que répondrons-nous à la question suivante: »Est-ce que vous avez visité une ferme dans les 14 derniers jours? »… Devrons-nous considérer cela comme une ferme? 😉
Sur le chemin du retour, nous voyons un immense champ de fleurs de lotus et nous arrêtons. Une famille y habite et y travaille. Un homme dans l’eau cueille des lotus.
Trois autres personnes pêchent des poissons. Deux autres séparent les petits poissons des gros.
La maman cuisine avec sa fille de 11 ans tout en surveillant deux petits garçons qui jouent. Il faut aussi mentionner que la maman, comme beaucoup de femmes que nous avons croisées au Cambodge (entre autres, les femmes de ménage de notre hôtel), portent un col roulé avec une chemise longue par-dessus. Ça doit être tellement chaud!
La jeune fille nous offre 3 lotus et la maman nous montre qu’il y a des fruits (ou noix) à l’intérieur des lotus. On a la chance d’y goûter. C’est très bon. On n’avait aucune idée qu’il y avait quelque chose à manger dans cette fleur!
Il est 11h, c’est l’heure de rentrer et d’aller nous rafraîchir. Porter un casque de moto à 36 degrés Celsius ne serait sûrement pas recommandé par les journalistes de TVA!!
Sur notre chemin du retour, on rencontre de drôles de véhicules…toujours sûrement approuvés par Transport Canada. Ce sont des anciens camions, mais sans capot, ni pare-brise, ni porte, ni toit…ni pas grand chose en réalité. Un volant, un châssis de camion, un moteur et nous voilà en business!! En option, un casque de moto pour le conducteur. Nous avons vu plusieurs fois ce type de véhicule et là, nous avons été capable de le prendre en photo. En voici deux exemplaires:
On a la chance de terminer notre route sur de beaux paysages.
Encore une fois, on passe l’après-midi à la piscine. En soirée, nous allons sur « Pub Street » et nous revoyons la Québécoise qui nous avait photographiés hier. Elle a 21 ans et voyage toute seule. Nous l’invitons à manger de la pizza. Elle partage ses histoires abracadabrantes de voyage avec nous. Entre autres, elle s’est fait mordre par un singe dans la journée et est allée à l’hôpital pour se faire donner le vaccin contre la rage!
Nous avons beaucoup de plaisir avec elle, mais il se fait tard et nous devons nous séparer pour aller dormir!
Jour 15
Ce matin, comme activité pas trop difficile, nous décidons d’aller acheter des jeans à Audrey! Avec ses longues jambes effilées, c’est compliqué de lui trouver des jeans au Québec. Ici, les filles sont du même format qu’Audrey, alors on devrait trouver. Le problème, c’est que le marché n’est pas climatisé et quand nous entrons, l’humidité et la chaleur nous font l’effet d’un sauna! Alors, dépêchons-nous, car on n’aura pas de patience longtemps! On finit par trouver une paire qu’elle aime, mais il faut l’essayer. Il n’y a pas de cabine, alors elle essaie les jeans directement dans le kiosque. Pas de gêne, en bobettes au travers des 3 autres personnes! Les jeans sont très ajustés et comme Audrey a très chaud, la sensation n’est pas agréable. Elle les aime, donc, on les prend. Le plus difficile est d’enlever les jeans qui lui collent au corps! Allez, on paye les 12$ et on sort de là au plus vite! On ne comprend pas comment les vendeuses font pour passer leurs journées dans cet endroit!
On revient encore faire un peu de farniente à la piscine. Steve décide d’offrir une manucure et une pédicure aux filles dans l’après-midi. Il ‘assure de trouver un petit salon AVEC air climatisé et ils s’y rendent tous les trois. Les esthéticiennes, comme les masseuses, trouvent toujours les filles « cute » et elles ricanent en les regardant. Elles les prennent en photo. Ils reviennent 1 heure 30 plus tard et elles sont très heureuses du résultat!
En soirée, on retourne sur « Pub Street » à la recherche d’un nouveau resto. Ici au Cambodge, il y a la »Happy Pizza ». C’est de la pizza à la marijuana. C’est très populaire, mais on va s’abstenir d’y goûter, nous sommes tout de même avec nos enfants! De plus, les filles ne veulent rien savoir de ce type de pizzas, elles ne veulent même pas entrer dans le restaurant. On leur dit q’il y a d’autres plats. Non, elles ne veulent pas prendre de chance, des fois qu’ils échapperaient les ingrédients maléfiques dans les plats! Alors, on poursuit notre chemin et on mange des pâtes dans un restaurant italien. Miam! Miam!
Ensuite, on retourne dans un salon de massage pour un 30 minutes de massage de pieds et de jambes. Le tout, pour 2$ par personne!! Je reçois mon meilleur massage au Cambodge juqu’à maintenant. C’est un jeune homme et il a suivi à la lettre mes recommandations: » I want a SOFT massage, NO crick crack! »
Ça fait tellement du bien! Pour ce qui est d’Audrey, quand sa masseuse est arrivée devant elle, elle a poussé un beau gros rot en s’assoyant! Hum! Ça commençait bien… Quand on reçoit ce type de massages, on est assis dans des gros fauteuils en rangée, avec plusieurs autres clients en même temps. Les masseuses parlent entre elles tout le long. Ce n’est pas toujours relaxant, mais pour 2$, on ne se plaindra pas!
Nous nous trouvons un chauffeur de tuktuk pour rentrer à l’hôtel et pour notre sortie de demain: nous irons voir le lever du soleil sur le temple Angkor Wat.
Jour 16
Notre chauffeur, Sophiak, est à l’heure. 5h50 am, il nous attend dans la noirceur du petit matin. Il fait déjà chaud, mais l’air est frais en tuktuk.
Nous arrivons vers 6h15 et il y a déjà plein de touristes. Nous connaissons l’endroit où prendre la photo, alors nous nous y dirigeons rapidement. Le ciel est brumeux, donc nous n’aurons sûrement pas un lever de soleil exceptionnel. Ce qui est impressionnant, c’est de voir tous ces gens venus pour cet événement. L’endroit où on doit prendre la photo est bondé. On décide donc de nous rendre de l’autre côté. À l’étang de gauche, il n’y a pratiquement personne.
C’est brumeux et on fait de notre mieux!
Voici la photo de l’arrière-scène:
La plupart des gens ont apporté un lunch préparé par leur hôtel et quand ils le mettent à la poubelle, je vois un garçon les prendre et vérifier s’il n’y aurait pas quelque chose à manger pour lui. C’est très triste. Je le vois trouver un jus d’orange encore plein et il est content.
Vers 7h, le ciel est toujours couvert et les gens abandonnent l’idée du lever de soleil, car ils sont ici depuis 5h30. Plus de 50% des touristes partent! Nous restons encore un peu et pendant que nous prenons un selfie familial, le soleil se pointe le bout du nez. On crie et on entend crier: « The sun! The sun! » Nous avons le temps de prendre une photo et il disparaît aussitôt. C’est drôle de voir les touristes se réinstaller et ne pas avoir le temps pour une seule photo!
Encore une fois, les gens repartent. En fait, la place se vide pratiquement. Il est 7h30. Alors, on décide de se rendre à l’étang de droite et nous continuons à espérer. Notre persévérance est finalement payante, car le soleil sort un peu plus longtemps et nous avons la chance de prendre plusieurs photos. Ce n’est pas le ciel coloré dont nous rêvions, mais c’est très beau!
Nous allons visiter le temple, puisqu’il y a moins de gens que la première fois que nous y sommes venus. Le guide Lonely Planet disait justement que la majorité des gens ne venaient que pour le lever du soleil et repartaient tout de suite, laissant le site pratiquement vide de 7h à 9h, et c’est vrai.
Je sais que je vous le dis souvent, mais je vous le redis: il fait tellement chaud, que nous sommes tous collés dans nos vêtements et il est seulement 8h! Nous repartons en tuktuk pour un air climatisé naturel!
Nous prenons le temps de bien déjeuner et sautons dans la piscine! Je ne vous ai pas dit que l’eau de la piscine est froide et qu’il est difficile de nous saucer, mais ça fait du bien!
Nous dînons à l’hôtel et nous faisons nos adieux à 13h30. Nous prenons l’avion à 16h, en direction de Sihanoukville. Cette ville est située au sud, sur le bord de la mer. Le vol dure seulement 30 minutes et nous sauvons 12 à 15 heures de route! Ça vaut la peine!
Arrivés à Sihanouk, nous sommes contents de sentir une température un peu plus fraîche: 31 et un bon vent, ça se prend bien. 8 degrés de moins, nous sentons la différence! Nous partons en taxi vers notre hôtel. Le chauffeur ne parle pas anglais et ne sait pas trop où se trouve notre hôtel, malgré l’adresse que nous lui montrons. Bref, il réussit à trouver la bonne direction, mais c’est Steve qui doit lui dire où tourner pour arriver à bon port!
L’hôtel que Steve a choisi est assez exceptionnel. En fait, je le caractériserais de « jackpot »! Il l’a trouvé sur hotels.com et nous avons payé 50$us au lieu de 150$us. Notre hôtel est le Hotel & Spa Victory Castle Villa: victory-castle.com . Il est situé au sommet d’une petite montagne et la vue sur la mer est magnifique. La piscine est immense. Le restaurant est encore plus haut et il offre une vue sur les bungalows, la piscine, le bar, la ville et la mer.
Dans notre bungalow, nous avons une cuisinette, deux chambres avec lit king, deux salles de bains complètes, deux frigos et une terrasse avec divans! La totale! Malheureusement, nous ne pourrons pas en profiter vraiment, car notre horaire d’avion a été changé il y a deux jours et nous arrivons à l’hôtel à 18h plutôt qu’à 14h… Quand même, les filles vont se baigner après notre souper au restaurant japonais de l’hôtel. En plus, nous sommes seuls sur le site! Les filles se croient au paradis! Elles s’endorment rapidement en touchant leur oreiller!
jour 17
Nous nous réveillons doucement dans notre petite maison au Victory Castle Villa et allons prendre notre déjeuner inclus! Et oui, même avec le prix que nous avons eu, nous avons quatre copieux déjeuners gratuits!
Nous partons avec la navette gratuite de l’hôtel (mon dieu, ça s’en vient gênant!) qui nous emmène jusqu’au quai pour le traversier. Ah! Oui! J’ai oublié de vous mentionner que nous terminons notre voyage sur la petite île de Koh Rong SamLoem. Nous embarquons sur le « Speed Ferry » pour 45 minutes de bateau.
La traverse se passe très bien, il n’y a aucune vague. En arrivant sur l’île, nous sommes attendus par un plus petit bateau, celui de notre hôtel, Sol Beach Hotel: solbeach-resort.com. Il nous emmène directement sur leur plage Saracen Bay.
Quand nous arrivons à destination, nous sommes subjugués par la beauté et la tranquillité de l’île. Ici, pas de resort, seulement des petits bungalows. Les noms des sites ressemblent à: Secret Paradise, Castaway Hotels, The One… Le sable est blanc, la mer est turquoise; nous n’avons plus l’impression d’être au Cambodge. Nous nous croyons sur une île au milieu de nulle part.
Nous arrivons vers 10h30 au Sol Beach Hotel (le seul hôtel avec air climatisé de l’île), mais il est trop tôt et notre bungalow n’est pas prêt. On reste sous la terrasse du restaurant et on patiente avec un bon jus d’ananas de bienvenue. Les filles sont incapables d’attendre et vont mettre leurs maillots pour goûter au plaisir de la mer. L’eau est chaude et de petits bancs de poissons viennent les accueillir.
Notre chambre est prête à midi. Nous avons une cabane sur pilotis et les filles ont leur lit à la mezzanine. Il fait extrêmement chaud, on se dépêche de partir l’air climatisé et les deux ventilateurs. Nous allons dîner et les filles font leurs travaux scolaires en attendant que le soleil soit moins fort.
Nous allons nous baigner de 15h à 17h30. Un couple d’Italiens fait du yoga au bord de l’eau. Un couple d’Allemands marche sur la plage arborant de magnifiques coups de soleil. Un couple de Français prend un verre de vin blanc allongés dans des chaises longues. Bref, ce sont les seules activités visibles à un kilomètre à la ronde! J’exagère à peine… C’est vraiment tranquille.
Après une bonne douche, nous allons souper au restaurant et mangeons des clubs sandwichs avec des frites, question de faire un peu changement! Je dois vous dire que la nourriture cambodgienne est délicieuse, nous avons toujours bien manger. Quand nous choisissons une pizza ou des frites, c’est seulement pour faire différent.
jour 18
Aujourd’hui, nous en profitons pour déjeuner tôt et allons nous baigner jusqu’à 10h30. Pendant que nous sommes dans l’eau, nous voyons un « speed boat » arriver et lancer l’ancre tout près de nous. C’est un couple qui est à bord et on les entend parler québécois! Nous allons les voir et ils nous expliquent qu’ils vivent et travaillent ici depuis 11 mois. Ils offrent de la plongée en apnée. Steve et les filles se laissent tenter. Ils vont se remettre de la crème solaire, ils mettent leurs gilets-de-baignade-anti-coups-de-soleil-dans-le-dos, mangent une collation et me laissent… relaxer seule à la plage!
Ils reviennent vers 14h et ils n’ont pas de coups de soleil dans le dos, mais en arrière des cuisses! Bon, pas grave. On n’est quand même pas pour leur acheter des collants pour aller dans l’eau!! Nous allons dîner avec les Québécois, et à 15h30, nous retournons terminer la journée à la mer!
Pour souper, nous voulons essayer autre chose et allons manger au Bluemoon hôtel. Leur restaurant est sous un immense dôme bleu, rempli de ventilateurs. C’est chic, on se croirait à New York ou dans la tête de R2D2. On y mange une excellente pizza!
En revenant à l’hôtel, nous constatons que le ciel est rempli d’étoiles. Nous allons nous coucher pour un dernier dodo au Cambodge. Bonne nuit!
Jour 19
Dernière journée de voyage. Ce soir, nous prendrons l’avion à 23h30, à Phnom Penh. Nous avons une grosse journée! En attendant, on en profite pour jouer dans la mer jusqu’à 10h30. L’eau est belle et chaude, c’est difficile d’en sortir, mais il faut partir…
C’est la course pour prendre nos douches et fermer nos sacs. On reprend le petit bateau à 11h30 et celui-ci nous emmène sur le quai pour prendre le petit traversier de midi. 45 minutes plus tard, nous voici de retour à Sihanoukville.
J’ai oublié de vous dire que nous avons un rendez-vous aujourd’hui! Et oui, l’oncle de notre amie Rady Khuong est directeur d’un des hôtels les plus chics de la ville et il nous a invité à dîner en sa compagnie. Il se prénomme Boun, il a travaillé à Paris dans le domaine de la restauration toute sa vie, et il est au « Independence Hotel » de Sihanouk depuis 2 ans.
Nous prenons un tuktuk pour le rejoindre. C’est un peu gênant d’arriver dans un hôtel aussi chic en tuktuk… mais on fait ça en riant, c’est toujours mieux accepté!
Boun nous attend dehors lorsque nous arrivons, et nous accueille comme s’il nous connaissait depuis longtemps. Il est souriant, drôle et attentionné. C’est à ce moment que le traitement royal commence! Un valet vient chercher nos sacs et les installe sur un porte-bagages en laiton, pour les garder en sécurité. On nous donne des débarbouillettes froides pour nous laver les mains et nous rafraîchir le visage. Ensuite, on nous apporte 4 jus de bienvenue et nous discutons de notre voyage avec Boun. Il nous emmène ensuite prendre un ascenseur extérieur pour nous rendre au restaurant tout près de la plage.
4 serveurs nous sont attitrés. Ils avancent notre chaise pour nous asseoir et nous déposent une serviette de table sur les cuisses.
Il y a un seul menu sur la table: trois entrées, trois menus principaux et un dessert. Je demande à Boun comment cela fonctionne. Il me dit: « J’ai choisi un peu de tout, alors on partagera les plats! » Il nous demande ce qu’on veut boire. Les filles optent pour un jus frais de pastèque et Steve y va d’une noix de coco. Je décide de boire le Perrier qu’ils nous servent à tous.
Les serveurs arrivent avec plusieurs assiettes. Des limettes coupées en deux, des paniers de pain chaud, du beurre, des rouleaux de printemps. Ensuite, deux belles salades arrivent divisées dans trois assiettes. La table est pleine!
Comme menu principal, nous recevons des assiettes de langoustes, de grosses crevettes, de calmars, de brochettes de poulet et de porc à la citronnelle, un bol de riz, un bol de patates rissolées et un bol de légumes! Ah oui, et j’oublie les petits plats de sauce aux arachides, sauce au poivre, sauce au chili, mayonnaise maison! On se sent comme des rois! Et Boun nous met toujours à l’aise en disant: « C’est à la bonne franquette! Vous pouvez manger avec vos mains! »
Nous discutons avec Boun comme si nous le connaissions depuis toujours. Il est d’une agréable compagnie, très drôle. Il nous raconte ses expériences à Paris, son travail de directeur à l’hôtel, des trucs cocasses qui sont arrivés avec des clients. Il travaille 18 heures par jour et habite à l’hôtel. D’ailleurs, la table à laquelle nous sommes installés et qui donne face à la mer, c’est son bureau! J’ai rarement vu mieux comme lieu de travail!
Il nous informe que l’an passé, il avait eu la chance de recevoir la famille royale et que cela avait été toute une expérience. Et moi de lui répondre: « Et bien, vous pourrez vous vanter d’avoir reçu la famille royale ET la famille Bolduc-Côté! »
Nous avons très bien mangé. La température est bonne, car nous sommes à l’ombre sous un amandier et la brise de la mer nous procure un vent agréable.
C’est maintenant l’heure du dessert et nous sommes ébahis quand nous voyons les magnifiques assiettes arrivées! Chacun de nos plats est élégamment décoré d’une petite papaye sculptée, d’une tranche d’ananas debout, d’un morceau de fruit du dragon, d’un flanc de coco rose et blanc et de deux autres sucreries dans des petits contenants fabriqués avec des feuilles de bananes! C’est sublime et ça termine notre festin sur une note plus que parfaite!
Cela fait deux heures que nous sommes attablés et notre chauffeur de taxi est arrivé. Nous remontons à la réception. Boun demande qu’on nous apporte 4 bouteilles d’eau froide pour la route. Nous lui faisons la bise et nous l’invitons à venir souper à la maison lors de sa venue à Québec l’an prochain. Nous allons, à notre tour, lui offrir un bel accueil et nous lui promettons un repas typiquement québécois.
Nous partons en Lexus pour nos derniers milles au Cambodge. Le chauffeur ne parle pas tellement anglais, alors nous ne pouvons pas poser de questions et apprendre sur ce que l’on voit. Quand on croise une plantation de palmiers et qu’on lui demande ce que c’est, il appelle son ami pour ensuite nous dire que c’est pour l’exploitation de l’huile de palme!
Les 4 heures de route se font très bien, à part la dernière heure qui est dans la noirceur totale. Les gens ne roulent pas tous les phares allumés. Certaines motos n’ont pas de lumières. Et la route n’est pas balisée sur les côtés, seulement la ligne du centre. Alors, nous sommes extrêmement heureux de ne pas conduire! C’est assez hallucinant. La dernière demi-heure est dans le trafic total et notre deux voies se transforme en six voies! Par parce que l’espace est plus grand, non! Parce que les camions et les voitures décident de se dépasser sur 6 voies. Et c’est notre chauffeur qui a ouvert la sixième voie. Les autos de la voie inverse n’ont pas le choix de rester à une seule voie, sinon, c’est le face à face!¸
Un peu de stress pour terminer notre voyage au Cambodge, question de finir sur une note plus aventurière!
On arrive à l’aéroport à 20h, comme prévu. Il ne nous reste qu’à patienter pour l’avion de 23h30…
Adieu Cambodge! Nous avons adoré ce pays et ses habitants souriants. Les enfants qui nous criaient « Hello » et qui nous envoyaient la main. La nourriture était délicieuse. C’est un magnifique voyage qui se termine, et nous partons avec de beaux souvenirs qui nous resteront pour toujours!
Voici notre itinéraire au Cambodge. À refaire, j’ajouterais une journée à Sen Monoron et j’enlèverais une journée à Siem Reap. Ceci nous aurait permis de profiter davantage de la campagne cambodgienne. Ce sont encore des endroits peu visités où les gens sont authentiques et souriants. La campagne est également un endroit idéal pour s’initier à la balade en moto ou en vélo avec ses enfants. Nous avons adoré notre voyage malgré la chaleur!
Itinéraire au Cambodge | |||||
Date | Semaine | Nb. Jours | Ville | Choses à faire | Transport |
18-févr-16 | Jeudi | 1 | Montréal | Dodo à Montréal, hôtel: Auberge de l’aéroport | 3h de route |
19-févr-16 | Vendredi | 2 | Avion | Départ à 8h00am de MTL, Toronto, Seoul et Phnom-Penh | 24h d’avion |
20-févr-16 | Samedi | 3 | Phnom-Penh | Arrivée à Phnom Penh à 22h20. House Boutique Hotel (taxi aéroport inclus) | |
21-févr-16 | Dimanche | 4 | Phnom-Penh | Visite de Phnom Penh | |
22-févr-16 | Lundi | 5 | Sen Monorom | Départ (van ou taxi): Indigenous People Lodge, Village Sen Monorom | 5h de route |
23-févr-16 | Mardi | 6 | Sen Monorom | Éléphants | |
24-févr-16 | Mercredi | 7 | Kratie | Route entre Sen Monorom et Kratie. Dauphin en PM | 4h de route |
25-févr-16 | Jeudi | 8 | Kratie | Vélo sur l’ile et scooter | |
26-févr-16 | Vendredi | 9 | Kompong Cham | Route entre Kratie et Kompong et scooter sur le pont de bambou | 2h de route |
27-févr-16 | Samedi | 10 | Battambang | Route Kompong Cham à Battambang | 7h de route |
28-févr-16 | Dimanche | 11 | Battambang | Relax et chauve-souris | |
29-févr-16 | Lundi | 12 | Battambang | Cours de cuisine | |
01-mars-16 | Mardi | 13 | Siem Reap | Route entre Battambang et Siem Reap… Hôtel: The Rose Apple Boutique B&B | 4h de route |
02-mars-16 | Mercredi | 14 | Siem Reap | Temple Angkor | |
03-mars-16 | Jeudi | 15 | Siem Reap | Relax | |
04-mars-16 | Vendredi | 16 | Siem Reap | Temple Angkor | |
05-mars-16 | Samedi | 17 | Siem Reap | Village flottant en scooter | |
06-mars-16 | Dimanche | 18 | Siem Reap | Relax | |
07-mars-16 | Lundi | 19 | Sihanoukville | Temple d’Angkor le matin et avion à 14:25 entre Siemp Reap à Sihanoukville hotel: Hotel&spa Victory Castle Villa | 1h d’avion |
08-mars-16 | Mardi | 20 | Koh Ron Sanloem | Ferry à 9h00 départ pour Sol Beach Hotel sur Koh Ron Sanloem island: Saracen Bay, 1er pier Paradise… Plage en PM | |
09-mars-16 | Mercredi | 21 | Koh Ron Sanloem | Plage | |
10-mars-16 | Jeudi | 22 | Avion | Plage matin + route pour Phnom, Départ à 23h30 de Phnom-Penh-seoul-Toronto-Montréal | 4h de route et 24h d’avion |
11-mars-16 | Vendredi | 23 | Québec | Arrivée à Montréal à 13h13 | 3h de route |